Les activités d'éveil ont
pour but de favoriser l'utilisation par la personne
âgée de ses circuits
cérébraux de perception et de conceptualisation :
l'utilisation de ses structures mentales.
Leur finalité diffère des
activités de conservation des gestes de la vie quotidienne.
Ces dernières sont un entraînement à la
poursuite de gestes mémorisés, de gestes
d'habitude, qui entretiennent des circuits neuronaux existants, mais ne
mettent pas en jeu de circuit nouveau.
- Se centrer sur les capacités restantes permet
de lutter contre l’idée que les personnes
âgées présentant des troubles du comportement ont
une insuffisance cérébrale globale et permet
d’introduire (MCI, Mild Cognitive Impairment) aggravés par l’entrée en institution.
- Les organes sensoriels qui transmettent les informations au cerveau, ne fonctionnent de façon optimale que si le corps est en position debout.
-
Les perceptions cérébrales sont tributaires de la
verticalisation et du déplacement du corps dans
l’espace. Aussi, pour un fonctionnement cérébral
performant, en éveil, est-il nécessaire que la personne
marche.
- Quand une personne est reçue alitée les
soignants doivent utiliser tous leurs talents pour favoriser la
déambulation.
- Dans le monde de
l’éducation, J. Piaget a mis en évidence que la
manipulation directe d’objets développe les connaissances
par utilisation des structures mentales.
- Or, les potentialités
cérébrales sont considérables et prêtes
à vibrer pourvu qu’elles soient sollicitées,
qu’on choisisse des activités qui obligent les neurones
à se butiner :
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- En pédagogie “d’instruction”, le but est d’apprendre un nouveau savoir.
-
Celui-ci est énoncé et les exercices qui suivent ont un
but d’entraînement en vue de l’acquérir : ce
sont les tables de multiplication ou les règles de grammaire de
notre enfance Ce n’est pas ce type de pédagogie
qu’il faut utiliser chez les personnes âgées.
-
- En pédagogie “d’éducation,
d’apprentissage” chaque exercice entraîne tout un
processus d’observation, de comparaison, de veille, de
réflexion ainsi que des tâtonnements et des ajustements.
- Tout cela entretient une activité intellectuelle, motrice et
affective sur laquelle est en grande partie basée la recherche
de chacun.
-
Ce type de “pédagogie interactive”, est
orientée vers une formation centrée sur la personne qui
apprend en s’exerçant.
-
On ne tient pas compte de l’erreur. L’erreur est la
condition de tout apprentissage. L’erreur est le produit normal
de toute activité intellectuelle. Elle oblige à
réfléchir et à rectifier.
-
Il ne s’agit pas de réussir quelque
chose mais de vivre un moment de recherche face à un objet, une
tâche. Il ne s’agit pas de produire des objets, mais de
manipuler des objets et en réponse à des consignes
simples, d’élaborer mentalement sa solution et la
réaliser… avec correction possible, sans commentaires
négatifs, sans “note”.
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Le seul fait de participer, de chercher une solution entretien la
dynamique du cerveau. Peu importe le résultat, les neurones ont
bougé !
- Les modalités de réalisation de ces
activités, élaborées par les soignants du service,
sont décrits dans un exposé séparé.
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