I - Savoir résumer ce besoin
- Il faut également se montrer flexible et tenir compte de ce qui a été perçu, en modifiant sa façon de communiquer au fur et à mesure des retours d'information (ou feed-back).
- Généralement, des changements ténus de la vue surviennent vers l'âge de 40 ans. On ne sent pas que sa vue baisse, mais on remarque bientôt qu'il faut éloigner son journal pour le lire : avec le vieillissement, la cornée de l'oeil perd une partie de son élasticité et des capacités de focalisation, causant la presbytie. En même temps les yeux perdent graduellement leur capacité de voir avec précision les objets rapprochés (myopie) ce qui oblige à porter des lunettes à double foyer. Ces troubles, bien connus, sont améliorés par le port de lunettes.
- Les autres signes d'une vision défaillante tels que la perception de "halos" autour des lumières brillantes, de points en mouvement, ou encore l'impression de voir "double", de même que les douleurs oculaires, doivent retenir l'attention et conduire à consulter l'ophtalmologiste rapidement.
- - Principales causes de la baisse de la vue durant la sénescence
- Chacun « voit » d'une façon qui lui est propre, même si l'état de ses yeux se compare à celui de son voisin.
- La baisse de la vue prend des formes diverses selon la personne et survient graduellement ou brutalement selon le facteur en cause.
- Les principales causes : dégénérescence de la macula, cataracte, glaucome et rétinopathie diabétique.
- LA DÉGÉNÉRESCENCE DE LA RÉTINE
- À l'intérieur de l'oeil, près du centre de la rétine (membrane qui tapisse l'intérieur de l'oeil et absorbe la lumière), se trouve une petite région sensitive que l'on nomme macula et qui est, à peu près, de la grosseur d'une tête d'épingle. Les détails de la partie centrale de tout ce qu'on regarde, sont captés par la macula qui les transmet au cerveau.
- C'est la cause la plus fréquente de cécité : le centre du champ de vision s'estompe et les détails ne sont plus perçus.
- La dégénérescence de la rétine se déroule souvent sur plusieurs années et semble faire partie intégrante du processus normal de vieillissement ; parfois, elle s'effectue plus rapidement.
- LA CATARACTE
- On parle de cataracte quand le cristallin (la lentille de l'oeil) ou ses membranes deviennent opaques. Du fait de cette opacification, la lumière passe mal dans l'oeil, la vue devient embrouillée, les couleurs sont modifiées, la vision et la perception précise des objets deviennent plus difficile.
- On sait que la cataracte est liée le plus souvent à l'âge : près de la moitié de la population de plus de 65 ans présente une opacification du cristallin ou un jaunissement par début d'opacification.
- Quelques signes : une sensation d'éblouissement peut être produite par une lumière proche des yeux ; les lumières peuvent manquer de brillance ; la personne voit double ou perçoit des «ombres». On ne constate ni douleur ni rougeur. Les lunettes ne sont d'aucune utilité. Le traitement est chirurgical, le plus souvent sans hospitalisation à tout âge.
- LE GLAUCOME
- Le glaucome est dû à un trouble du nerf optique secondaire à une augmentation de la pression à l'intérieur de l'oeil causée par une accumulation de liquide.
- Les signes avant-coureurs ne sont pas toujours faciles à déceler. Parmi ceux-ci, on relève : des difficultés d'adaptation à l'obscurité, une vision embrouillée ou nébuleuse, une accommodation capricieuse (ex : passer immédiatement de la vision du jardin à la lecture d'un livre est difficile).
- Son déclenchement peut être brutal et aigu, mais pour 95 % des personnes âgées présentant un glaucome, l'évolution est lente et indolore.
- Les symptômes d'une crise aiguë et soudaine sont les suivants : perte de la vision périphérique (de côté), vision embrouillée, douleur aux yeux et autour des yeux. Les lunettes ne sont d'aucun secours. Traitement médical ou chirurgical selon la cause.
- - Les effets de la perte de la vue
- SUR LA PERSONNE ATTEINTE
- Nous sommes habitués à évoluer dans un monde de repères visuels. La perte de la vue entraîne la disparition d'une partie de notre monde et de notre identité.
- Mais l'ampleur des conséquences de la perte de la vision sur la personne âgée est variable suivant sa personnalité.
- Parmi les conséquences probables, on peut mentionner la perte des capacités fondamentales tel que se mouvoir et effectuer les activités de la vie quotidienne, la perte de la facilité à communiquer (oralement, par écrit et visuellement), la diminution de la capacité à apprécier ce qui est agréable, distrayant et beau, les craintes relatives à la sécurité financière, la perte de la personnalité (intégration sociale, estime de soi, obscurité).
- De plus, le besoin normal d'appartenance que ressent toute personne risque également d'être frustré du fait que la personne peut se considérer comme "anormale" dans une société qui privilégie la perfection physique : être aveugle dans un monde de voyants peut s'avérer très aliénant.
- Les émotions liées à l'une ou l'autre de ces pertes peuvent amplifier l'anxiété de la personne et l'inciter à s'isoler, à déprimer ce qui retentit sur ses rapports avec les autres.
- Le degré et l'étendue des conséquences déterminent la façon dont la personne vivra son "deuil de la vue". La personne peut compenser certains déficits en adaptant ses activités, en apprenant à développer la saisie d'informations par les autres sens, en intégrant aux activités de la vie quotidienne de nouvelles techniques qui lui permettront de parvenir à une plus grande autonomie et à un certain bien-être psychologique.
- SUR L'ENTOURAGE
- La famille et les amis peuvent jouer un rôle très important en apportant leur soutien à la personne aux prises avec une déficience visuelle, mais il ne faut pas oublier que la famille et les amis ont eux aussi à surmonter des pertes et à s'adapter.
- Il est important que les proches sachent que le malvoyant a besoin d'aide dans l'accomplissement de certaines activités, mais il importe tout autant qu'ils sachent que l'ami ou la personne aimée est capable de mener à bien certaines activités si on lui en laisse la possibilité. Les familles, les amis et les soignants doivent apprendre à aider les gens à s'aider.
- SUR LA POPULATION EN GÉNÉRAL
- La réaction souvent apitoyée en présence d'un personne âgée aveugle découle d'idées reçues qui font considérer l'aveugle comme une personne peu instruite, incapable de s'occuper d'elle-même...
L'OUÏE
- a) Évaluer les fonctions sensorielles
- Les organes des sens étant l'élément clé de la communication, il faut conseiller de pallier à leurs vieillissement par le port de lunettes, de prothèses auditives ou dentaires.
- Il faut convaincre la personne âgée de consulter pour faire évaluer la performance de sa vue, de son audition et sa denture ; puis ensuite de porter les prothèses prescrites.
- Très souvent les lunettes sont prescrites vers cinquante ans (quand on ne peut plus enfiler une aiguille), mais la vue n'est pas par la suite vérifiée régulièrement.
- b) Savoir-être face à la sexualité
- La perte du conjoint et l'isolement social entraînent des problèmes au niveau de l'expression de la sexualité. Lorsque la personne âgée se plaint de problèmes sexuels reliés à la douleur ou à l'inconfort lui demander l'autorisation d'en parler à l'infirmière.
- Le manque d'intimité en institution est un problème sérieux au niveau des établissements de santé. Ainsi certains établissements tolèrent que les membres du personnel entrent dans les chambres des bénéficiaires sans frapper : elles sont étonnées quand elles surprennent un couple en train de faire l'amour, comme si ce couple appartenait à une «catégorie rare».
- Les personnes âgées ont besoin autant d'amour et d'activités sexuelles que chacun d'entre nous et il faut accepter la masturbation comme moyen de satisfaire le besoin de sexualité.
- Certaines règles élémentaires de bienséance à respecter :
- - Frapper avant d'entrer dans la chambre (évite en plus de se trouver gêné).
- - S'informer auprès du couple âgé s'il désire ne pas être dérangé à certaines heures.
- - Donner à chaque résidant une pancarte à accrocher à la poignée de la porte "Ne pas déranger"
- Ils font partie de l'exposé sur la santé mentale.
- Voici quelques conseils qui peuvent servir à faciliter les communications entre personnes à l'audition normale et malentendants.
- Une personne à l'audition normale qui veut communiquer avec un malentendant devrait :
- - attirer l'attention de la personne avant de lui parler ;
- - veiller à ce qu'aucun obstacle ne lui cache le visage ;
- - éviter de mâcher de la gomme, de fumer ou de manger ;
- - parler clairement et à un rythme moyen ;
- - être expressif, faire des gestes ;
- - reformuler une phrase mal comprise ;
- - ne pas crier ; éviter les bruits de fond ;
- - être patient, positif et calme ;
- - regarder la personne bien en face ;
- - et en cas de doute, demander au malentendant des suggestions pour améliorer la communication.
- Une personne malentendante qui veut communiquer avec une personne à l'audition normale doit :
- - choisir un endroit bien éclairé et tranquille ;
- - prévoir les situations difficiles et avoir une stratégie ;
- - dire à cette personne quelle est la meilleure façon de communiquer avec elle ;
- - prêter attention à l'interlocuteur ;
- - être à l'affût des indices visuels ;
- - faire écrire un mot, un indice si nécessaire ;
- - dire si elle comprend ou non ;
- - ne pas faire semblant de comprendre ;
- - demander des pauses fréquentes si la réunion est trop longue ;
- - faire savoir à l'interlocuteur comment il s'en tire ;
- - essayer de ne pas interrompre trop souvent ;
- - et fixer des objectifs réalistes au sujet de ce qu'elle peut comprendre.
- Conseils techniques
- Un grand nombre de personnes âgées atteintes de surdité peut bénéficier d'une aide technique. Pourtant on satisfait moins bien les besoins des malentendants par des aides techniques que les besoins liés à la vision... et les aides techniques les plus répandues ne répondent pas toujours aux besoins des personnes âgées.
- L'aide financière apportée aux personnes qui veulent se faire appareiller comporte une partie prise en charge par la sécurité sociale et un complément par la mutuelle éventuellement. Grosso modo : 50 % des frais réels sont remboursés et la sécurité sociale alloue un forfait annuel pour l'achat des piles, l'entretien et la réparation.
- France-Télécom a rassemblé dans une brochure toute une gamme d'aide aux handicaps à la communication, Arc-en-ciel, Communication et handicaps
- L'ÉCLAIRAGE
- - Plusieurs lampes disposées dans toute la pièce permettent d'obtenir une distribution plus uniforme de la lumière qu'une seule ampoule de grande puissance.
- - Utilisez des stores pour réduire l'éblouissement.
- - Pour ceux qui ont besoin d'une lumière brillante, les tubes fluorescents sont particulièrement utiles dans les armoires.
- - Accrochez aux fenêtres des rideaux foncés ajourés qui réduisent l'éblouissement dû à l'exposition directe à la lumière du soleil, tout en laissant passer suffisamment de lumière naturelle.
- - Éclairez toujours convenablement les escaliers de façon à éliminer les ombres qui pourraient gêner la vue.
- - A l'extérieur, portez un chapeau à larges bords, une visière ou des lunettes de soleil pour diminuer l'éblouissement.
- - Pour profiter pleinement de la lumière quand vous travaillez, assurez-vous que la source lumineuse se trouve derrière votre épaule gauche.
- - Si l'éblouissement constitue un problème, les surfaces mates peuvent aider à le régler. Évitez les planchers cirés ou brillants .
- LE CONTRASTE DES COULEURS ET DE LA BRILLANCE
- - Les couleurs foncées absorbent la lumière, tandis que les couleurs claires la réfléchissent : murs clairs si pièce sombre
- - Un tapis de bain de couleur foncée placé au bord d'une baignoire claire permet d'en repérer facilement l'emplacement. .
- - Pour ce qui est des escaliers, les rampes doivent dépasser les marches du haut et du bas pour permettre de bien repérer les paliers et être d'une couleur contrastante qui en facilitera le repérage.
- - Décorer la tête des clés, à l'aide d'un ruban adhésif coloré, permet de les retrouver plus facilement. De même, on peut disposer des bouts de ruban coloré le long des interrupteurs et des prises de courant afin de les rendre plus visibles, surtout lorsqu'elles se confondent avec le mur.
- LA PRÉPARATION DES ALIMENTS ET DES REPAS
- - Dressez le couvert en disposant des plats de couleur claire sur une nappe foncée ou contrastante, ou faites l'inverse.
- - Les aliments de couleur claire doivent être servis dans une assiette foncée, et les aliments foncés dans une assiette claire.
- - On peut décrire la façon dont sont disposés les aliments dans l'assiette en se servant de la méthode dite « de l'horloge ».
- - On peut également recourir à la méthode « de l'horloge » pour décrire l'emplacement de certains objets sur la table, comme le verre d'eau, la salière et la poivrière.
- - Faites cuire un plat au four en le posant sur une plaque à biscuits avec rebord.
- - Lorsque vous voulez mesurer un liquide. placez un moule à gâteaux sous la tasse à mesurer : si ça déborde, le liquide ne sera pas perdu !
- - Marquer des produits comme les bocaux d'épices et les aliments en conserve.
- - Pour ce qui est du four, le recours à des « marqueurs d'intensité » en relief constitue le meilleur moyen de reconnaître les positions importantes du bouton.
- - Quand vous préparez de la nourriture, mélangez les ingrédients de couleur claire sur une surface foncée, et vice versa.
- LES DÉPLACEMENTS
- - Déterminez de façon précise l'endroit où vous désirez vous rendre ainsi que le chemin le meilleur et le plus sûr pour y parvenir.
- - A la banque et dans les magasins demandez au caissier qu'il classe vos billets de façon que vous puissiez les reconnaître.
- LA COMMUNICATION
- - France-Telecom a rassemblé dans une brochure toute une gamme d'aide aux handicaps à la communication.
- - Loupes à main, barres grossissantes qui permettent de lire une ligne de caractères à la fois, loupes lumineuses...
- - Revues et les livres imprimés en gros caractères, en braille, enregistrés sur cassettes
- - Jeux adaptés : cartes, scrabble, échecs, jacquet, Monopoly.
- Vision des couleurs et avancée en âge
- Si on place dans l'obscurité des cartons colorés, et qu'on réalise progressivement, un éclairage croissant en lumière du jour, on constate une apparition des couleurs bien sélective : on distingue d'abord le jaune puis paraissent l'orange, le rouge avec un certain décalage, le vert, le bleu, le violet. Ces trois dernières couleurs sont demeurées longtemps grises et indiscern ables, le vert y compris, alors que la logique nous aurait fait attendre le vert avant le rouge.
- La rétine de la personne âgée recevant ou absorbant moins de lumière en tenir compte pour le choix des couleurs de ses vêtements lorsqu'on leur rend visite pour communiquer.
- Au plan psychologique, le toucher affectif a des effets, entre autres, sur le sentiment de bien-être sur l'estime de soi, sur l'expression verbale de sentiments, sur le niveau d'anxiété et sur le niveau d'attention et d'orientation spatiale.
- Certaines personnes n'aiment pas être touchées et il faut respecter leurs droits à cet égard.
- Le toucher contribue au développement de la personnalité, renforce les interactions, réduit l'isolement et permet de certifier l'existence des individus. En général, le fait de ne pas être touché est considéré par les gens âgés comme un signe de rejet personnel et social.
- Étapes de l'intervention
- 1 - Le soignant, avec le sourire, s'approche par l'avant de la personne âgée qui crie.
- 2 - Il nomme la personne âgée, puis se nomme
- 3 - Le soignant s'assied.
- 4 - Une main du soignant est constamment en contact avec la personneâgée durant les dix minutes de la rencontre.
- 5 - Le soignant débute la séance de toucher affectif en prenant une des mains du bénéficiaire et en la tenant fermement (membre fonctionnel).
- 6 - L'autre main du soignant se place doucement par la suite sur le dessus de la main qui est tenue, puis sur l'avant-bras et l'épaule.
- 7 - Le soignant caresse délicatement la figure du sujet âgé puis redépose sa main sur l'épaule, l'avant-bras et la main prise en début de séance.
- 8 - Le soignant exerce plus ou moins de pression sur les parties touchées selon les réactions de la personne âgée.
- 9 - Le soignant limite la communication verbale à répéter à intervalles réguliers le nom de la personne âgée et la phrase : «Je suis avec vous».
- 10 - Avant de terminer la séance de toucher affectif elle serre amicalement la main de la personne et dit «au revoir» en renommant la personne.