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La
santé mentale
et le vieillissement 24 pages
Sommaire
I - Définition de la santé mentale
a - Le concept de santé mentale chez l'adulte d'âge mûr
b - La santé mentale et la personne âgée
II - Adaptation et vieillissement
III - Modification des fonctions cognitives
a) Les changements de la perception sensorielle
b) La rapidité et la coordination
c) La mémoire
d) L'intelligence
e) La résolution de problèmes.
f) La créativité
IV - Modifications affectives (aspects psychologiques du vieillissement)
- L'émotion
- La motivation
- Personnalité et vieillissement
V - Les pathologies sociales et le vieillissement
VI - Les troubles psychiques et le vieillissement
- La dépression.
- Suicide et comportements préjudiciables.
- L'hypocondrie ou névrose d'angoisse
- Les réactions paranoïaques.
- Les réactions d'angoisse.
- Les mécanismes de défense chez les personnes âgées.
- L'alcoolisme et la vieillesse
VII - Déficits cognitifs fragmentaires et démences
1. Déficits cognitifs fragmentaires
2. Des démences
3. Delirium ou "état confusionnel aigu transitoire"
VIII - In fine
• Pour la conduite à tenir en général avec les malades mentaux voir en pdf, le Guide pratique à l'intention des familles
issu en 1998 du site de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont du
Québec.
Ce Guide de 38 pages très argumenté, est à
présent absent de la nouvelle présentation de
l'hôpital québécois, ce qui justifie sa mise
en ligne ici en 2009.
• Voir sur la page d'accueil de ce site le lien Maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés
qui renvoi a des conduites à tenir pour aider l’entourage
des déments âgés au quotidien et un texte de
Genevieve Demoures, psychiatre, Parole de déments, Paroles aux déments
On a
toujours cru que le vieillissement se traduisait
inévitablement par une diminution notable des processus
cognitifs. On sait maintenant avec certitude qu'il est possible de
conserver sa santé mentale jusqu'à la fin de sa
vie et que la majorité des gens âgés y
parviennent. Les aînés ne finissent pas tous leur
vie à se bercer toute la journée perdus dans
leurs pensées et vivant hors de la
réalité. La plupart conservent leurs acquis et
ont des trajectoires de vie personnelle adaptées
à leur nouvelle condition.
I -
Définition
de la
santé mentale
Elle est difficile à
définir car ses
frontières ne sont pas clairement
délimitées et
varient selon les cultures ; la plupart des objectifs de
santé
de la population sont axés sur les aspects physiques et sur
la
guérison de maladies.
a) Le concept
de santé mentale
chez l'adulte d'âge mûr
- La santé mentale est souvent synonyme
d'adaptation réussie et pour la personne
âgée de vieillissement heureux.
- Parmi les critères qui permettent de
définir la santé mentale on retrouve la
connaissance et l'acceptation de soi (sens critique) et des autres, la
perception correcte de l'environnement et de la
réalité (bon sens), la capacité de
rester serein et de s'intéresser à la vie.
- Ces facteurs n'apparaissent pas à une
période déterminée de l'existence mais
sont toujours présents et ils demeurent toute la vie.
- Le vieillissement mental ne semble pas relié
à l'âge mais plutôt à une
baisse de l'estime de soi. Cette estime de soi est reliée
à la maturité. Allport mentionne six
critères de maturité chez l'adulte :
- L'extension
du sens du moi
- L'adulte mâture participe, se sent utile, ne
se sous-estime pas.
- Les
relations chaleureuses avec autrui
- L'adulte mâture est capable de conserver ses
facultés d'amour et d'amitié et fait preuve d'un
certain détachement face à autrui ce qui lui
permet de comprendre et respecter l'ensemble du genre humain. Celui qui
agit ainsi ne succombe pas à la tentation du
commérage ou des relations possessives avec les autres.
- La
sécurité émotionnelle (acceptation de
soi)
- L'adulte mâture est capable de
tolérer la frustration et d'accepter ses craintes. Il n'est
pas nécessairement calme et serein mais apprend à
vivre ses états émotionnels.
- Une
perception juste de la réalité, des aptitudes et
des capacités à réaliser des
tâches
- L'adulte mâture perçoit avec
justesse la réalité et il montre les aptitudes
appropriées pour résoudre problèmes.
Il est efficace et a le sens des responsabilités.
- La connaissance de soi et l'humour
- L'adulte mâture sait ce qu'il vaut, connait
ses qualités et ses défauts et sait ce que les
autres pensent de lui. Il est capable de rire de ses travers.
- Une philosophie unificatrice de la vie
- L'adulte mâture comprend clairement le but de
son existence et l'échelle de valeurs qui la sous- tendent.
La santé mentale d'un adulte
présente des hauts et des bas, elle n'est jamais acquise
pour toujours.
b - La
santé mentale et la
personne âgée
Les personnes âgées en bonne
santé
mentale répondent souvent de façon fort
différente aux critères de maturité.
- Les caractéristiques de la santé
mentale qui peuvent s'appliquer à des personnes
âgées :
- 1. Accepter ses limites et ses forces
personnelles et posséder une identité solide.
- La personne âgée tient
à ses croyances et ne se laisse pas facilement convaincre de
modifier son comportement ou d'entreprendre de nouvelles
expériences. Elle se connait et s'accepte comme elle est.
Elle est habituellement en mesure de décider
elle-même des choix à faire, de ce qui est bien
pour elle.
- " Je sais que mon choix a l'air ridicule mais
c'est celui qui me convient le plus".
- 2. Atteindre le plus haut niveau de potentiel
possible et s'actualiser.
- Le vieillissement impose souvent certaines limites.
Cependant, si on l'encourage et si on lui en donne la chance, la
personne âgée peut entreprendre de nouvelles
activités et en tirer plaisir.
- L'actualisation peut se réaliser par
des occupations comme le bénévolat ou l'entraide
ou par la participation à des expériences
nouvelles (voyages, activité physique, etc.).
- 3. Résister au stress, conserver
son énergie, maintenir l'équilibre de ses forces
intrapsychiques et développer une philosophie de vie.
- Même si la personne
âgée ne recherche pas les situations stressantes,
elle est capable d'y faire face et de s'y adapter sans agitation ni
anxiété excessive.
- Une philosophie plus réaliste de vie
lui permet d'adopter des attitudes de calme et de patience
plutôt que des stratégies d'évitement,
de fuite ou d'agitation qui l'empêchent de conserver ses
énergies.
- 4. Démontrer de l'autonomie, de
l'indépendance, être capable de faire des choix.
- Ces traits de personnalité
valorisés chez les jeunes sont souvent perçus
comme de l'entêtement chez les personnes
âgées.
- Quand une personne âgée ne
demande pas d'aide et décide d'exécuter
elle-même une activité éprouvante sur
le plan physique, elle devient plus alerte et
éveillée. Ce sont en fait souvent les proches qui
réagissent mal aux désirs d'autonomie des
personnes âgées.
- 5. Percevoir la réalité
sociale sans la déformer, être
éveillé à ce qui se passe et
être capable de reconnaître la valeur d'autrui.
- La personne âgée n'est pas
coupée du reste du monde. Elle reste en contact avec la
réalité et est capable de répondre
à des questions d'actualité. En
général, elle sait bien évaluer le
temps investi et l'énergie consacrée par ses
proches et les soignantes.
- Quand on la traite avec dignité,
elle est affectueuse, patiente, généreuse et se
montre intéressée.
- 6. Contrôler son environnement,
travailler, avoir des loisirs, résoudre des
problèmes et s'adapter à la vie.
- En règle générale
les personnes âgées peuvent très bien
prendre part à des activités de loisir et s'y
amuser. Leurs choix quant aux loisirs et aux activités ne
doivent pas être comparés avec ceux d'adultes plus
jeunes.
- La définition qui convient le mieux à
cette conception humaniste, semble être celle de Menninger :
"La santé mentale est l'ajustement d'un être au
monde et aux autres humains avec un maximum d'efficacité".
- La santé mentale de la personne
âgée est tributaire de
l'hérédité et du milieu, de
l'interdépendance entre sa maturation physique et
psychologique, de la conservation de ses habiletés
psychologiques et de sa capacité de résoudre les
conflits.
- L'image la plus simple de la personne
âgée mentalement en santé est celle
d'une personne qui s'adapte : elle conserve des liens affectifs
satisfaisants avec les autres, ne réagit pas de
manière automatique aux situations, supporte assez bien le
stress et ne constitue pas un fardeau pour elle-même ni pour
les autres.
II -
Adaptation
et
vieillissement
- Le processus de vieillissement de chacun de nous s'effectue
tout au long de sa vie selon notre propre organisation psychique et
notre capacité à faire face aux
différents traumatismes qui touchent notre être
dans sa dimension corporelle, intellectuelle et sociale, mais il n'y a
pas de vieillissement de nos forces pulsionnelles qui donnent vie au
psychisme : le désir n'a pas d'âge.
- Si nous analysons notre passé nous pourrons
faire le constat que notre vieillissement avec ses pertes et ses
acquisitions est la copie conforme de ce que nous avons
vécu. Et, ici et maintenant, ça
continue, nous vieillissons comme nous vivons.
- L'entrée en vieillesse est un
événement qui surgit brutalement, une situation
de crise : les mécanismes d'adaptation habituels ne
permettent plus de faire face aux divers pertes rencontrées
(les pertes de rôles, les stress multiples, la maladie, la
fatigue, le déracinement qui diminuent la
capacité d'adaptation ; rarement la baisse des fonctions
cognitives).
- C'est une rupture du vieillissement continu (fait de
pertes et d'acquisitions), rupture causée par une perte en
trop. L'état de vieillesse se caractérise par la
perte de l'estime de soi qui déclenche le repli sur soi, le
désinvestissement du monde extérieur. Il n'est
pas à confondre avec le processus du vieillissement,
processus marqué par une suite de pertes et d'acquisitions.
- Avec l'avancée en âge, chaque individu
peut poursuivre un vieillissement normal, ou entrer dans n'importe
quelle forme de pathologie selon son organisation personnelle
préalable.
- Les personnes âgées qui
réussissent leur adaptation conservent leur
intégrité, leurs valeurs personnelles et
demeurent relativement actives.
- L'adaptation est le contraire de la
résignation. S'adapter c'est continuer à vivre en
ayant recours à des stratégies pour conserver
l'estime de soi.
- Une vieille dame disait : "Je ne suis plus aussi
alerte qu'avant. J'ai de la difficulté à me
concentrer et à me souvenir de certaines choses." Quand on
lui demandait si cette perte de fonction intellectuelle
était dure à accepter, la vieille dame
répondait : " Vous savez, j'ai eu la chance de recevoir une
intelligence supérieure à celle de la
majorité des gens. Je peux donc me permettre d'en perdre un
peu en vieillissant ! "
- L'état de vieillesse n'est pas
inéluctable au terme de la vie. Nous pouvons mourir sans
avoir traversé cette étape.
- En vieillissant, toutes nos expériences
et tous nos comportements sont déterminés et
influencés par des processus psychologiques.
Nous
commencerons par aborder les processus psychologiques fondamentaux,
c'est-à-dire les changements sensoriels, la
mémoire et l'intelligence, la
créativité. Cette première partie
comprend donc ce qu'on appelle la "cognition", soit les fonctions et
capacités intellectuelles.
Nous verrons ensuite les modifications affectives
(émotions, motivation et les changements de la
personnalité), aspects psychologiques du vieillissement.
III -
Modification
des
fonctions cognitives
a) Les
changements de la perception
sensorielle
- Les capacités sensori-perceptuelles ne peuvent
échapper à une certaine diminution par suite du
vieillissement, diminution qui varie considérablement d'un
individu à l'autre. En effet, on observe
généralement une réduction dans la
capacité de recevoir et de traiter les informations
concernant le milieu environnant qui influent évidemment sur
l'accomplissement du travail quotidien. La plupart des pertes se
situent à la limite supérieure de nos
capacités, de sorte que nous n'en ressentons
guère les effets dans notre vie quotidienne.
- A ces pertes s'ajoutent des changements psychologiques.
Certaines personnes ne veulent pas porter des lunettes et d'autres,
encore plus nombreuses, refusent la prothèse auditive, parce
qu'elles éprouvent de l'embarras. Il s'ensuit donc que le
nombre de personnes âgées souffrent de
déficits auditifs et/ou visuels pourtant faciles
à corriger.
- - La vue
- En vieillissant le cristallin de
l'oeil épaissit et perd une partie de sa
plasticité et de sa capacité d'accommodation. Il
s'ensuit qu'on ne peut plus accommoder sur les objets très
éloignés ou très
rapprochés.
- La profondeur du champ visuel diminue
continuellement jusqu'à ce que le port de verres correcteurs
à double foyer s'impose en vue de corriger la vision
éloignée ou rapprochée.
- C'est à la vue que nous devons une grande
partie de l'information qui nous parvient sur le monde, et une bonne
part au moins de nos plaisirs.
- Comme la télévision devient
le principal divertissement des personnes âgées,
le fait de ne plus pouvoir lire ni regarder la
télévision peut avoir pour effet de les isoler de
plus en plus et de les rendre à la fois
indifférentes et inintéressantes. La perte de
l'acuité visuelle risque aussi de faire diminuer la
participation à la vie sociale et aux activités
récréatives.
- Le changement le plus souvent associé
consiste dans le développement de cataracte.
Les cataractes résultent du jaunissement du cristallin, qui
a pour effet de déformer le spectre lumineux et d'obscurcir
la vue. Heureusement, le taux de réussite des interventions
chirurgicales en cas de cataractes est élevé.
- Vers le début de la quarantaine
des modifications affectent la perception de la profondeur et la
sensibilité à l'éblouissement ; la
sensibilité aux couleurs diminue, tandis qu'augmentent les
difficultés associées aux tâches
visuelles ordinaires comme la lecture et la couture.
- Les changements qui affectent la zone
centrale de la rétine surviennent plus tard dans
la vie, en général entre 50 et 70 ans. Ces
modifications de la zone centrale sont difficiles à
améliorer.
- Les modifications centrales comprennent la
diminution du champ de vision, l'augmentation du seuil des sensations
(minimum d'excitation nécessaire à la sensation,
ou différence minimale entre deux stimuli perçus
comme différents).
- Ces désordres sont souvent les
effets secondaires de problèmes comme l'hypertension,
certaines neuropathies, le diabète.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- Le port de verres à double foyer exige
toujours une période d'ajustement.
- Descendre un escalier, par exemple,
s'avère particulièrement difficile puisqu'il est
quasi impossible d'apercevoir les marches en regardant par la partie
supérieure des verres, qui rapproche les objets
éloignés, cependant que les marches sont trop
éloignées pour la partie inférieure,
qui sert à la lecture.
- L'obligation de regarder à travers les
diverses parties des verres crée une certaine tension.
Même lorsqu'on est habitué aux nouvelles lunettes
certaines tâches demeurent difficiles, comme de changer une
ampoule électrique, ou d'exécuter un travail
rapproché situé au-dessus du plan de vision
normal.
- L'image perçue peut parfois se
dédoubler, par exemple lorsqu'au volant d'une automobile on
regarde l'indicateur de vitesse et qu'on le voit à la fois
à travers la partie supérieure et
inférieure des verres.
- - L'ouïe
- Habituellement, la perte de l'ouïe n'est pas
complète, car dans la plupart des cas elle est
sélective et n'intéresse que les hautes
fréquences, la basses fréquences
continuant en général d'être
très bien perçues à moins que
n'interviennent d'autres affections.
- La perte des sons aigus, lorsqu'elle est
accentuée, nuit à la perception de la
parole. En effet, les consonnes comportent des sons aigus et,
si elles ne sont pas perçues, elles donnent l'impression que
les mots sont marmonnés.
- Le sujet âgé atteint de
déficit auditif croit alors que ceux qui l'entourent
marmonnent et il les accuse de ne pas parler assez clairement.
L'incapacité de bien comprendre les paroles peut engendrer
la méfiance.
- Dans tous les cas, cette incapacité est
gênante pour la personne âgée, qui peut
se sentir moins apte à communiquer. L'affaiblissement de
l'ouïe peut aussi nuire à certaines
activités, comme d'écouter de la musique ou la
radio.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- Les prothèses auditives rendent
de grands services à la plupart des gens atteints de
surdité, mais certains, par gêne, remettent
à trop tard le port de ces prothèses. Tout comme
les lunettes à double foyer, le port d'une
prothèse auditive exige une certaine adaptation.
- La plupart des personnes
âgées se plaignent que cet instrument rend les
sons irréels, ce qui est vrai en partie puisque la plupart
des prothèses auditives prescrites et ajustées
par un professionnel n'amplifient pas toute la gamme des
fréquences mais seulement celles qui sont perdues. Il en
résulte parfois un son métallique assez insolite.
La distinction entre les voix féminines et masculines
devient aussi malaisée, car l'amplification des hautes
fréquences altère en effet le timbre du son.
- Lorsqu'on perd la capacité de percevoir
le timbre, on perd la capacité de reconnaître les
sources sonores qui se distinguent principalement par le timbre, mais
cela n'empêche pas d'entendre les conversations distinctement
même si le son de la voix semble moins agréable.
b) La
rapidité et la
coordination
- Les difficultés dans l'accomplissement d'une
tâche qui exige de la rapidité et de la
coordination s'accroissent aussi. La capacité de se livrer
à certaines activités difficiles et fatigantes
peut donc se trouver affectée et peuvent avoir une incidence
sur la vie quotidienne, puisqu'ils nuisent à
l'accomplissement des tâches ordinaires.
- L'augmentation des temps de réaction et de
prise de décision peut cependant être fonction de
la situation ou des conditions d'apprentissage. Les études
de Spirduso démontrent en effet que les personnes
âgées actives sont dans plusieurs domaines
supérieures aux personnes plus jeunes inactives.
- La plupart des indications concernant les rapports
entre le vieillissement et le déclin de la force musculaire,
de la rapidité et de la coordination, portent à
croire que ce sont les limites supérieures qui s'affaissent.
Or comme les efforts exigés par la plupart des
tâches ordinaires demeurent bien en
deçà de ces limites, l'effet des pertes peut
n'être que négligeable et ne se remarquent pas
tant qu'elles n'atteignent pas un point critique.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- Accorder du temps pour
répondre.
- Au fur et à mesure que le temps
alloué augmente, les différences entre les
personnes jeunes et les plus âgées diminuent ; de
fait, les sujets plus vieux deviennent plus précis sinon
plus productifs que les jeunes.
c) La
mémoire
- La mémoire comporte trois étapes,
l'entrée des données ou mémoire
immédiate, la mémoire à court terme et
la mémoire à long terme.
Les pertes de mémoire les plus importantes semblent survenir
à l'étape de l'entrée des
données ou de la fixation des impressions sensorielles.
- Cette conclusion se fonde sur les recherches qui
montrent que l'augmentation de la vitesse de présentation
des objets à mémoriser produit, chez les
personnes âgées, un effet extrêmement
négatif. Plusieurs chercheurs ont poursuivi des recherches
dans ce sens et trouvé que lorsque le temps de
présentation augmente (allure ralentie) les personnes
âgées en bénéficient plus
que les jeunes.
- La mémoire à court terme a
souvent été considérée
comme la victime du vieillissement, alors que la mémoire
à long terme était dite moins
perturbée.
- Effectivement la mémoire des
événements passés chez les personnes
âgées semble meilleure que chez les plus jeunes.
Que grand-mère ait gardé vivace le souvenir de
votre cinquième anniversaire peut faire croire qu'elle a une
meilleure mémoire que vous, mais la différence
peut tenir au fait que vous n'aviez pas le même âge
lors de l'événement. Il se peut aussi qu'elle ait
ravivé ses souvenirs en regardant les photographies dans un
album, en en parlant souvent avec d'autres.
- En réalité la mémoire
à long terme comme la mémoire à court
terme sont inférieures chez les sujets
âgés.
- La mémoire baisse avec l'âge pour
tous les paramètres : entrée des
données, mémoire à court et long
terme.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- Encourager la personne âgée
à se remémorer le passé et
à faire une revue de sa vie. Elles permettent à
la personne de rassembler ses expériences de vie, de les
intégrer et d'en tirer des conclusions positives ; de rester
en contact avec leur vécu, de se valoriser et de continuer
à se sentir utiles et importantes. Parler du
passé c'est bien plus que "radoter".
d)
L'intelligence
- La difficulté consiste à cerner la
nature exacte de l'intelligence. Ceux qui étudient le
processus du vieillissement s'intéressent à des
composantes : le raisonnement verbal, la rapidité des
réponses, l'aptitude à apprendre, la
résolution de problèmes, la
créativité.
- La
capacité verbale continue à se
développer jusque vers les toutes dernières
années de la vie, pour diminuer ensuite lentement.
- Au lieu de dégénérer
à partir de 25 ans, les gens parvenus à 70 ans
n'ont généralement pas encore
régressé jusqu'au niveau qu'ils avaient atteint
à 25 ans.
- La vitesse
de réponse, c'est-à-dire le temps
nécessaire pour réagir à un incitation
simple, augmente.
- L'aptitude à apprendre. Les
personnes âgées conservent la capacité
d'apprendre jusqu'à un âge avancé : il
est possible d'apprendre toute sa vie. Ceux qui enseignent aux adultes
ont été impressionnés par les
succès remportés par les personnes
d'âge mûr qui retournent aux études
après avoir élevé une famille ou pris
leur retraite, ou encore parce qu'elles veulent se préparer
à une nouvelle carrière.
- On serait même tenté de
reprendre le mot célèbre de George Bernard Shaw,
" C'est gaspiller la jeunesse que de la laisser aux jeunes, en y
ajoutant : les études également... "
- L'intelligence.
- Deux formes d'intelligence, l'une " fluide " et l'autre
" cristallisée ". L'intelligence fluide
représente la forme d'intelligence capable de
résoudre les problèmes nouveaux, et
l'intelligence cristallisée celle qui applique à
la situation présente l'accumulation des
expériences antérieures.
- L'intelligence fluide, qui
dépend de la capacité d'évoluer et de
s'adapter rapidement et efficacement aux situations nouvelles, diminue
avec l'âge. Elle est liée à certaines
dimensions neurophysiologiques sous-jacentes qui sont
déterminées par la
génétique.
- L'intelligence cristallisée,
liée à l'accumulation de l'expérience,
augmente avec l'âge. Elle est intimement liée
à l'expérience qui, elle, se rattache
étroitement non seulement au temps vécu mais
aussi aux expériences dont on a pu
bénéficier.
SAVOIR POUR MIEUX AIDER :
- Encourager les activités qui demandent
réflexion si minimes soient-elles: du napperon à
la recette de cuisine qu'on va recopier.
e) La
résolution de
problèmes.
- Comparativement aux sujets plus jeunes, les personnes
âgées sont moins aptes à organiser et
intégrer l'information : c'est la principale raison pour
laquelle elles réussissent moins bien les tâches
de résolution de problèmes.
- L'incapacité de modifier après
coup le choix d'une tactique tendent à appuyer le concept de
la cristallisation de l'intelligence présenté
ci-dessus.
- L'absence de motivation due à la
futilité des tâches et à l'ennui
qu'elles provoquent a aussi un rôle à jouer.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- En institution c'est le but des
"activités d'éveil".
f) La
créativité
- La créativité diminue
quantitativement après la trentaine dans le domaine des
sciences, alors qu'elle augmente d'une manière à
peu près constante dans l'art et les disciplines
littéraires.
- Il est cependant important de considérer
les
vastes différences individuelles qui existent dans ces
données. Que l'on songe à Picasso et à
l'énorme production de la fin de sa vie. Churchill,
Einstein, LaboritÉ et bien d'autres ont aussi
été productifs jusqu'à 80 ou 90 ans.
La créativité est certes un produit du cerveau,
mais elle est aussi un état d'esprit.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- S'intéresser à toutes les
créations et s'enthousiasmer.
IV -
Modifications
affectives
(aspects psychologiques du vieillissement)
- Les idées reçues concernant
l'affectivité, la motivation et la personnalité
des personnes âgées sont nombreux. Les personnes
âgées sont-elles plus ou moins
émotives, plus ou moins motivées par le travail
que les jeunes ?
- - L'émotion
- Un ensemble d'images peu flatteuses
représente les personnes âgées comme
difficiles, irritables, et souvent désagréables
ou d'humeur triste.
- Il n'existe aucune preuve que la vie affective
des personnes âgées soit meilleure ou pire que
celle des personnes plus jeunes.
- - La motivation
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- Le niveau d'excitation et le niveau
d'activité générale est
inférieur chez la personne âgée, mais
les niveaux d'activité sont étroitement
liés à la condition socio-économique,
à l'instruction, plutôt qu'au vieillissement
proprement dit.
- - Personnalité et
vieillissement
- La personnalité peut se
définir comme l'organisation psychologique de l'individu
face à son environnement.
- La personnalité se forme au cours de
la vie. La différenciation croissante des
personnalités s'explique par l'accumulation
d'expériences et une meilleure maîtrise des
pulsions.
- Chacun possède la capacité de
présenter différentes façon
d'être, ou différents Soi, selon la situation dans
laquelle il se trouve. Le Soi qui se manifeste dans une situation
donnée dépend en grande partie de la perception
qu'a le sujet de son rôle ainsi que des normes qui gouvernent
ce rôle.
- Par exemple, même les personnes qui
sont généralement silencieuses parlent plus que
les autres lorsqu'elles se voient assigner le " rôle "
d'animateur dans un groupe. Ce qui convient à une situation
ne convient pas nécessairement à une autre.
- Si un médecin donne un cours
à des étudiants, ce qu'ils attendent de lui, son
comportement sera perçu et considéré
comme normal. Mais s'il se met à discourir sur les
théories du vieillissement au beau milieu d'un repas de
famille, sa conduite risque d'être mal accueillie et
même donner lieu à des comportements de fuite ou
d'hostilité de la part de la famille.
- Les personnes âgées ont en
général moins de rôles qu'auparavant et
ces rôles leur confèrent aussi moins de pouvoir et
d'importance, ce qui modifie leur comportement et leur perception
d'elles-mêmes.
- Il en est ainsi parce que la conception de
notre Soi provient en grande partie de la façon dont autrui
réagit à notre égard dans les divers
rôles que nous assumons. L'idée que nous nous
faisons de nous est donc influencée par notre histoire
personnelle ainsi que par les circonstances particulières
qui déterminent en partie les rôles que nous
jouons et les réactions d'autrui.
- - Les personnes âgées vont du
monde extérieur vers l'univers intérieur ,
"l'intériorité".
- Les sujets âgés
tolèrent mieux certains aspects de leur
personnalité jusque-là
négligés ou supprimés. Les
résultats sont cependant différents chez les
hommes et chez les femmes. Les femmes deviennent plus
tolérantes envers leurs tendances égocentriques
et agressives ; les hommes envers leurs sentiments tendres, tels que
l'attachement et le besoin de prendre soin d'autrui.
- SAVOIR POUR
MIEUX AIDER : les Types de
personnalités âgées
- Reichard et coll., définissent cinq
types de personnalité.
- Trois types de personnalité sont
considérés comme étant bien
adaptés, puisqu'ils permettent aux personnes qui en font
partie de surmonter les frustrations et de résoudre les
principaux conflits reliés à la vieillesse. Les
deux autres types de personnalité ont
été jugés comme des
personnalités mal adaptées
- 1 ) Les mâtures ou
réorganisateurs :
- Les personnes qui font partie de ce groupe sont
celles qui s'adaptent le mieux à la vieillesse, celle qui
sont les plus épanouies.
- Les sujets acceptent bien leur situation
passée et présente. Elles profitent de la vie,
s'acceptent comme elles sont, sont réalistes et
s'intègrent bien à leur entourage. Ce sont des
personnes actives mais qui ont su remplacer les anciennes formes
d'activités par de nouvelles plutôt que de rester
attachées au passé ou de tenter de se soustraire
au présent. Ces personnes tendent à
s'intéresser aux activités communautaires, au
travail bénévole, etc.
- Au point de vue du comportement, elles savent
se contrôler, sont spontanées mais non impulsives,
maintiennent des activités et des centres
d'intérêt, se suffisent à
elles-mêmes et semblent ne manifester aucun trait de
personnalité névrotique. Elles sont aimables
envers les autres et font preuve de tolérance.
- 2) Les pantouflards ou
désengagés.
- Les personnes qui ont partie de ce groupe sont
les amateurs de rocking chair, "chaises berçantes".
- Elles sont peu ambitieuses, plutôt
passives et dépendantes et sont heureuses d'être
à la retraite pour ne plus avoir de
responsabilités car elles éprouvaient peu de
satisfaction dans leur travail.
- Elles sont plus dépendantes et
acceptent volontiers l'aide apportée par leur famille ou par
la société.
- Elles sont peu actives socialement et
délèguent facilement leurs
responsabilités aux autres.
- Elles vieillissent assez bien puisqu'elles
peuvent combler leur besoin de dépendance.
- Sur le plan psychologique, elles vivent peu de
conflits, n'extériorisent pas leur agressivité
mais développent assez souvent des troubles
névrotiques.
- 3) Les blindés ou endurcis.
- Les personnes qui font partie de ce groupe
s'adaptent aussi à la vieillesse. Elles ont recours
toutefois à des mécanismes de défense
rigides pour contrôler leur peur de la
déchéance et de la dépendance.
- Elles ont un passé stable,
centré sur le devoir plutôt que sur le plaisir.
- Elles s'obligent à rester actives
puis, en s'accrochant à leurs habitudes et en
contrôlant leurs émotions, elles parviennent
à se prouver qu'elles ne sont pas encore vieilles.
- Elles sont habituellement très
fières de leur indépendance sur le plan financier
et sont assez satisfaites de leur vie passée.
- Sur le plan psychologique, elles n'aiment pas
les discussions de nature personnelle et deviennent
vulnérables lorsqu'elles sont atteintes de
déficits physiques ou psychologiques qui les obligent
à restreindre leurs activités.
- 4) Les mécontents.
- Les personnes qui font partie de ce groupe
s'adaptent mal à la vieillesse. Les mécontentes
sont extra-punitives (elles punissent les autres).
- Elles sont colériques, hostiles et
amères, blâment constamment les autres de leurs
échecs et les accusent même de les
empêcher d'atteindre les objectifs qu'elles
s'étaient fixés.
- Sur le plan psychologique, elles sont
agressives, pessimistes et méfiantes et ont un niveau de
tolérance à la frustration très bas.
Elles refusent de vieillir, méprisent les jeunes et sont
anxieuses face à la mort.
- 5) Les
autodépréciateurs.
- Les personnes qui font partie de ce groupe
s'adaptent très mal à la vieillesse.
- Elles sont dépressives,
amères, hostiles, intra-punitivess (elles se punissent
eux-mêmes).
- Elles se blâment pour toutes les
frustrations et les échecs vécus.
- Elles font un bilan extrêmement
négatif de leur vie et ont de nombreux regrets.
- Elles ont toujours
éprouvé peu de satisfaction au travail.
- Sur le plan psychologique, elles ont une estime
de soi très faible, se sentent impuissantes, inutiles,
vivent la vieillesse comme une déchéance et
espèrent que la mort mettra fin à leur souffrance
de vivre.
- Bien que ces descriptions soient un peu
exagérées, elles démontrent quand
même que le comportement et la personnalité des
personnes âgées est souvent le prolongement et le
reflet de leur passé.
- On peut affiner cette classification
par des sous-catégories : le réfléchi
ou focalisé qui se concentre désormais
sur un nombre restreint de rôles ; le type conservateur,
sur la défensive devant tout changement ; le réservé,
inquiet de l'avenir ; le passif-dépendant qui
réclame activement secours et appui ; l'apathique
et le désorganisé, qui ont un faible
degré d'activités et de satisfaction; etc.
- La sénescence n'est pas un facteur
d'uniformisation des traits de la personnalité. Elle peut se
solder par un bilan où les gains psychologiques compensent
les pertes.
- On retrouve par ailleurs des comportements
observés chez les jeunes.
- Ainsi, lorsqu'une personne
âgée réagit à l'ensemble des
attitudes qui prévalent autour d'elle en
préférant se retirer plutôt que de
lutter, sa conduite est comparable à celle d'une jeune
personne qui évite la compétition par suite de la
piètre idée qu'elle a d'elle-même,
obtenant ainsi des résultats qui sont inférieurs
à son potentiel mais qui s'expliquent par son mode de vie
personnel.
V
- Les
pathologies
sociales et le vieillissement
VI
- Les
troubles
psychiques et le vieillissement
Le nombre de personnes
âgées atteintes
de
maladies mentales ou, du moins, reconnues comme telles et
confiées aux soins d'un thérapeute, est
relativement
peu élevé. Cependant, lorsque des troubles
psychiques
se présentent, le malade âgé se verra
plutôt hospitalisé que traité en
externe.
- La
dépression.
- Les troubles affectifs les plus communs sont les
dépressions. Ces désordres se retrouvent en
proportion égale chez les hommes et les femmes et
surviennent généralement pour la
première fois vers l'âge de 40 ans.
- Le symptôme caractéristique de cet
état est un sentiment de profonde
dépréciation , une vision très
pessimiste de l'avenir, une faible estime de soi ainsi que par la
présence d'autres symptômes comme la perte de
poids, l'anorexie, la constipation, l'insomnieÉ
-
Suicide et comportements
préjudiciables.
- Contrairement à ce qu'on croit
généralement, le taux de suicide a
tendance à augmenter avec l'âge.
- Il est généralement admis que les
chiffres officiels de suicide sous-estiment la fréquence
réelle des morts par suicide, surtout dans le cas des
victimes âgées.
- En effet, la découverte du corps d'une
personne jeune donne généralement lieu
à une autopsie et à une enquête en vue
de déterminer la cause du décès, ce
qui se produit beaucoup plus rarement dans le cas des personnes
âgées.
- La probabilité de réussite
des tentatives de suicide chez les personnes âgées
est pourtant beaucoup plus élevée que chez les
jeunes, et les crises suicidaires ont des causes nombreuses: retraite
ou mort d'un ami intime ou d'un proche parent,
insécurité économique, sentiments de
solitude et de rejet, placement en institution imminent,
réaction à la maladie physique ou mentale.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- Mises à part les tentatives de suicide
proprement dites, on observe chez les gens âgés
des comportements qui mettent leur vie en danger et contribuent
à leur mort prématurée. Bien que ces
comportements préjudiciables ne soient pas
généralement classés parmi les
tentatives de suicide, ils peuvent avoir une incidence sur la
longévité.
- Par comportements préjudiciables, on
entend, entre autres, le refus de se nourrir ou de suivre un
régime convenable, de se conformer aux ordonnances du
médecin, et de s'habiller suffisamment par temps froid.
- Ces comportements sont fréquents
en milieu institutionnel mais peuvent être
prévenus par l'amélioration
générale du milieu ou des interventions
spécifiques.
-
L'hypocondrie ou névrose
d'angoisse
- L'hypocondrie se manifeste par une préoccupation
angoissée concernant certaines parties du corps que le sujet
croit lésées ou malades.
- On pense que les hypocondriaques trouvent souvent dans
ces symptômes un prétexte pour échapper
à leurs obligations sociales puisqu'un malade est
réputé incompétent et incapable de
prendre soin de lui-même.
- La maladie sert donc à justifier le
besoin de dépendance envers autrui. La maladie
étant plus menaçante pour les gens
âgés, ceux-ci finissent souvent par convertir leur
inquiétude en réaction d'angoisse
exagérée, c'est-à-dire en hypocondrie.
- Les hypocondriaques concentrent habituellement leur
attention sur eux-mêmes plutôt que sur les autres.
- Ce phénomène s'explique en
partie par le fait que l'angoisse reportée sur leur corps
semble moins menaçante que celle qui provient des autres. Il
se peut en effet que les individus incapables de tolérer
l'angoisse causée par les conditions extérieures
de leur existence déplacent inconsciemment la source de
cette angoisse.
- Selon une autre interprétation
cependant, les hypocondriaques trouveraient dans la maladie une
punition ou un moyen d'expier les fautes dont ils se sentent coupables.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- Lorsque l'on veut aider un hypocondriaque, il est
généralement inutile de tenter de le persuader
qu'il n'a pas de maladie dont il croit souffrir.
- Les médecins qui font valoir
clichés de rayons X et résultats d'analyse en
affirmant à leurs malades qu'ils sont en excellente
santé sont souvent frustrés par
l'incrédulité de ces derniers, qui consulteront
éventuellement de nouveaux médecins parce qu'ils
sont absolument certains de présenter un désordre
médical.
- Mieux vaut habituellement accepter de s'occuper
du malade, en le soignant au besoin ou en lui administrant un " placebo
" (médicament qui n'a, en réalité,
aucun effet mais donne aux gens l'illusion qu'on s'occupe d'eux).
- Il n'est pas non plus recommandé de
dire à la parenté que le malade " se fait des
idées ".
- Les hypocondriaques s'améliorent
parfois lorsqu'on essaie réellement de les aider, et l'on
peut obtenir de bons résultats en récompensant
leurs comportements sains par de l'attention, des encouragements et des
félicitations.
-
Les réactions
paranoïaques.
- La paranoïa est un sentiment de
méfiance à l'égard des personnes ou
des forces extérieures perçues comme capables de
nuire.
- La paranoïa peut être
très légère, comme lorsqu'un homme
d'affaires se laisse parfois aller à penser qu'on veut
profiter de lui. Mais elle peut revêtir une forme grave et se
manifester par la sensation que des étrangers essaient
d'attaquer le malade.
- Les réactions paranoïaques
augmentent pendant la vieillesse. Cette augmentation peut s'expliquer
par le fait que la surdité et les troubles de la perception
sont fréquents chez les personnes
âgées.
- Peut-être les personnes qui n'entendent
pas très bien finissent-elles par mal interpréter
certains propos et prêter aux autres des intentions hostiles
ou agressives.
- La paranoïa vise habituellement les personnes
connues du malade, comme des voisins, le boulanger, etc.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- On peut intervenir sur l'environnement afin de le
rendre moins menaçant en aidant le malade à mieux
comprendre son milieu.
- Par exemple, le port de verres correcteurs ou
d'une prothèse auditive, ou encore la présence
d'une aide ménagère peuvent suffire à
faire tomber l'angoisse en redonnant au sujet une saine perception de
ce qui se passe dans son univers.
- La paranoïa se développe
à la faveur de l'étrangeté, son
apparition est donc moins probable lorsque le sujet vit
entouré d'amis dans un contexte qui lui est familier.
-
Les réactions
d'angoisse.
- Les réactions d'angoisse se manifestent par la
crainte et l'anticipation anxieuses d'un mal lors même qu'il
est difficile de déterminer de quoi l'on a peur. L'objet de
l'angoisse est en effet généralement mal
défini.
- L'angoisse s'accompagne de sensations corporelles
telles la tension musculaire, les palpitations ou une sudation
excessive. Les réactions d'angoisse proviennent souvent d'un
sentiment d'impuissance devant la vie. On peut craindre l'avenir, la
mort ou la difficulté de vivre.
- SAVOIR POUR
MIEUX AIDER :
- Il est parfois utile, en présence des
réactions d'angoisse, de permettre au malade d'exprimer
librement ses craintes. Une fois leur objet
déterminé, il sera en effet plus facile d'adopter
des mesures palliatives, mais il est au contraire difficile
d'intervenir aussi longtemps que les causes de l'angoisse demeurent
générales et nébuleuses.
- Les tranquillisants peuvent soulager l'angoisse
temporairement, mais ils tendent à engendrer la
tolérance, si bien que des doses croissantes deviennent
nécessaires, ce qui risque de faire apparaître des
effets secondaires graves ainsi que de développer des
toxicomanies. La relaxation peut aussi s'avérer
très utiles.
- Les
mécanismes de défense
chez les personnes âgées.
- Les mécanismes de
défense sont des
mécanismes d'adaptation très répandus.
Ces mécanismes sont des comportements automatiques et
traditionnels qui gouvernent nos sentiments intérieurs et
qui sont si bien ancrés que nous y avons souvent recours
sans même en être conscients.
Ainsi en est-il du
déni de la vieillesse et de la mort, qui sont courants,
ainsi que de la prétention d'être encore jeune, et
de la rationalisation du sentiment d'immortalité
- ex : je ne vais pas
mourir comme les autres parce que j'ai réduit ma
consommation journalière de sel et que je fais mon jogging
tous les jours.
- Le mécanisme de défense
appelé projection, consiste à
attribuer ses propres sentiments à autrui.
- Par exemple, telle personne qui soupçonne
les autres de lui vouloir du mal peut en fait nourrir
elle-même un sentiment de colère et vouloir faire
du mal aux autres.
- Le mécanisme de défense
appelé fixation, désigne un
arrêt de l'évolution personnelle dans un domaine
quelconque.
- Parmi les exemples de fixation chez les personnes
âgées, citons le refus de la perte du conjoint ou
l'incapacité d'admettre l'affaiblissement qui survient
fatalement à ce stade de la vie.
- Le mécanisme de défense
appelé régression, est le retour
à un état d'adaptation antérieur et
à des comportements dits enfantins.
- Les personnes âgées sont souvent
plus dépendantes qu'autrefois au point de vue
émotif et même parfois au point de vue physique :
elles peuvent, dans certains cas, "régresser" et revenir aux
anciens comportements dépendants qu'elles avaient
adoptés dans l'enfance.
- Le mécanisme de défense
appelé déplacement, se
définit comme le fait de reporter son angoisse sur un objet
qui sert de substitut à la véritable source
d'angoisse.
- Par exemple, tel vieillard qui a l'impression de perdre
sa force physique et ses capacités intellectuelles peut
porter son angoisse au compte de la pollution de l'air par les jeunes
ou de la guerre qui fait qu'on s'entre tue ; il est alors libre de se
préoccuper de ces événements
extérieurs plutôt que des changements qui se
produisent en lui.
- Le mécanisme de défense
appelé contrephobiques, font que le sujet affronte
le danger dans l'espoir de le vaincre.
- Par exemple, le cardiaque qui passe outre aux
avertissements de son médecin disant que le surmenage risque
de provoquer une crise fatale et qui se met à pelleter la
neige pendant des heures, défiant ainsi le danger et la
mort.
- Le mécanisme de défense
appelé idéalisation, est un
mécanisme de défense par lequel on exalte le
passé perdu.
- C'est le moyen de donner un sens au présent
en se persuadant qu'on a donné un sens à sa vie.
Dans les cas extrêmes, cela peut aller jusqu'au
dégoût du présent au profit d'un
passé considéré comme parfait, alors
qu'en réalité le passé
n'était peut-être pas si rose que cela.
- Le mécanisme de défense
appelé mémoire sélective ou attention
sélective est la défense par laquelle
on refuse de voir ou d'entendre les choses que l'on ne veut pas savoir.
- La personne peut par exemple fermer le volume de sa
prothèse auditive ou refuser de porter ses lunettes.
-
L'alcoolisme et la
vieillesse
- Aussi loin qu'on remonte dans l'histoire, on constate que
l'alcool est considéré comme le " baume automnal
" et le " lait de la vieillesse ". En effet, pendant des
siècles, l'alcool a servi de remède aux
épreuves et aux désordres de la vieillesse.
- Dans l'Antiquité, les Grecs, les Romains et
les Égyptiens utilisaient le vin lors des libations
rituelles pour consolider leurs liens avec les dieux. Ils connaissaient
aussi les propriétés médicinales du
vin ainsi que ses effets psychotropes.
- Livre des Proverbes : "Donne un breuvage fortifiant
à celui qui doit mourir et du vin à ceux qui ont
le coeur lourd. Laisse-le boire pour oublier sa pauvreté et
ne plus se souvenir de sa misère."
- Un philosophe Perse du X° siècle,
Avicenne, précise que le vin est un remède
efficace pour les vieux et déclare que " les personnes
âgées peuvent consommer autant de vin qu'elles le
veulent dans la mesure où elles peuvent le
tolérer. "
- Il faut attendre le moment où les boissons
fortes comme le genièvre et le rhum font leur apparition, au
XVIII° siècle, pour s'interroger
sérieusement sur les effets de l'alcool chez les personnes
âgées. De nombreux écrits
témoignent des questions que l'on s'est posé
à cette époque.
- Les recherches sur les effets physiologiques de l'alcool
chez les personnes âgées laissent supposer
qu'à quantité égale ces effets varient
d'un sujet à l'autre et qu'une quantité moindre
produit les mêmes effets chez la plupart des personnes
âgées que chez les plus jeunes. L'alcool a aussi
tendance à se résorber plus lentement.
- Les effets physiologiques de l'alcool sont cependant
affectés par de multiples facteurs dont le poids du corps,
la proportion de graisse et de tissus graisseux, le rythme et les
modalités de la consommation, etc.
- Lorsqu'on s'interroge sur les répercussions
de l'alcool sur la santé, il faut se rappeler que les
incidences d'une consommation modérée sont fort
différentes de celles que peut avoir la consommation massive
ou continue.
- De nombreuses recherches effectuées
démontrent en effet que l'alcool absorbé avec
modération n'est pas nocif : les taux de
morbidité et de mortalité chez les sujets qui
boivent de l'alcool en quantité
modérée sont inférieurs à
ceux que l'on observe chez ceux qui s'en abstiennent totalement.
- De plus, la consommation
modérée de boissons alcoolisées peut
produire des effets psychosociaux désirables chez les
personnes vivant en institution.
- SAVOIR
POUR MIEUX AIDER :
- Il existe deux groupes d'alcooliques : ceux qui
boivent avec excès depuis longtemps et qui sont
néanmoins parvenus à la vieillesse ; ceux qui ont
commencé à boire lorsqu'ils étaient
déjà âgés.
- Le groupe des " nouveaux " alcooliques serait
beaucoup plus considérable qu'on ne veut
généralement l'admettre,
particulièrement chez les personnes solitaires ne disposant
que de faibles revenus.
- Le dépistage de l'alcoolisme est
difficile parce que les indices de l'alcoolisme classiques ne
s'appliquent pas dans leur cas (relations sociales et familiales
difficiles, difficultés au travail et
démêlés avec la police).
- Y penser chez une personne
âgée qui présente des chutes et/ou des
accidents domestiques à
répétitionÉ s'il ne s'agit pas
d'effets secondaire à la prise de médicaments.
VII -
Déficits cognitifs
fragmentaires et démences
1.
DÉFICITS
COGNITIFS FRAGMENTAIRES dits
aussi MCI (Mild
- Cognitive Impairment)
- Les déficits cognitifs désignent la
détérioration des facultés
intellectuelles: la mémoire, l'orientation, la
concentration, l'attention, la capacité d'apprentissage, la
pensée abstraite, le jugement, le langage.
Cette
détérioration peut atteindre une ou plusieurs de
ces capacités, donnant des degrés croissant
d'insuffisance cérébrale (comme il y a des
degrés d'insuffisance cardiaque). Or si l'on dit couramment
" Il à une petite insuffisance cardiaque ", on n'entend
jamais " il a une petite insuffisance cérébrale
". La formulation est : " Il commence à perdre la
tête ". Les mots causent des mots. Or dans l'insuffisance
cardiaque il y a aussi diminution des capacités
fonctionnelles et la mort est au bout.
- Les
déficits cognitifs fragmentaires modifient certains
comportements mais sont compatibles avec une vie relativement autonome.
- Des déficits multiples retentissant sur le comportement
dans les activités de la vie quotidienne, conduisent
à la démence. Ils sont compatibles avec un
maintien à domicile si la famille est très bien
soutenue. À un stade avancé de la
démence, l'entrée en institution est une solution
prise à contre-coeur par la famille, après une
ultime hospitalisation pour bilan.
- Déficits
- - Perte de la mémoire à
court, moyen ou long terme.
L'altération
de la mémoire est un symptôme fréquent.
- Troubles mnésiques modérés
marqués pour les événements
récents, comme l'oubli de noms propres, de numéro
de téléphone, d'adresses, de conversations et des
faits survenus dans la journée
écoulée.
- Le sujet peut laisser inachevée une tâche pour
avoir oublié de la reprendre après interruption :
laisser couler l'eau dans l'évier ou la
cuisinière allumée.
- Les formes évoluées de l'altération
de la mémoire se voient dans la démence.
- Des troubles émotionnels peuvent accompagner le trouble de
mémoire chez une personne percevant ceux-ci comme une
atteinte importante de l'estime de soi : dépression,
irritabilité, sentiment de honte peuvent être
présents à des degrés variables
d'intensité.
- - Diminution de l'orientation (dans
le temps, l'espace, les personnes ou les trois à la fois).
La personne atteinte ne sait pas ...
- La saison. ;
Quel moment de la journée : le jour ou la nuit ; En quelle
année.
- Où elle se trouve ; Où se situe sa chambre
- Ne reconnaît plus les gens qui s'occupent d'elle ; Ne
reconnaît plus les membres de sa famille et ne peut plus se
reconnaître dans un miroir.
- Attention : masquer le miroir car elle a peur "d'un
autre".
- Ne pas oublier
que la désorientation (temps, espace, personne) est un
symptôme, pas une maladie.
- Une personne
âgée peut être
désorientée dans 1, 2 ou 3 sphères et
ne pas être démente.
- - Diminution de la capacité
à s'organiser dans le temps et l'espace.
- Ex.: ne sait plus s'organiser avec les
vêtements contenus dans son placard.
- Tout ceci peut amener des comportements
dysfonctionnels : la personne ne reconnaîtra plus son
territoire, son propre lit.
- - Diminution de la pensée
séquentielle.
- Ex.: ne sait plus dans quel ordre mettre ses
vêtements.
- - Diminution de l'attention.
- - Diminution de la concentration.
- - Diminution du jugement. Test :
interpréter un proverbe
- - Diminution de la capacité de
décider.
- - Modification des comportements sociaux
- Varient selon l'atteinte
cérébrale.
- Ex.: si l'atteinte se situe au niveau du lobe
frontal, il y aura peut-être un comportement du genre
"exhibitionniste".
- Attention ! Ce ne sont pas des comportements
d'ordre psychiatrique mais bien une atteinte neurologique.
2. DES
DÉMENCES
- Le terme démence, désigne un tableau
clinique qui implique une détérioration globale
des facultés intellectuelles survenant dans un
état de conscience normal. Cette
détérioration a des répercussions sur
le comportement social, professionnel et sur la
personnalité.
- Nous exposons briévement les
caractéristiques des démences. Les conduites
à tenir en présence des troubles seront vues dans
la maladie d'Alzheimer.
2.1. Critères
diagnostiques de la
démence
- Mise en évidence d'une
altération de la mémoire à court et
long terme.
- a -
altération de la mémoire à court terme
-
Impossibilité d'apprendre de nouvelles informations. Oubli
des noms propres et des faits survenus dans la journée.
Oubli de reprendre une tâche commencée
après une interruption (laisse couler l'eau, le gaz
allumé).
- On explore ce trouble en demandant à la personne de
répéter le nom de trois objets, cinq minutes
après qu'ils ont été cités.
-
b -
altération de la mémoire à long terme
- Impossibilité
de se souvenir des informations acquises.
-
Peut se traduire
par l'incapacité de se rappeler :
-
des informations personnelles
- Ex : les événements de la
veille ; le lieu de naissance ; le métier.
-
des faits connus de tous. Ex : le nom des anciens Présidents
de la République, des grandes dates historiques.
- Au moins UNE des manifestations suivantes :
a -
altération de la pensée abstraite
- On objective ce
déficit en demandant au sujet d'interpréter des
proverbes et de trouver des similitudes ou des différences
entre des mots apparentés.
b -
altérations du jugement
-
Incapacité d'affronter de façon
appropriée les difficultés ou les
situationsinterpersonnelles, familiales et professionnelles.
-
Une femme d'affaire, habituellement prudente, peut s'engager dans une
expérience professionnelle aventureuse et
téméraire.
- Un retraité peut voler à l'étalage
sans en évaluer les conséquences, faire des
propositions sexuelles à des inconnues.
c - autres
perturbations des fonctions supérieures
-
Telles que :
-
une aphasie (trouble du langage) : difficultés à
dénommer des objets.
- une apraxie (incapacité à réaliser
une activité motrice malgré une
compréhension et des fonctions motrices intactes).
- Ex : utiliser la brosse à dents.
-
une agnosie (impossibilité de reconnaître ou
d'identifier des objets malgré des fonctions sensorielles
intactes).
- des troubles des "fonctions constructives".
- Par exemple une
incapacité à recopier une figure à
trois dimensions, à assembler des cubes ou à
placer des bâtons selon une configuration
déterminée.
d -
altération de la personnalité
Accentuation de traits
préexistants : obsessionnel, impulsif, paranoïaque
(objet de persécutions), irritabilité, humeur
acariâtre.
Par
exemple, un individu normalement actif qui devient progressivement
apathique et replié " Il a changé, ce n'est plus
le même" ; personne ordonnée et
méticuleuse qui devient débraillée.
Un jaloux qui devient dément peut développer un
délire d'infidélité conjugale et
commettre une agression sur son conjoint.
- Les perturbations ci-dessus ont un
retentissement sur la vie quotidienne
- Elles interfèrent de façon
significative avec les activités professionnelles ou
sociales, ou avec les relations avec les autres.
- Elles nécessitent de rechercher
une cause
2. 2. Rechercher une cause
3. DELIRIUM
ou "état confusionnel
aigu transitoire" "
- Votre attention, s'il vous plaît ! Ne pas
confondre avec le delirium alcoolique ou delirium tremens. Ici nous
faisons référence au delirium comparable
à celui de l'enfant fiévreux qui
"délire".
- Le délire du jeune enfant qui fait
beaucoup de fièvre est comparable à celui de la
personne adulte ou âgée (démente ou
non) même si les causes en sont différentes.
- Le terme delirium désigne un tableau
clinique ressemblant au syndrome démentiel mais avec deux
différences majeures : il y a atteinte de l'état
de conscience ; le syndrome est réversible si
traité rapidement.
- Urgence médicale, à tout
âge. Il peut se superposer à une
démence existante.
- - Mise en évidence d'une atteinte de
la conscience
a - capacités réduites
d'attention
- Capacités réduites de
maintenir, de soutenir l'attention. Les questions doivent
être répétées plusieurs
fois.
b - altération
fréquente des perceptions
- Illusions (un pli du drap pris pour un objet),
hallucinations (vision de personnes planant au-dessus du lit),
interprétation erronée (un claquement de porte
pris pour un coup de pistolet)
- Avec exacerbations nocturnes fréquentes.
c - désorientation
- Avec périodes de lucidité
fluctuantes dans la journée et aggravation le soir.
d - troubles de la mémoire et
autres fonctions intellectuelles
- Avec des périodes de lucidité
fluctuantes : amélioration dans la journée et
aggravation le soir. Incohérence des propos.
Découlent de l'atteinte de l'état de conscience.
e - perturbation de la
psychomotricité
- Souvent hyperactivité : tortille les
draps, repousse des objets imaginaires, tente de sortir du lit, change
soudainement de position.
- Perturbation du cycle veille-sommeil toujours
présente
Marque le delirium. Somnolence, torpeur ou difficultés
d'endormissement, inversion : somnolence diurne et insomnie nocturne.
- Apparition soudaine et aiguë en
quelques heures ou quelques jours
- La personne peut se rétablir dans un
délai bref (un mois) si le traitement est
précoce. Non traité l'épisode peut
laisser des séquelles durables, ou entraîner la
mort (si la cause est mineure, elle peut guérir
d'elle-même).
- Un dément qui guérit d'un delirium
retrouve son état de dément...
Réversibilité
habituelle du delirium Si le diagnostic
de la cause et son traitement sont précoces,
retour à l'état antérieur.
- VIII - In fine...
- La santé
mentale chez la personne
âgée est étroitement relié
à la
personnalité et au style de vie.
- Le meilleur endroit
pour
vivre et vieillir sera toujours celui qui
favorise au maximum le maintien de la santé mentale.
Bibliographie partielle (cf la Bibliographie du site)
- Arcand M., Hébert R., Précis pratique de gériatrie, Maloine, Paris, 1987, 629 p.
- Barrère H., La relation psychosociale avec les personnes
âgées, éd. Privat, Toulouse, 1993, 168 p
- Beauvoir S. (de), La vieillesse, NRF, Paris, 197, 604 p.
- Fagherazzi-Pagel H., Mourir en long séjour, P. U. de Nancy, 1993, 248 p.
- Ferrey G., Le Goues G., Psychopathologie du sujet âgé, Masson, Paris, 1993, 198 p.
- Frache S., Kirch A., Lambert B.,Wagner N. , L'informatique dans
l'évaluation des performances cognitives des
personnes âgées, mémoire, Nancy. Web
- Gaillard J-P., Place de la médecine générale
dans la théorie de la complexité, Exercer, 1994,
n°27, p 25
- Gérontologie (F. N. de ), Gérontologie et Société, Cahiers parus de 1985 à 1995.
- IPSEN (brochures du laboratoire), La maladie d'Alzheimer ; Velas B.,
Démences séniles de type Alzheimer : reconnaître et
agir ; Mica M., Guide pour la famille, Paris, 1985
- Kagan Y., Dictionnaire de pratique gérontologique, Frisons-Roche, Paris, 1996, 840 p.
- Levesque L., Roux C., Lauzon S., Alzheimer, comprendre pour mieux aider, Erpi, Montréal,1990, 332 p.
- Léger J-M., Tessier F-F., Mouty M.D., Psychopathologie du vieillissement, Doin, Paris, 1989, 254 p.
- Maisondieu J., Le crépuscule de la raison, Centurion, Paris, 1989, 222 p.
- Messy J., La personne âgée n'existe pas: une approche psychanalyste de la vieillesse, Rivages,1992,192 p
- Mishara B.L.Riedel R. G., Le vieillissement, PUF, Paris, 1985, 268
- Personne M., Soigner les personnes âgées à l'hôpital, Privat, Toulouse, 1991, 239 p.
Dr Lucien Mias - 17 décembre 94
Actualisé en mai 2009
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