Le placement dans les voies respiratoires
peut arriver chez chaque patient,
mais le plus grand risque existe chez les personnes
déprimées neurologiquement, fortement
calmées, incapables d'ouvrir la bouche ou
intubées. Il est difficile de déceler cette
erreur.
Voici encore quelques
conseils concernant ce problème :
- L'examen radiologique est le moyen le plus sûr de
détecter une mauvaise position de la sonde. Ainsi, on
évite un pneumothorax et une introduction malencontreuse
dans les voies respiratoires en introduisant d'abord la sonde dans
l'oesophage jusqu'à l'appendice xiphoïde puis en
vérifiant le processus avec une radiographie, on
achève la mise en place de la sonde dans l'estomac et on
fait un deuxième cliché. Le mandrin peut alors
être retiré et l'alimentation commencer. Il est
cependant peu probable que l'établissement dispose d'un tel
équipement, et le transport d'un résident vers un
autre établissement pour cela n'est en principe pas
justifié.
- L'examen du pH
gastrique est
une méthode prometteuse pour contrôler si la sonde
est dans l'estomac, dans l'intestin ou dans les voies respiratoires.
Cependant les paramètres pour caractériser les
différentes sécrétions ne sont pas
encore bien définis cliniquement.
- L'examen visuel
des sécrétions aspirées, même s'il est pratiqué
fréquemment, représente une méthode
discutable dans la mesure ou ce liquide peut apparaître
à l'oeil semblable aux sécrétions des
voies respiratoires.
-
Méthode de l'auscultation : même si des gargouillis devraient
indiquer que la sonde est dans l'estomac, il peut arriver qu'on entende les
mêmes bruits lorsque la sonde est placée dans le
pharynx, l'oesophage et les voies respiratoires.
- En
général, les sondes fines sont plus difficiles
à placer, mais il peut arriver qu'une grosse sonde
placée par erreur dans les voies respiratoires laisse
entendre des gargouillis.