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Personnes
âgées et besoin de
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SE
MOUVOIR ET MAINTENIR
UNE BONNE POSTURE 11
pages
I -
Savoir résumer ce
besoin
- La santé et le bien-être d'un individu
dépendent de son habileté à bouger
tous ses membres.
- La mobilisation de toutes les parties du corps par
des mouvements coordonnés permet à l'organisme de
remplir efficacement toutes ses fonctions (respiration, circulation,
élimination, etc.). De plus, un bon maintien et la
mobilisation active stimulent l'appétit et
réduisent la fatigue.
- Se mouvoir signifie
«bouger, se déplacer, être en mouvement
» et se fait grâce à la
mécanique corporelle. Ce phénomène
vital résulte du jeu articulaire et de la contraction
musculaire volontaire, lesquels sont conditionnés par la
tonicité des muscles et les réflexes posturaux.
L'exécution ou la production ordonnée de
mouvements met en jeu un ensemble d'éléments dont
les os, les articulations, les muscles, le système nerveux
ainsi que certains facteurs psychiques comme l'attention, la
volonté et la maîtrise de soi.
- Les os, qui sont des leviers passifs, mobiles au
niveau des articulations, sont mis en mouvement par les muscles. Tout
fonctionnement mécanique est à la fois statique
et dynamique. La mécanique statique produit la posture ; la
mécanique dynamique produit le mouvement.
- La posture est la position que le
corps occupe dans l'espace. Elle est le résultat d'un
équilibre qui se manifeste dans le maintien, dans les
mouvements et même à l'état de repos.
II - Savoir
reconnaître
le processus de vieillissement physiologique et ses
conséquences
- A-
Le vieillissement physiologique
- Les masses musculaires perdent de
leur volume alors que le tissu graisseux augmente ; la colonne
vertébrale se voûte par suite de diminution de
hauteur des corps vertébraux.
- Le corps ralentit : la personne
âgée marche plus lentement et vous ne la verrez
pas courir ; puis sa démarche devient plus
hésitante, elle fait de petits pas, marche avec moins
d'assurance sur les trottoirs glissants, prend plus de temps pour
traverser la rue aux carrefours ; ensuite elle rentre avec
précaution dans son bain, est moins alerte pour s'habiller,
se lève plus lentement du lit ou d'un fauteuil profond.
- Ce ralentissement est en rapport avec une lenteur
des réflexes, une baisse de la coordination musculaire, une
diminution de l'équilibre et des vitesses de
réaction.
- Les forces de la "machinerie"
s'étiolent : la puissance physique diminue progressivement
pour atteindre une baisse de trente pour
cent à quatre-vingts ans.
- La personne âgée a moins de
force et de résistance à l'effort. Elle
réalise des actes de la vie quotidienne moins facilement :
elle a des difficultés pour dévisser le couvercle
des pots, faire le ménage (passer la serpillière,
l'aspirateur, déplacer des meubles).
- - Effets du vieillissement physiologique
- Les transformations musculo-squelettiques et
neurologiques liées au vieillissement affectent la
mobilité et la posture, mais n'entraînent pas
nécessairement de problèmes de
dépendance. Ainsi, bien qu'on constate en vieillissant une
baisse importante du sens de l'équilibre, une moins grande
rapidité dans l'exécution de mouvements et une
diminution du tonus musculaire et du maintien, cela ne signifie pas
pour autant que l'on ne puisse pas être en mesure de se
mouvoir.
- Atrophie
lente et constante des muscles du tronc et des
extrémités entraînant une diminution du
tonus musculaire, une perte de puissance, de force, d'endurance et
d'agilité
- Diminution de moitié du poids total des muscles entre 30
et 70 ans
- Calcification des ligaments
- Érosion des surfaces cartilagineuses entraînant
le rapetissement des articulations
- Déminéralisation constante de l'os rendant
celui-ci plus fragile
- Rétrécissement des vertèbres
dorso-lombaires par l'ostéoporose entraînant un
raccourcissement de la colonne vertébrale (diminution de la
taille de 1,2 à 5 cm) et accentuation de la courbure
naturelle vertébrale
- Déplacement des côtes vers le bas et vers
l'avant
- Diminution du volume de la cavité thoracique à
cause de l'ostéoporose des côtes et de l'action
diminuée des muscles respiratoires
- Réduction de l'amplitude des mouvements à cause
des changements articulaires
- B
- Facteurs qui influencent la satisfaction de ce besoin
Tous les besoins fondamentaux, comportent
une dimension biophysiologique, psychologique, sociologique, culturelle
et/ou spirituelle et sont influencés par un certain nombre
de facteurs.
- 1. Dimension biophysiologique
- Les systèmes cardio-vasculaire, nerveux,
etc. influent sur la liberté de se mouvoir et sur celle
d'adopter ou d'éviter certaines postures.
a - La coordination de l'activité
tonique des différents muscles.
- Le rapport harmonieux qui s'établit
entre des muscles antagonistes permet de fixer chaque segment osseux
des membres, du tronc, du cou, dans une position définie,
solidaire de celle des autres segments.
b - L'intégrité du
système cardio-vasculaire.
- Le système cardio-vasculaire fournit
le sang oxygéné aux différents tissus
du corps. Lorsque survient une défaillance au niveau de ce
système celui-ci est incapable de fournir une
quantité suffisante de sang oxygéné
pour satisfaire aux besoins des divers tissus du corps ce qui cause un
déficit en oxygène. À mesure que le manque
d'oxygène augmente plusieurs signes et
symptômes touchant le système nerveux peuvent
survenir : céphalée, dépression,
apathie, vertiges, lenteur de pensée, euphorie,
irritabilité, jugement déficient et perte de
mémoire, acuité visuelle diminuée,
troubles émotionnels, coordination musculaire amoindrie,
fatigue, stupeur et finalement perte de conscience.Tous ces signes et
symptômes influencent à des degrés
divers la mobilité et la posture d'un individu.
c- L'intégrité de l'appareil
vestibulaire.
- L'appareil vestibulaire, organe du sens de
l'équilibre situé dans l'oreille interne,
recueille l'information relative à la position du corps dans
l'espace et aux mouvements qu'il y subit. La perte du sens de la
position dans l'espace provoque de la peur et une sensation d'inconfort
chez la personne âgée chaque fois qu'elle bouge.
d. Les maladies.
- La mobilité d'une personne
âgée est affectée par plusieurs
maladies qui ont des effets sur le besoin de se mouvoir et de maintenir
une bonne posture.
e. La douleur.
- La mobilité est parfois
limitée par la douleur provoquée par les
mouvements, notamment chez les personnes qui ont des
problèmes articulaires.
f. Les médicaments.
- Les médicaments utilisés
pour traiter les désordres psycho-émotionnels
altèrent la mobilité. Les diurétiques
et les hypotenseurs peuvent également affecter la
mobilité des personnes âgées en
produisant chez celles-ci une sensation de faiblesse et de
l'hypotension, les confinant au lit ce qui déclenche une
atrophie musculaire par «non-utilisation» des
fonctions.
g. Les détériorations
sensorielles.
- Les détériorations
sensorielles des personnes âgées peuvent conduire
à une altération de la mobilité si par
exemple on les empêche de bouger ou on encourage chez elles
la crainte du mouvement. Ainsi, une personne aveugle à qui
on recommande de ne pas marcher sans assistance et qui pour cette
raison reste assise pendant des heures pourra se retrouver avec un
problème d'ankylose relié à son
immobilité.
h. Les pertes de mémoire
- Il arrive que les personnes
âgées qui ont des pertes de mémoire
s'égarent parfois dans un environnement familier. La peur
qu'elles éprouvent alors peut les pousser à se
confiner chez elles, à bouger de moins en moins, et de ce
fait, nuire à leur capacité de se mouvoir.
- 2. Dimension psychologique
a. La
rigidité de la pensée
- L'état psychologique d'une personne peut
influencer sa mobilité. Ainsi une personne
perturbée émotionnellement et qui
présente un mode de pensée rigide peut
s'empêcher d'essayer de nouvelles activités et
finir à la longue par présenter une
immobilité d'origine psychologique.
b.
L'anxiété
- Les manifestations
d'anxiété sont complexes et diffèrent
selon chaque individu. L'hyperactivité et la fatigue sont
deux exemples de comportement réactionnel causé
par l'anxiété qui peuvent affecter la
mobilité d'une personne.
- Une personne hyperactive pourra par exemple
montrer des signes d'agitation excessive (bouger sans arrêt,
tourner dans sa chambre comme un ours en cage ou encore être
incapable de rester assis tranquillement ou de relaxer) alors qu'une
personne atteinte de fatigue extrême pourra faire des
commentaires comme : « Je n'arrive pas à sortir du
lit le matin », « Je n'ai pas assez
d'énergie pour entreprendre quoi que ce soit ».
Ces deux réactions opposées démontrent
que l'anxiété influe sur la mobilité.
- 3 - Dimension sociologique
a. Les
facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux sont souvent
ceux qui limitent la mobilité des personnes
âgées.
- - Les fauteuils gériatriques et
les fauteuils roulants
- Les personnes âgées que
l'on confine dans les fauteuils gériatriques pour qu'elles
soient moins «encombrantes» ou encore pour qu'on
puisse les transporter plus rapidement d'un endroit à un
autre (même si elles sont en mesure de marcher), risquent
à la longue de s'ankyloser et de ne plus pouvoir marcher
(à court terme).
- - Les lits et les cotés de lits
- Les lits trop élevés et
les montants de lits empêchent souvent les personnes
âgées de pouvoir sortir du lit sans aide. Cela
contribue à encourager le maternage excessif à
leur égard et à aggraver leur problème
d'immobilité.
b. Le
projet de soins en matière de prévention des
chutes
- Le projet de soins en matière de
prévention des chutes a parfois un impact direct sur la
mobilité des personnes âgées. Dans
certaines institutions la personne âgée
jugée incapable de marcher sans aide, sans danger, est mise
sous contention pour-sa
«sécurité» et on ne la fait
pas marcher régulièrement avec assistance ce qui
inévitablement entraîne l'immobilité.
c. La
disponibilité du réseau de soutien social
- Les personnes âgées qui
éprouvent de la douleur aux moindres mouvements finissent
à la longue par ne plus vouloir bouger ni sortir
à l'extérieur à moins d'avoir une
raison valable de le faire. Les obligations sociales telles les sorties
en famille ou avec des amis, les visites à
l'église, etc. sont des raisons valables suffisamment
motivantes.
d. Les
conseils des gens de l'entourage
- Les conseils négatifs de la part de
l'entourage comme : « Vous ne devriez pas faire cette
activité » ou « Vous pourriez tomber ou
vous blesser » affectent plus la mobilité
des personnes âgées que les messages reconnaissant
que la vie comporte certains risques mais qu'il vaut quand
même la peine d'essayer.
- 4. Dimension culturelle et/ou spirituelle
- La culture influence le mode de vie en ce sens que
l'individu vit à un rythme dicté par les
règles sociales qui peuvent être empreintes de
traditions, de coutumes et de modes. Certaines personnes pratiquent des
activités physiques, adoptent certaines postures dans leur
vie quotidienne selon la société dans laquelle
ils vivent.
- C
- Interaction entre ce besoin et les autres besoins fondamentaux
- Respirer
- Altération de la fonction respiratoire
reliée à l'immobilité
- Boire et manger
- Nutrition insuffisance due à l'anorexie
consécutive à la douleur chronique
- Éliminer
- Incontinence urinaire fonctionnelle
reliée à la difficulté à se
rendre aux toilettes - Constipation reliée à un
manque d'exercice
- Dormir et se reposer
- Altération du sommeil due à
la prise de sédatifs
- Se vêtir et se
dévêtir
- Incapacité de se vêtir et de
se dévêtir secondaire à des douleurs
articulaires (attacher/détacher les boutons,
nouer/dénouer les lacets, etc.)
- Maintenir la température du corps
dans les limites normales
- Altération de la température
corporelle reliée à l'immobilité
- Être propre, soigné et
protéger ses téguments
- Incapacité d'ouvrir et de fermer les
robinets secondaire à une déformation articulaire
des mains ou à l'incapacité de se pencher pour se
laver les jambes et les pieds
- Éviter les dangers
- Perturbation de l'image corporelle due à
la perte récente d'une fonction (marche) secondaire
à un accident cérébro-vasculaire
- Communiquer
- Isolement social secondaire à un
handicap physique (arthrite)
- Agir selon ses croyances et ses valeurs
- Détresse spirituelle dû
l'incapacité de s'agenouiller pour prier secondaire
à une amputation ou b de l'arthrite
- S'occuper en vue de se réaliser
- Incapacité d'accomplir ses
activités de la vie quotidienne
- Se récréer
- Manque d'activités divertissantes
relié à l'immobilité
- Apprendre
- Refus de l'ergothérapie relié
à la non-acceptation de son handicap physique
III -
Savoir-être face
à la dépendance pour ce besoin afin de
tendre vers
l'autonomie
- A
- Savoir-prévenir la survenue d'une dépendance
: savoir observer, savoir organiser
(Prévention niveau primaire : prévention de la
maladie, promotion et maintien de la santé)
Les interventions préventives doivent porter sur les
motivations des soignants et de la personne ; la force musculaire ; la
flexibilité des articulations.
- 1) La motivation des soignants et de la
personne
- L'attitude des soignants est importante car s'ils
ne croient pas en la valeur des exercices de prévention, il
y a de fortes chances qu'aucun programme d'activités
physiques ne soit élaboré. Les soignants croient
souvent que l'activité physique est un luxe et n'en font
faire que si leur emploi du temps le leur permet.
- De plus, en institution, l'idée que
le domaine locomoteur est réservé au
kinésithérapeute, arrange bien les soignants peu
motivés !
- Le kinésithérapeute
exerce son art lorsqu'il y a des séquelles d'immobilisation
mais n'intervient pas dans le quotidien de chacun. Avez-vous un
kiné attaché à votre personne au
quotidien ?
- Les personnes âgées ont leur
degré de motivation influencé par l'ignorance de
la nécessité de faire de l'exercice.
- De plus, comme les soignants elles sous
estiment leur capacité à pratiquer des exercices
soutenus.
- Les activités compatibles avec le style
de vie de la personne âgée ont plus de chances
d'être respectées et de réussir.
- Par exemple, il sera plus sage de
prévoir des activités individuelles pour la
personne qui se considère comme une solitaire,
plutôt que d'essayer de l'intégrer dans un groupe.
- Le programme doit aussi tenir compte des
capacités de la personne âgée.
- Celle qui aura toujours fait ses exercices de
façon régulière n'aura pas subi autant
de perte au niveau de la masse osseuse ou du tonus musculaire que celle
qui aura mené une vie sédentaire.
- Faire de l'exercice de façon
exagérée peut occasionner plus de mal que de
bien.
- Les exercices d'extension trop vigoureux et les
exercices pour les douleurs dorsales tels les exercices de redressement
et de flexion de la colonne vertébrale sont souvent contre
indiqués. Mais ces cas sont rares, la personne
âgée faisant moins que trop !
- 2) La force musculaire
- La marche constitue un excellent exercice pour les
personnes âgées désireuses de maintenir
leur flexibilité articulaire. De plus, elle aide
à conserver le tonus musculaire et s'avère
excellente pour le coeur et le système circulatoire.
- Une marche de vingt minutes par jour, trois
fois par semaine, peut être aussi efficace que le jogging
mais les bienfaits prennent plus de temps à se manifester.
- On doit conseiller aux personnes
âgées de marcher selon leurs capacités.
- La façon de savoir si la
marche est trop rapide consiste à essayer de tenir une
conversation tout en marchant.
- Si cela s'avère impossible, il
faut alors ralentir le pas. Pour celles qui ne peuvent maintenir un bon
rythme très longtemps, on peut leur recommander de marcher
jusqu'à ce qu'elles ressentent une fatigue musculaire. De
cette façon elles pourront maintenir leur tonus musculaire.
- Il existe bien d'autres exercices qui aident
à conserver la souplesse des articulations et que peuvent
pratiquer les personnes âgées. Parmi ces exercices
il y a la bicyclette, la gymnastique, le jardinage.
- Lorsqu'une personne choisit par exemple de
faire de la bicyclette elle doit, tout comme pour la marche, tenir
compte de ses capacités. Elle doit de plus prendre certaines
précautions lorsqu'elle pratique cette activité
par temps chaud.
- Quelques conseils quant à la
pratique des activités :
- - Faire les exercices le matin et/ou dans
la soirée plutôt qu'au milieu de dans la
journée.
- - Porter des vêtements
appropriés.
- S'il fait très chaud, en porter
le moins possible. Les vêtements doivent être
amples et légers pour que l'air puisse mieux circuler et que
l'évaporation de la sueur se fasse plus facilement.
- Le blanc est
préférable aux autres couleurs parce qu'il
empêche la chaleur de pénétrer. Ne pas
porter des vêtements qui ont été
enduits d'une mince couche de caoutchouc.
- Pour les journées
ensoleillées, porter une visière ou un chapeau et
s'installer à l'ombre pour faire les exercices.
- - Boire de 200 à 250 ml d'eau
à toutes les 15 minutes, ou à peu
près, pour remplacer l'eau transpirée.
- - Se verser de l'eau sur la tête,
les bras et les jambes. Ceci rafraîchit et permet au corps
d'évacuer la chaleur.
- - Ne pas se servir de la soif comme
indicateur. Ne pas attendre d'avoir soif pour boire. Avant de faire les
exercices, enregistrer son poids et, pour chaque kilo perdu, boire 500
ml d'eau. Le poids doit revenir à 2 % au moins de la
normale.
- - Bien s'hydrater avant de faire des
exercices prolongées (se méfier du golf par une
journée ensoleillée, de plus en plus
pratiqué). Une demi-heure ou une heure avant de commencer
l'activité physique, boire de 500 ml à 1 litre de
liquide.
- - Éviter de boire de l'alcool.
L'eau est préférable à tout autre
liquide. Ne pas prendre de boissons alcoolisées car l'alcool
empêche la transpiration. Manger beaucoup de fruits et de
légumes frais. Diminuer les aliments riches en
protéines, comme les viandes.
- - Surveiller les symptômes de
coup de chaleur. Des vertiges, une grande faiblesse, de la fatigue, de
la désorientation, des nausées et des maux de
tête peuvent être des signes d'insolation. Cesser
alors toute activité, se retirer dans un endroit frais ou
à l'ombre, s'asperger d'eau et boire un peu d'eau peut aider
à faire baisser la chaleur du corps.
- 3) La flexibilité des articulations
- Chaque articulation possède une
amplitude de mouvement normale. Cette amplitude peut être
altérée par les changements secondaires au
vieillissement, entraînant des raideurs articulaires.
- Les exercices d'amplitude peuvent
prévenir ces pertes de flexibilité. Au
début du programme les exercices doivent être
exécutés avec aide. Il existe une grande
variété d'exercices de flexibilité
articulaire : exercices de flexion, d'extension, d'abduction,
d'adduction, etc.Consignes à suivre :
- Quand faut-il exécuter les exercices
d'amplitude du mouvement ?
- - Tous les jours. Les répartir sur
une journée complète : matin, midi, soir. Si
possible, choisir le moment où l'on se sent le mieux, par
exemple après la douche. Les exercices en position assise
peuvent se faire tout en regardant la télévision
ou
- À quelle fréquence et
à quel rythme faut-il faire les exercices ?
- - Les faire à trois reprises pendant
la journée et répéter chaque exercice
d'amplitude 2 à 10 fois. Au début, faire les
exercices 2 ou 3 fois, puis augmenter graduellement.
- Comment peut-on déterminer si on fait
trop d'exercice ?
- - Lorsque des malaises se font sentir en
faisant les exercices. Si les malaises persistent une demi-heure ou une
heure après avoir fait les exercices, c'est qu'on en a trop
fait. Diminuer le rythme mais continuer à les faire trois
fois par jour.
- Se rappeler que prendre une douche ou un bain chaud
avant de faire les exercices en rend la pratique plus facile.
- Exercices pour améliorer la
flexibilité des articulations
- POSITION COUCHÉE
- - Étendre les bras et les jambes
; respirer profondément.
- - Placer les bras le long du corps, fermer
les poings, puis fléchir les avant-bras comme pour faire
gonfler les muscles des bras.
- - Se frapper dans les mains directement
au-dessus de la tête.
- - Tenir la jambe repliée
à deux mains, puis l'amener doucement vers le thorax.
Recommencer avec l'autre jambe.
- - Se tenir les mains au-dessus de
l'abdomen, puis dans un mouvement circulaire, amener les bras au-dessus
de la tête.
- - Placer un coussin ou un oreiller
derrière le dos. Prendre une jambe à deux mains,
sans plier le genou, puis ramener doucement la jambe vers soi.
- Recommencer avec l'autre jambe.
- POSITION DEBOUT
- - Les mains à plat sur le bord
de la chaise ou du lit, pousser avec les bras comme pour se lever. S'il
y a vertige, s'asseoir, attendre un peu, puis recommencer.
- - Ouvrir les bras à la hauteur
des épaules et décrire de petits cercles, dans un
sens puis dans l'autre.
- - Les pieds
légèrement écartés, les
bras ballants, faire pivoter le haut du corps, d'un
côté puis de l'autre. Compter
«un» à chaque torsion vers la droite.
- - Tenir le dossier d'une chaise ou le bord
du lit, plier légèrement les genoux et faire des
flexions
- - Les bras le long du corps, se pencher
d'un côté puis de l'autre, aussi bas que possible,
en gardant la tête immobile.
- POSITION ASSISE
- - Hausser les épaules et faire
des rotations, vers l'avant puis vers l'arrière, une
épaule à la fois.
- - Poings fermés, avant-bras
repliés, joindre les coudes ensemble.
- - Se pencher vers l'avant et essayer de
toucher le plancher. Revenir à la position initiale.
- - Passer les mains sur le lit ou sur la
chaise, lever le genou droit assez haut, puis le baisser. Compter
«un» lorsque le pied droit touche le plancher.
Recommencer avec l'autre jambe.
- - Assis sur un lit ou sur une chaise, les
mains à la hauteur des hanches, exécuter un
mouvement de torsion avec le haut du corps.
- EXERCICES À ÉVITER
- Exercices de redressement au lit.
- Exercice de flexion pour aller toucher les
orteils.
- B
- Savoir-ajuster l'aide en fonction des troubles : savoir
percevoir, savoir faire (Prévention niveau secondaire :
ralentir la progression de la maladie)
- Les interventions de soins pour les personnes
âgées dont la mobilité est
altérée, visent l'élimination des
effets nuisibles de l'immobilité en maximisant la
mobilité selon les limites de chaque personne.
- Ces interventions portent sur les mêmes
points que les interventions préventives : la motivation ;
la force musculaire ; la flexibilité des
articulations.
- C
- Savoir diminuer les conséquences de l'état de
dépendance : savoir intégrer,
savoir communiquer (Prévention niveau tertiaire : diminuer
les répercussions de la maladie)
- Ces interventions portent sur les mêmes
points que les interventions préventives : la motivation ;
la force musculaire ; la flexibilité des articulations
- Les raisons invoquées par les soignantes
pour ne pas faire faire les exercices passifs ou actifs inscrits au
plan de soins des bénéficiaires sont
habituellement toujours les mêmes. Ou bien elles disent
qu'elles manquent de temps ou que les exercices relèvent du
travail des kinésithérapeutes ou encore que les
bénéficiaires âgés
méritent qu'on les laisse un peu tranquilles !
- Il n'est pas toujours nécessaire
d'élaborer un programme d'activités
très structuré. Des exercices passifs ou actifs,
effectués au moment du bain ou de l'habillement, suffisent
souvent à donner des résultats
intéressants.
- La marche constitue non seulement un excellent moyen
pour faire bouger les articulations, mais elle augmente
également la participation du
bénéficiaire aux activités de la vie
quotidienne (AVQ) et favorise son intégration dans la
société.
- LA POSTURE DE LA PERSONNE ÂGÉE
ALITÉE
- L'une des positions les plus confortables pour la
personne âgée alitée est sans doute
celle où ses coudes, ses hanches et ses genoux sont
légèrement fléchis et où
les autres parties du corps sont maintenues dans un bon alignement.
- Les parties fléchies doivent
être soutenues au moyen d'oreillers ou de coussins.
Même si cette position est plus confortable pour la personne
âgée, il ne faut pas la laisser ainsi pendant plus
de deux heures consécutives sans faire l'extension ou le
redressement du segment corporel fléchi.
- Le maintien d'une telle position chez une
personne âgée incapable de se bouger seul peut non
seulement causer des contractures au niveau des membres
supérieurs et/ou inférieurs mais peut aussi
entraîner la perte de la capacité de se mouvoir.
- Conclusion
- L'immobilité chez les personnes
âgées est particulièrement dangereuse
car elle augmente le risque de pneumonie, d'escarres, d'incontinence,
de déficits cognitifs, de dépression et
d'ostéoporose.
- L'utilisation
de moyens simples permet de diminuer ce danger ; la
difficulté est de les mettre en pratiqueÉ dans
nos têtes.
septembre 1993
Dr Lucien Mias
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