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Puis-je
compter sur un
réseau d'aidants ? 12
pages
Quelle est ma couverture sociale ?
I - Réseau
gérontologique et Statut Médico-social -
II - Aides à
domicile - III
- Aides en
institution et au décès
MON
RÉSEAU
GÉRONTOLOGIQUE
Acteurs qui interviennent
auprès
des personnes âgées. Ces acteurs sont
différents selon l'état de santé et la
situation
sociale de la personne. Dr
Lucien Mias - mars
2005
- Acteurs dans le
cadre d'une vie relationnelle
- la personne âgée
elle-même ;
- les autres personnes, âgées
notamment la famille ;
- l'entourage familial dans le cadre de
l'inter-génération :
- enfants,
- petits-enfants,
- collatéraux,
- ascendants.
- le voisinage ;
- les associations (clubs, associations sportives,
culturelles, populaires, etc.) ;
- les commerçants, artisans (le coiffeur
notamment), banquiers, transports, les médecins et
auxiliaires médicaux ;
- les organismes publics (Mairie, Poste et son facteur
notamment, Impôts, etc.), semi-publics (Caisse d'assurance
maladie, de retraite, CAF, etc.) et de santé
(hôpitaux, cliniques, maison de repos) ;
- agents de service, concierges ;
- ministres du culte et associations cultuelles ;
- vacances-loisirs.
- Acteurs dans le
cadre du soutien à domicile: ils sont
plus ou moins nombreux en fonction de l'état de
dépendance de la personne et de l'existence locale des
acteurs.
- pôle
santé :
- médecins
généralistes ;
- médecins spécialistes (y
compris dentistes et gérontologues) ;
- infirmiers ;
- kinésithérapeutes ;
- autres auxiliaires médicaux :
pédicures, orthophonisteÉ ;
- centres de soins ;
- service de soins à domicile ;
- hôpital (dont les services
gériatriques) ;
- hôpital de jour ;
- hospitalisation à domicile ;
- secteur psychiatrique ;
- gardes de nuit ;
- maisons de repos et de convalescence.
- pôle
sécurité :
- pôle
vie quotidienne :
- aide-ménagère ;
- femme de service ;
- service intermédiaire, mandataire, etc ;
- portage de repas à domicile ;
- foyer restaurant ;
- lavage de linge ;
- accueil de jour ;
- hospitalisation de jour (en relation avec le
pôle santé).
- pôle
vie sociale
- animaux, télévision, etc. ;
- famille ;
- voisinage ;
- association de quartier ;
- service de transports en commun ;
- transport à la demande ;
- visiteur à domicile animateur de
quartier (professeur et animateur de culture physique).
- pôle
habitat :
- amélioration de l'habitat ;
- dépannage ;
- famille d'accueil ;
- hébergements collectifs temporaires.
- pôle
administratif :
- assistante sociale ;
- Mairie (aide sociale, etc.) ;
- CCAS ;
- C.A.F. (allocation logement) ;
- C P.A.M. ou autre organisme d'assurance maladie ;
- organismes de retraite complémentaire ;
- Conseil Général.
MON STATUT
MÉDICO-SOCIAL
- DIFFÉRENTS
RÉGIMES D'ASSURANCE MALADIE
- Régime général des
travailleurs salariés ;
- Régime des travailleurs agricoles ;
- Régime des travailleurs
indépendants ;
- Régimes spéciaux des travailleurs
salariés.
- LES PRISES EN
CHARGE COMPLÉMENTAIRES
- Les dépenses de santé
n'étant pas en principe intégralement
remboursées par la Sécurité sociale,
80 % des français possèdent une protection
complémentaire à celle de la
Sécurité sociale qui est
désignée sous le terme de "mutuelle".
- Trois types de d'organismes différents
proposent cette assurance maladie complémentaire :
- les sociétés mutualistes ou
mutuelles qui relèvent du code de la mutualité et
qui sont à but non lucratif ;
- les sociétés ou mutuelles
d'assurances qui sont régies par le Code des assurances ;
- les institutions de prévoyance
régies par le code de la Sécurité
sociale ou le code rural qui sont à but non lucratif et qui
gèrent surtout des régimes de retraite
complémentaire.
- L'adhésion est facultative et des conditions
d'admission peuvent être exigées : être
ressortissant d'un type de régime d'assurance maladie
profession ou un statut particulier ; ne pas dépasser un
certain âge ; établir un questionnaire de
santé.
- Selon les organismes et selon l'option choisie,
différentes prestations peuvent être
proposées :
- les dépenses de santé que
sont : les honoraires des médecins, les honoraires des
auxiliaires médicaux, les analyses biologiques, les
radiographies, les frais pharmaceutiques, les frais d'optique, les
frais dentaires, les frais d'hospitalisation (forfait journalier,
chambre particulière), les frais de transport, le grand
appareillage;
- la garantie invalidité absolue et
définitive ;
- la réservation de lits dans des
établissements spécialisés pour
personnes âgées ;
- la participation aux frais d'aide
ménagère ;
- l'aide financière à titre
exceptionnel ou le prêt d'entraide en cas de
dépense disproportionnées aux ressources
- la tutelle des majeurs
protégés ;
- enfin, les frais d'obsèques et le
capital décès.
- La plupart des organismes ont une limite
d'âge de souscription et une période de stage
d'attente à la souscription.
- Au moment de la retraite il est
conseillé de conserver sa dernière assurance
complémentaire maladie, car aucune autre n'acceptera de vous
prendre comme adhérent....
- LE TICKET
MODÉRATEUR
- Le ticket modérateur (TM)
représente la partie des dépenses de
santé qui reste à la charge de
l'assuré. Le but de la mise en place du TM est de limiter la
consommation médicale abusive, objectif toutefois
contrarié par l'incidence des prises en charges
complémentaires de l'exonération du TM.
- Il varie entre 0 et 65 % selon la nature de la
prestation.
- Ne concerne pas les assurés
bénéficiant d'une exonération du
ticket modérateur ni les ressortissants des travailleurs
indépendants (artisans commerçants, professions
libérales) qui ont déjà un taux de
remboursement plus faible.
- 1 -
Conditions d'exonération
- La personne peut être
exonérée du TM en fonction de plusieurs
modalités :
- Une affections de longue
durée (ALD)
- Si un assuré est atteint d'une
ou plusieurs affections nécessitant un traitement long et
coûteux, il est dispensé du TM pour une
durée établie par le Médecin Conseil
de la Caisse d'assurance maladie et pour les actes se rapportant
à cette ou ces affections.
- Ces affections dites de longue durée
sont de trois types :
- a) celles figurant sur une liste nominative
de trente affections.
- b) des affections graves,
caractérisées, ne figurant pas sur la liste
précédente mais nécessitant des soins
continus d'une durée prévisible
supérieure à six mois ; c'est la
procédure de sauvegarde, dite exceptionnelle.
- c) des affections multiples
caractérisées entraînent un
état pathologique invalidant pour lesquelles des soins
continus d'une durée prévisible
supérieure à six mois sont
nécessaires.
- La demande d'exonération doit
être faite par le médecin traitant qui
établit un protocole d'examen spécial.
- Les 30 affections de la liste nominative :
- - ALD 1 accident vasculaire
cérébral invalidant
- - ALD 2 aplasie médullaire ;
- - ALD 3 artériopathie chronique et
évolutive (y compris coronarite) avec manifestations
cliniques ischémiques
- - ALD 4 bilharziose compliquée ;
- - ALD 5 cardiopathie congénitale mal
tolérée, insuffisance cardiaque grave et
valvulopathie grave
- - ALD 6 cirrhose du foie
décompensée ;
- - ALD 7 déficit immunitaire primitif
grave nécessitant un traitement pro-longé et
déficit immunitaire acquis grave (Syndrome
immuno-déficitaire acquis) ;
- - ALD 8 diabète
insulino-dépendant ou non insulino-dépendant ne
pouvant pas être équilibré par le seul
régime ;
- - ALD 9 forme grave d'une affection
neuromusculaire (dont myopathie)
- - ALD 10 hémoglobinopathie
homozygote
- - ALD 11 hémophilie ;
- - ALD 12 hypertension artérielle
sévère
- - ALD 13 infarctus du myocarde datant de moins
de six mois
- - ALD 14 insuffisance respiratoire chronique
grave
- - ALD 15 lèpre ;
- - ALD 16 maladie de Parkinson
- - ALD 17 maladies métaboliques
héréditaires nécessitant un traitement
prolongé spécialisé
- - ALD 18 mucoviscidose ;
- - ALD 19 néphropathie chronique
grave et syndrome néphrétique pur primitif ;
- - ALD 20 paraplégie
- - ALD 21 périartérite
noueuse, lupus érythémateux aigu
disséminé, sclérodermie
généralisée évolutive ;
- - ALD 22 polyarthrite rhumatoïde
évolutive grave
- - ALD 23 psychose, trouble grave de la
personnalité, arriération mentale
- - ALD 24 rectocolite hémorragique et
maladie de Crohn évolutives
- - ALD 25 sclérose en plaque
invalidante ;
- - ALD 26 scoliose structurale
évolutive (dont l'angle est égal ou
supérieur à 25°) jusqu'à
maturation rachidienne
- - ALD 27 spondylarthrite ankylosante grave
- - ALD 28 suites de transplantation d'organe
- - ALD 29 tuberculose active ;
- - ALD 30 tumeur maligne, affection maligne du
tissu lymphatique ou hématopoïétique.
- Une fois la prise en charge
accordée, l'assuré reçoit une
notification, une nouvelle carte d'assuré social (CAS) ainsi
que des étiquettes préidentifiées au
nom de l'assuré. Le médecin traitant
possède des ordonnances bizone.Divisées en deux,
elles permettent de prescrire :
- dans la partie haute, le traitement ou les
examens en rapport avec l'ALD qui sont remboursés
à 100 % par la Sécurité sociale y
compris les médicaments à vignette bleue, dits de
confort ;
- dans la partie basse, le traitement ou les
examens n'ayant pas de rapport avec l'ALD.
- La carte d'assuré social comporte un
message précisant la nature du remboursement à
100 % en fonction du type d'affection de longue durée :
- 100 % limité aux soins relatifs
à l'affection liste
- 100 % limité aux soins relatifs
à 1'affection hors liste
- 100 % limité aux soins relatifs
aux affections multiples.
- Les sujets titulaires d'une pension de
vieillesse substituée à une pension
d'invalidité ou d'une rente d'accident de travail
correspondant à une incapacité des 2/3 au moins.
- Dans ce cas, l'assuré
bénéficie de l'exonération du TM pour
tous les soins sauf pour les médicaments à
vignettes bleues. Sur la Carte d'assuré social, le message
est "100 % pour toutes les prestations en nature, sauf
médicaments à 35 %"
- Les sujets titulaires d'une pension
militaire d'invalidité (article 115).
- La Sécurité sociale
règle les soins différents de l'affection de
guerre à 100 % y compris les médicaments
à vignette bleues. Les soins en rapport avec l'affection de
guerre sont pris en charge totalement grâce à un
carnet de soins gratuits.
- Leur Carte AS porte la mention « 100
% pour toutes les prestations en nature ».
- Autres
- titulaires de l'allocation
supplémentaires du Fonds de Solidarité ;
- personnes hospitalisées depuis plus
de trente jours, à partir du 31ème jour ;
- personnes atteints d'une affection pour
laquelle ont été pratiqués un acte ou,
une série d'actes d'un coefficient global
supérieur ou égal à K 50. Exemple :
l'appendicectomie = K 50.
- 2. Mais il
faut savoir que ...
- Suite aux mesures prises dans le cadre du plan de
redressement de l'assurance maladie, un pourcentage des frais reste
à la charge des assurés.
- La prise en charge à 100 % n'est
calculée que sur le tarif dit "de responsabilité"
établi par la caisse (un prix maximum remboursable) qui ne
correspond pas toujours aux frais réels
supportés, en matière de frais de lunettes ou de
soins dentistes par exemple.
- LE FORFAIT
JOURNALIER HOSPITALIER
- Créé en 1983, le forfait
journalier (FJ) correspond à une participation aux frais de
séjour en établissement de soins public ou
privé. Il est dû pour le jour de sortie de
l'établissement. Il permet de contribuer à
réduire les charges de l'assurance maladie.
- La personne âgée est
exonérée du F.J. si :
- elle est bénéficiaire de
l'article 115 du code des pensions militaires d'invalidité
et des victimes de guerre ;
- elle a été victime d'un
accident du travail ou d'une maladie professionnelle et quand
l'hospitalisation est en rapport avec cet accident du travail ou cette
maladie professionnelle ;
- son organisme d'assurance maladie
complémentaire (mutuelle, compagnie d'assurances) le prend
en charge.
- Pour les personnes très démunies,
une prise en charge partielle ou totale au titre de l'Aide sociale peut
être demandée (recours sur succession).
- En 2005
il est d'un montant de 14 euros / jour, sauf en service psychiatrique
où il est de 10 euros
- L'AIDE
MÉDICALE GRATUITE (AMG)
- L'aide médicale consiste en la prise en
charge, par le service départemental d'Aide Sociale, des
soins que nécessite toute personne malade et
privée de ressources suffisantes. Elle s'adresse aux
personnes qui ne sont couvertes ni par l'assurance maladie obligatoire
ni par un système de prévoyance individuelle
(assurance personnelle, mutuelle ou compagnie d'assurances) et surtout
à celles qui ne peuvent faire face aux dépenses
laissées à leur charge (ticket
modérateur).
- 1 - Conditions d'attribution
- La demande doit être faite à
la Mairie de son domicile.
- Il n'y a pas de barème ou de plafond
d'attribution, la commission d'admission prend sa décision
compte tenu de l'importance des soins, des ressources de la personne et
de celles de ses "obligataires alimentaires".
- Une admission d'urgence peut être faite
par le centre communal d'action sociale ou CCAS de la Mairie.
- 2 - Formes d'aide médicale
- L'Aide médicale à
domicile (AMD)
- Elle couvre tous les soins autres que ceux qui
nécessitent un séjour hospitalier et le malade ne
fait pas l'avance des frais. Progressivement une carte santé
remplace les "bons de soins" remis par les CCAS et que la personne doit
aller chercher à la Mairie.
- L'Aide médicale
hospitalière (AMH)
- Elle consiste en la prise en charge par le
service d'Aide sociale des Frais de Séjour en
établissement de soins fournissant des prestations
remboursables aux assurés sociaux.
- 3 - Recours sur succession
- Au décès du
bénéficiaire, le recours sur sa succession des
sommes versées est limité à un certain
montant revalorisé au fil des ans par la loi de finances
annuelle.
- LES RETRAITES
- Il existe des régimes de base
différents selon les professions...
- pour la grande majorité des
salariés
- Le régime
général de la Sécurité
sociale, géré par la CNAV (Caisse nationale
d'assurance vieillesse) ; la CRAV (Caisse régionale
d'assurance vieillesse pour l'Alsace et la Moselle) et les CRAM (Caisse
régionale d'assurance maladie) ;
- pour les fonctionnaires et
salariés du secteur public
- Des régimes spéciaux de
Sécurité Sociale
- pour les salariés de
l'agriculture et les exploitants agricoles
- La Mutualité sociale agricole ou MSA
.
- pour les artisans
- pour les commerçants et les
industriels
- pour les professions libérales
- À ces régimes de base s'ajoutent des
régimes complémentaires. Les deux plus
importants sont :
- l'ARRCO qui regroupe 111
caisses d'employés et d'ouvriers, dont l'IRSO dans le
sud-ouest
- l'AGIRC qui regroupe 55 caisses
de cadres.
- Il existe aussi :
- a retraite du combattant ;
- la pension des veuves de guerre.
- En 2005
la pension de reversion = 54 % de la pension du conjoint
décédé.
- L'allocation
veuvage en février 2005 se monte à 529,84 euros
par mois pour un plafond de ressources trimestriel de 1986,90 euros
- L'ALLOCATION
SUPPLÉMENTAIRE (ancien "Fond national de
solidarité")
- L'allocation supplémentaire du Fonds de
Solidarité est une allocation destinée
à compléter une allocation de base pour porter
les ressources de l'intéressé à un
montant minimal appelé "minimum vieillesse".
- Le
minimum vieillesse a été fixé en
janvier 2005 à 599,49 ¤ par mois pour une
personne seule et à 1075,45 euros par mois pour un couple.
Le plafond de ressources annuel étant de 7367,91 euros pour
une personne seule et pour un ménage de 12905,40 euros.
- Elle s'adresse aux personnes :
- âgées de plus de 65 ans ou de
60 ans en cas d'inaptitude au travail ou de situation
assimilée (ancien combattant ou prisonnier de guerre, ancien
déporté ou interné, travailleur
manuel) ;
- de nationalité française ou
ressortissant d'un pays avant conclu un accord avec la France ;
- résidant sur le territoire
français ;
- ne disposant pas de ressources
supérieures à un plafond fixé chaque
année par décret .
- Pour son attribution, toutes les ressources et le cas
échéant celles du conjoint, sont prises en compte
: les retraites, les pensions d'invalidité, les revenus
professionnels, les revenus des biens mobiliers et immobiliers. On ne
fait plus actuellement d'enquête auprès des
enfants et donc l'obligation alimentaire n'est pas mise en jeu.
- Les sommes perçues au titre de l'allocation
supplémentaire peuvent être
récupérées (pour les
dépenses supérieures à 5000 F) sur la
succession de l'allocataire décédé sur
la part de l'actif net successoral supérieure à
une certaine somme revalorisée de temps à autre
par la loi de finances annuelle. En garantie de ces
récupérations, une hypothèque sur les
biens immobiliers de l'allocataire peut être requise.
L'allocation supplémentaire est donnée
à taux plein ou réduit selon que la somme des
ressources totales ajoutées à l'allocation est
inférieure ou supérieure au plafond des
ressources.
- L'allocation supplémentaire et donc le
minimum vieillesse est un "filet de protection sociale" mis en place en
1956. Trois catégories principales en
bénéficient : ceux qui n'ont jamais
été affiliés à un
régime vieillesse ; ceux qui ont des carrières
professionnelles trop courtes ; les anciens commerçants ou
artisans et surtout les anciens exploitants agricoles qui,
malgré une carrière complète, ont une
retraite insuffisante.
- AVANTAGES DE
NATURE FISCALE
- La loi de
finances 2005 mentionne que les contribuables de 65 ans et plus au 31
décembre 2004 et les personnes titulaires de la carte
d'invalidité quel que soit leur âge peuvent
déduire de leur revenu net global une somme égale
à
- 1674
euros si leur revenu annuel n'excède pas 10 310 euros ;
- 837
euros si leur revenu annuel est compris entre 10 310 et 16 650 euros ;
- dans le
cas de personnes mariées soumises à imposition
commune, la déduction est doublée si les
personnes répondent aux conditions d'âge ou
d'invalidité notées ci-dessus.
- LA CARTE
D'INVALIDITÉ
- La carte d'invalidité est un document
officiel permettant à son titulaire de justifier de sa
qualité d'invalide civil et d'obtenir ainsi les avantages
qui s'y rattachent. La demande de la CI s'impose devant toute personne
âgée devenue dépendante.
- Elle est souvent confondue avec la pension
d'invalidité (qui est elle une compensation de la perte de
revenus résultant d'une réduction de la
capacité de travail liée à un
état de maladie), ce qui explique sa diffusion restreinte.
- 1 - Elle
ouvre droit à ...
- AVANTAGES
DE NATURE FISCALE
- Impôt sur le revenu
- Abattement spécial sur le revenu net
global sous réserve d'un plafond
- Demi-part supplémentaire au titre du
quotient familial retenu pour le calcul de l'impôt ; dans le
cas d'un ménage où les deux conjoints sont
invalides, attribution d'une part entière
supplémentaire. De plus, si le titulaire de la carte vit en
permanence au domicile d'un contribuable celui-ci
bénéficie d'une part supplémentaire
sous réserve que les revenus de l'invalide soient
déclarés avec les siens.
- Taxe d'habitation : exonération
et dégrèvement total
- Dégrèvement total de la
taxe d'habitation pour l'habitation principale en faveur des personnes
non imposables à l'impôt sur le revenu, qui
occupent leur logement seuls ou avec leur conjoint ou avec une personne
non assujettie à l'impôt sur le revenu.
- En
2005 la loi des finances précise que le montant des revenus
de l'année précédente ne doit pas
excéder 7285 euros pour la première part du
quotient familial, majoré de 1946 euros pour chaque demi
part supplémentaire.
- Redevance télévision
- Exonération de la redevance
télévision dans les mêmes conditions
que pour la taxe d'habitation,
- pour les personnes
âgées de 60 ans et plus ;
- pour les veufs ou veuves (quel que soit
leur âge) dont le revenu fiscal n'excède pas un
certain seuil.
- AVANTAGES
EN MATIÈRE DE TRANSPORTS
- Insigne grand invalide civil (GIC)
- Valable cinq ans et
délivré par la DDASS il donne l'accès
aux stationnements réservés et
l'exonération sur les places payantes.
- Transport locaux
- Si la carte porte la mention "station debout
pénible" ou "cécité", la personne
à droit aux places réservées.
- Transport en train
- Le titulaire de la carte
d'invalidité acquitte toujours son titre de transport comme
un voyageur ordinaire mais son accompagnateur peut
bénéficier d'avantages tarifaires.
- Transports en avion
- Des réductions tarifaires sont
accordées à l'invalide et à son
accompagnateur.
- 2 -
Mentions figurant sur la carte d'invalidité
- Taux d'invalidité reconnu (de 80
à 100 %)
- Durée d'attribution : durée
déterminée quand le handicap est de nature
temporaire et sans limitation de durée si le handicap est
définitif.
- La carte petit aussi être
surchargée des mentions : station debout pénible
(SDP, barre diagonale verte) ; tierce personne ;
cécité (étoile verte) quand la Vision
est nulle ou inférieure à 1/20 de la normale ou
canne blanche (logo canne blanche) quand la vision est au plus
égale à 1/10 de la normale.
- 3 -
Conditions d'attribution
- Délivrable à toute personne
dont le taux d'incapacité permanente est
supérieur ou égal à 80 %, sans
considération d'âge, de nationalité ou
de ressources.
- La demande est à déposer au
Centre communal d'action sociale (CCAS) de la Mairie du domicile de
l'intéressé.
- Le dossier est transmis à la Direction
départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS)
pour être soumis à l'appréciation de la
Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel
(COTOREP). Celle-ci fixe le taux d'invalidité en application
du guide-barème pour l'évaluation des
déficiences et incapacités des personnes
handicapées.
- Les personnes qui ont une incapacité
inférieure à 80 % peuvent obtenir de la DDASS une
carte " station debout pénible" (SDP) qui a pour seul objet
d'attirer l'attention de l'entourage (notamment dans les transports en
commun) sur la difficulté de la personne à rester
longtemps debout.
- ALLOCATION
PERSONNALISÉE À L'AUTONOMIE
Voir aussi le site officiel :
http://vosdroits.service-public.fr/F2112.xhtml
- Règles
générales
- L'APA est ouverte à toutes les personnes
âgées ayant perdu leur autonomie, quel que soit le
niveau de revenu. L'allocation est modulée en fonction du
degré de perte d'autonomie dans le cadre de "plans d'aide"
individualisés, et en fonction des ressources.
- La participation du
bénéficiaire est calculée sur la
fraction du plan d'aide qu'il utilise, en fonction de ses ressources
à partir d'un barème national
revalorisé chaque année.
- Conditions d'attribution
- La perte d'autonomie est mesurée en
utilisant un modèle d'évaluation, la grille AGGIR, qui
permet de déterminer si la personne peut accomplir un
certain nombre d'actes essentiels de la vie quotidienne. Les personnes
sont réparties en 6 groupes allant des personnes les plus
dépendantes (groupe 1) aux personnes ayant
conservé leur autonomie (groupe 6).
- L'APA est une prestation en nature
attribuée sur sa demande à toute personne
âgée, résidant en France et
"remplissant les conditions d'âge et de dépendance
définies".
- Personne aidée à domicile
- Lorsque la personne âgée
réside à son domicile, l'APA est
affectée au financement d'un plan d'aide
élaboré par une équipe
médico-sociale issue du Conseil
Général.
- L'APA peut être utilisée pour
rémunérer une aide professionnelle à
domicile, mais aussi pour des frais d'accueil de jour, d'accueil
temporaire, de "l'accueil familial"à titre
onéreux, des aides techniques ou pour financer des
dépenses d'adaptation du logement. (L.232-5),
- L'APA est prévue pour financer le
recours à des aides professionnelles
agréées. Le bénéficiaire
peut refuser toute contrainte à ce sujet, mais encourt le
risque de voir son plan d'aide réduit si la "tierce personne
ne justifiait pas d'une certaine expérience ou d'un niveau
de qualification donné". Des contrôles sont
effectués.
- Le bénéficiaire peut
rétribuer un ou plusieurs membres de sa famille -
l'exception de son conjoint - à condition de
préciser sur demande l'usage qu'il fait de l'aide
attribuée.
- Personne aidée en EHPAD
(Établissement d'Hébergement pour Personnes
Âgées Dépendantes)
- En maison de retraite, l'APA est égale
au montant du tarif dépendance de l'établissement
où il réside. Cette aide est toutefois
diminuée de la participation financière du
résident, calculée sur le niveau de ses revenus
à partir d'un barème national
revalorisé chaque année.
- Tout résident d'un
établissement habilité à l'aide
sociale se verra garantir la libre disposition d'une somme minimale
dite "argent de poche".( L.232-9)
- Lorsque
le conjoint d'une personne résidente en maison de retraite
continue de vivre à domicile, une somme minimale dite "reste
à vivre" est tenue à sa disposition. Cette somme
minimum fixée par décret sera déduite
des ressources du couple pour calculer les frais
d'hébergement à charge, les droits à
l'APA et, le cas échéant, à l'aide
sociale à l'hébergement du conjoint accueilli en
établissement. (L.232-10)
- Si une personne éligible à
l'APA n'est pas en mesure de financer la participation qui lui est
demandée, celle ci peut être prise en charge par
l'aide sociale. (L.232-11)
- Gestion de l'APA
- L'attribution de l'APA relève de la
compétence du conseil général sur
proposition d'une commission départementale qui
réunit des représentants du
département et des organismes de
sécurité sociale.Une procédure
d'urgence est instituée. (L.232-12)
- La coopération entre le
département et les organismes de
sécurité sociale est fixé par
décret. (L.232-13)
- Les droits à l'APA sont ouverts
à la date du dépôt de dossier complet.
La décision sera notifiée dans un
délai de deux mois maximum. A défaut une APA
forfaitaire est attribuée dans l'attente d'une
décision.
- L'APA peut, avec l'accord de
l'intéressé, être versée
directement à un service d'aide à domicile, ou
à la personne elle-même si celle-ci emploie une
aide de gré à gré. Cet accord peut
être modifié à tout moment par le
bénéficiaire.
Les services chargés de vérifier
l'évaluation des droits de l'intéressé
pourront contrôler ses ressources en faisant appel aux
services fiscaux si besoin est.
L'APA à domicile peut être suspendue si elle n'est
pas utilisée conformément aux
préconisassions du plan d'aide. (L.232-15). En cas de
contentieux, c'est une commission départementale qui
tranchera (L.232-17)
- En
2005 le ticket modérateur pour l'APA correspond, en moyenne,
à 12 % du plan d'aide : le montant de l'APA est
égal au montant de la fraction du plan d'aide que la
personne utilise, diminuée d'une participation
financière restant à sa charge
calculée en fonction de ses ressources.
- Les
PA dont les ressources mensuelles en janvier 2005 sont
inférieures à 623,14 euros ne paient pas le
ticket modérateur ; les PA dont les ressources mensuelles en
2005 sont comprises entre à 623,14 euros et 2483,27 euros
acquittent un montant de ticket modérateur progressif ; les
PA dont les ressources mensuelles en 2005 sont supérieures
à 2483,27 euros acquittent une participation
égale à 90 % du montant du plan d'aide
utilisé.
- Récupération sur
succession
- Il n'y a pas de récupération
de l'APA sur la succession.
- L'ASSURANCE
DÉPENDANCE
ou contrat
prévoyance-dépendance, ou contrat
invalidité-dépendance.
- Des sociétés d'assurances et des
caisses de retraite complémentaire en partenariat avec des
assureurs proposent des contrats facultatifs garantissant le versement
d'une rente aux personnes âgées qui perdent leur
autonomie. Les sommes ainsi débloquées permettent
de faire face au moins partiellement, aux frais
supplémentaires engendrés par la
dépendance : rétribution d'une aide
ménagère, d'une garde à domicile dans
le cadre d'un soutien au domicile ou au coût
d'hébergement dans une institution.
- L'assurance dépendance permet
d'éviter ou de limiter le recours à l'aide
financière (spontanée ou contrainte) des enfants
et petits-enfants ou la récupération sur
succession. procédures susceptibles de
détériorer les relations familiales.
- Les points importants à vérifier
dans les Contrats sont principalement :
- les exclusions de garantie et les
formalités médicales d'admission ;
- la définition de l'état de
dépendance (lui doit être constaté pour
que débute le versement de la rente).
- Les conditions d'adhésion les plus
fréquentes sont :
- être âgé de 50
à 70 ans ;
- ne pas être exonéré
du ticket modérateur ou ne pas avoir une demande
d'exonération en cours d'examen ;
- ne pas être en incapacité de
travail ou en invalidité ;
- ne pas percevoir une rente versée au
titre des accidents du travail ou maladie professionnelle pour un taux
d'incapacité supérieure à 40 % ;
- ne pas bénéficier d'une
pension vieillesse au titre de l'inaptitude au travail ;
- ne pas avoir été
hospitalisé pendant plus de quinze jours
consécutifs et ne pas avoir eu un arrêt de travail
de plus de trois mois consécutifs au cours des cinq
dernières années.
- LA PROTECTION
JURIDIQUE : de la personne et de son patrimoine
- Trois types de protection juridique existent, du plus
souple au plus contraignant :
I - Réseau
gérontologique et Statut Médico-social - II -
Aides à
domicile - III
- Aides en
institution et au décè
28/09/ 2005
Dr Lucien Mias
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