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 LE

Nancy, en hiver, une neige mouillée,
une fille entre dans un café
Moi je bois mon verre, elle s'installe à coté.
Je ne sais pas comment l'aborder.
La pluie, le beau temps, ça n'a rien de génial
Mais c'est bien pour forcer son étoile
Puis vient le moment ou l'on parle de soi
Et la neige a fondu sous nos pas.
 
On s'est connu au Café des trois colombes
Au rendez-vous des amours sans abri.
On était bien on se sentait seul au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie.
2.
Nancy au printemps, ça ressemble au midi
Elle m'aime et je l'aime aussi.
On marche en parlant, on refait la philo
Je la prends mille fois en photo.
Les petits bistrots tout autour de la place
Au soleil ont sorti leur terrasse
Mais il y avait trop de lumière et de bruit.
On attendait qu'arrive la nuit.
 
On s'est connu au Café des trois colombes
Au rendez-vous des amours sans abri.
On était bien on se sentait seul au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie.
3.
Nancy, c'est très loin, c'est au bout de la terre
Ça s'éloigne à chaque anniversaire,
Et j'en suis certain, mes chagrins s'en
souviennent
Le bonheur passait par la Lorraine.
Il s'en est allé suivre d'autres chemins
Qui ne croisent pas souvent le mien
Je t'ai oubliée mais c'est plus fort que moi :
Il m'arrive de penser à toi.
 
On s'est connu au Café des trois colombes
Au rendez-vous des amours sans abri.
On était bien on se sentait seul au monde
On n'avait rien, mais on avait toute la vie.
 
Jo Dassin, années 70/80
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
Ami entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne.
Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra
le prix du sang et des larmes.
 
Montez de la mine, descendez des collines, camarades
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé! les tireurs à vos armes et aux couteaux, tirez vite
Ohé ! saboteur attention à ton fardeau, dynamite.
C'est nous qui brisons
les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses
et la faim qui nous pousse, la misère.
 
Il y a des pays ou les gens au creux du lit font des rêves
Ici, vois-tu, nous on marche, nous on tue, nous on crève.
Ici chacun sait, ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe
Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au soleil sur les routes
Chantez compagnons
dans la nuit la liberté nous écoute.
 
Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
Ami entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne.
Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra
le prix du sang et des larmes.
 
Chanson qui, pendant la guerre 40/45, servait d'indicatif à la radio libre du Général de Gaulle à Londres
La Victoire en chantant,
Nous ouvre la barrière,
La Liberté, guide nos pas.
Tremblez ennemis de la terre,
Rois ivres de sang et d'orgueil,
Le Peuple souverain s'avance,
Tyrans descendez au cercueil.
 
La République nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons mourir,
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir (bis)
Refrain :
Accroche à ton coeur
Un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment
Que ça change et que ça bouge
Lève toi car il est temps
1
Allons droit devant vers la lumière
En montrant le poing et en serrant les dents
Nous réveillerons la terre entière
Et demain nos matins chanteront.
Compagnon de colère,
Compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire
Toi qui ne comptait pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera
Ce que tu le feras
Plein d'amour, de justice et de joie
 
Au refrain
2
Tu crevais de peur dans ta misère
Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
Mais ne craint plus rien
Le jour se lève et il fera bon vivre demain
Compagnon de colère,
Compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire
Toi qui ne comptait pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera
Ce que tu le feras
Plein d'amour, de justice et de joie. 
Au refrain
 
Michel Fugain, années 80
Maître corbeau sur un arbre perché,
Tenait dans son bec un fromage.
Maître renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé, bonjour, Monsieur du Corbeau,
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois"
A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le renard s'en saisit, et dit :
"Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit au dépends de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute."
Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard,
qu'on ne l'y prendrait plus.
 
Jean de La Fontaine (1621-1695). 
 
On l'appelait le dénicheur,
il était rusé comm'une fouine,
C'était un gars qu'avait du coeur
et qui dénichait des combines.
Il vivait comme un grand seigneur,
et quand on rencontrait sa dame
On répétait sur toutes les gammes
voilà la femme à dénicheur.
1
Elle avait fait sa connaissance
dans un bar un soir, simplement.
Ce fut le hasard d'une danse,
qui le fit devenir son amant.
Il avait de jolies manières,
du tact et beaucoup d'instruction.
Sachant faire de bonnes affaires,
c'était là toute sa profession.
Comme elle avait un peu d'argent,
il s'mirent en ménage tranquillement.
 
On l'appelait le dénicheur,
il était rusé comm'une fouine,
C'était un gars qu'avait du coeur
et qui dénichait des combines.
Il vivait comme un grand seigneur,
et quand on rencontrait sa dame
On répétait sur toutes les gammes
voilà la femme à dénicheur.
2.
Les combines, ca dure c'que ca dure,
la chance tourne et puis s'en va
On perd le goût des aventures,
quand le noir vous suit pas à pas.
N'ayant plus confiance qu'en lui-même,
un soir qu'il était sans le sou
Afin de résoudre le problème,
le dénicheur fit un sale coup.
Mais comme il rentrait au logis,
en pleurant son amie lui dit :
 
On t'appelait le dénicheur,
toi qui étais rusé comme une fouine
Je croyais trouver le bonheur,
près de toi, avec tes combines
Adieu, c'est fini, pars sans peur,
je saurai souffrir et me taire,
Malgré mon chagrin je préfère
abandonner le dénicheur.
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
 
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
 
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
 
Boris Vian 
C'est à travers de larges grille /
Que les femelles du canton
Contemplaient un puissant gorille
Sans souci du qu'en dira-t-on
Avec impudeur ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que rigoureusement ma mère
M'a défendu d'nommer ici, Gare au gorilleÉ
2
Tout à coup la prison bien close / 0ù vivait le bel animal,
S'ouvre on n' sait pourquoi, je suppose
Qu'on avait du la fermer mal ; / Le singe en sortant de sa cage
Dit : « C'est aujourd'hui qu' je le perds
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j'espère ! Gare au Gorille...
3
L' patron de la ménagerie / Criait éperdu : « Nom de nom
C'est assommant, car mon gorille / N'a jamais connu de guenon
Dès que la féminine engeance / Sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter d' la chance
Elle fit feu des deux fuseaux. Gare au Gorille...
4
Celles-la même qui naguère / Le couvraient d'un oeil décidé,
Fuyaient prouvant qu'ell's n'avaient guère
De la suite dans les idées, / D'autant plus vaine était leur crainte
Que le gorille est un luron / Supérieur à l'bomm' dans l'étreinte
Bien des femmes vous le diront, / Gare au Gorille...
5
Tout le monde se précipite / Hors d'atteinte du singe en rut,
Sauf une vieille décrépite / Et un jeune juge en bois brut
Voyant que toutes se dérobent / Le quadrumane accélera
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat. Gare au Gorille...
6
Suposez qu'un de vous puisse être / Comme le singe obligé de
Violer un juge ou une ancêtre, / Lequel choisirait-il des deux ?
Qu'une alternative pareille / Un de ces quatre jours m'échoie
C'est j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choix, / Gare au Gorille...
7
Mais par malheur, si le gorille/Au jeu de l'amour vaut son prix On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l'esprit./ Lors au lieu d'opter pour la vieille
Comme aurait fait n'importe qui / Il saisit le juge a l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis / Gare au Gorille...
8
La suite serait délectable
Malheureusement je ne peux
Pas la dire et c'est regrettable
Ça vous aurait fait rire un peu
Car le juge, au moment suprême
Criait : « Maman » pleurait beaucoup
Comme l'homme auquel le jour même
Il avait fait trancher le cou
Gare au Gorille...
 
Georges Brassens
Refrain :
(Le grand frère)
Moi j'aime ma petite soeur
Quand elle pleure, quand elle pleure
Moi j'aime bien ma p'tite soeur
Quand elle pleure
 
(La petite soeur)
Moi j'embête mon grand frère
Par derrière, par derrière
Moi j'embête mon grand frère
Par derrière.
1
(La petite soeur) Je te donne un coup par-là
Si tu me fais mal au bras
(Le grand frère) Je te ferai voir du pays
Si tu me donnes un coup par-ci
2
(La petite soeur) Je te bats si tu me bats
Je te pince un peu par là
(Le grand frère) Si tous les coups sont permis
Je te pince un peu par-ci
3
(La petite soeur) Je t'excite un peu par-ci
Moi la petite souris
(Le grand frère) Je te griffe un peu par-là
Attention c'est moi le chat
4
(La petite soeur) Ça finit par des p'tits pois
Qui s'envolent un peu par-là
(Le grand frère) Y a même des spaghetti
Oui s'envolent un peu par-ci
5
(La petite soeur) Et quand on est ramolli
On sarrête un peu par-ci
(Le grand frère) Le temps de compter
Jusqu'a trois
On recommence par-là
6
(La petite soeur)
- Bada bada bada bada
(Le grand frère)
- Beuh
 
Henri Dés, années 80/90
Dans le vieux faubourg tout chargé d'amour,
près du pont de la Vilette
Un soir je flanais, un refrain traînait,
un air de valse musette
Comme un vieux copain me prenant la main,
il m'a dit viens .
Pourquoi le cacher, ma fois, j'ai marché et j'ai trouvé.
 
Le p'tit bal du sam'di soir ou, le coeur plein d'espoir,
Dansent les midinettes.
Pas de frais pour la toilette,
pour ça vous avez l'bonsoir,
Mais du bonheur dans les yeux de tous les amoureux,
Çà m'a touché, c'est bête.
Je suis entré dans la fête,
l'air digne et le coeur joyeux.
2.
Vous l'avez d'viné, j'y suis retourné,
maintenant j'connais tout l'monde.
Victor et Titi, Fernand le tout p'tit,
Nenette et Mimie la blonde
D'ailleurs des beaux yeux y'en a tant qu'on veut
lls vont par deux, et blaguent dans les coins,
On est aussi bien qu'au Tabarin.
 
Le p'tit bal du sam'di soir ou le coeur plein d'espoir,
Dansent les midinettes.
Pas de frais pour la toilette,
pour ça vous avez l'bonsoir,
Mais du bonheur des aveux, car tous les amoureux
Se montent un peu la tête.
Quand l'accordéon s'arrête,
ils vont s'asseoir deux par deux
3
Un dimanche matin, avec Batistin,
c'est l'patron d'la guinguette,
On s'est attablés et nous avons joué,
au ch'min de fer en tête à tête
Comme il perdait trop, il a fait l'bistrot, j'ai dit banco
J'ai gagné, ma foi, et depuis trois mois il est à moi.
 
Le p'tit bal du Sam'di soir ou le coeur plein d'espoir
Dansent les midinettes
Pas de frais pour la toilette, pour ça vous avez l'bonsoir
Mais du bonheur dans les yeux de tous les amoureux
Vous pensez si c'est chouette.
Tout l'monde perd un peu la tête,
Ça fait qu'tout est pour le mieux.
Dors mon petit quinquin
Mon p'tit pouchin, mon gros rojin,
Tu m'feras du chagrin
Si tu n'dors point j'qu'à demain !
1
Ainsi, l'aut'jour eun pauv'dintelière
En amiclotant sin p'tit garchon
Qui d'puis trois quart d'heure nef'jot qu'braire
Tachot d'hindormir par eun' cauchou
Ell' li dijot : Min Narcisse
D' main t'auras du pain d'épice
Du chuc à gogo si t'es sache
Et qu' te fais dodo (au refrain)
2
Et si te m' laich faire eun' boun' semaine
J'irai degager tin biau sarrau.
Tin pantalon d'drap, tin gilet d'laine,
Comm'eun p'tit milord tu s'ras faraud,
J' t'achéterai l'jour d' la ducasse
Eun polichinelle cocasse,
Un turlututu, pour jouer l'air
Du capiau pointu (au refrain)
3
Allons serr' tes yeux, dors min bonhomme
J'vas dir' eun prière à P'tit Jésus
Pou qui vienne ichi, pindant tin somme
T'fair' rêver qu' j'ai les mains plein's d'écus
Pour qu'i t'apporte eun' coquille
Avec un chirop qui guile
Tout l'long d'tris menton
Te pourlecheras tros heures de long
 
(au refrain)
Il pleuvait fort sur la grand route
Ell'cheminait sans parapluie
J'en avais un, volé sans doute
Le matin même à un ami.
Courant alors à sa rescousse,
Je lui propose un peu d'abri,
En séchant l'eau de sa frimousse,
D'un air très doux ell' m'a dit oui.
 
Un p'tit coin d' parapluie,
Contre un coin d' Paradis.
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d' Paradis,
Contre un coin d' parapluie,
Je n' perdais pas au change,
Pardi !
2
Chemin faisant que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie.
J'aurais voulu comme au déluge,
Voir sans arrêt tomber la pluie,
Pour la garder sous mon refuge,
Quarante jours, quarante nuits.
 
Un p'tit coin d' parapluie,
Contre un coin d' Paradis.
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d' Paradis,
Contre un coin d' parapluie,
Je n' perdais pas au change,
Pardi !
3
Mais bêtement, même en orage,
Les routes vont vers des pays.
Bientôt le sien fit un barrage
À l'horizon de ma folie.
Il a fallu qu'elle me quitte,
Après m'avoir dit grand merci
Et je l'ai vu toute petite
Partir gaiement vers mon oubli.
 
Un p'tit coin d' parapluie,
Contre un coin d' Paradis.
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d' Paradis,
Contre un coin d' parapluie,
Je n' perdais pas au change,
Pardi !
Georges Brassens
Refrain
Dou dou dou etc ...........
 
1
Dans le petit bois caché
Moi je vais m'y promener
Dans le petit bois caché
Moi je vais pour y marcher
2
Quand j'ai besoin d'être seul
Faut pas me chercher partout
Quand j'ai besoin d'être seul
Suis dans mon petit bois si doux
3
Dans le petit bois caché
Moi je vais m'y promener
Dans le petit bois caché
Moi je vais pour y marcher
4
Quand je fais un gros chagrin
Faut pas me chercher bien loin
Quand je fais un gros chagrin
Suis dans le petit bois du coin
5
Dans le petit bois caché
Moi je vais m'y promener
Dans le petit bois caché
Moi je vais pour y pleurer
 
Henri Dés, années 80/90
Aujourd'hui le petit chemin
Sentait bon le romarin
En passant tout près du pré
Ça sentait bon la rosée
Quand j'ai pris le vieux ponton
Ça sentait le vieux poisson
2
Puis j'ai longé les villas
Ça sentait bon le lilas
J'ai coupé par le verger
Ça sentait bon le pommier
Suis arrivé sur la route
Ça sentait fort le mazout
3
J'ai sauté sur le tracteur
Ça sentait le vieux moteur
J'ai contourné les travaux
Ça sentait le caniveau
C'était rempli de gravats
ça sentait le pipi d'chat
4
J'ai suivi le boulanger
Ça sentait bon le pain frais
Suis entré dans ta maison
Ça sentait bon le savon
J'ai croisé ton grand-papa
ça sentait fort le tabac
5
Suis monté dans ta cuisine
Ça sentait bon les tartines
J'ai embrassé ta petite soeur
Ça sentait bon la petite soeur
Tous les trois on était bien
Ça sentait bon les copains
6
On s'en est mis jusqu'ici
Plein de sirop de cassis
On s'en est mis jusque-là
De petits pains au chocolat
Et toute l'après-midi
ça sentait bon le mercredi
 
Aujourd'hui le petit chemin
Sentait bon le romarin
 
Henri Dés, années 80/90
Refrain :
Ah le petit vin blanc,
Qu'on boit sous les tonnelles,
Quand les filles sont belles
Du côté de Nogent.
Et puis de temps en temps,
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence,
Pour flirter, pour flirter,
Dans les bois, dans les prés,
Du côté, du côté
Du côté de Nogent.
1
Voici le printemps,
La douceur du temps
Nous fait des avances,
Allons mes enfants
Vous avez vingt ans ,
Partez en vacances.
Vous verrez agiles,
Sur l'onde tranquille
Des filles dociles,
Aux bras des amants.
De fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Y a des chansonnettes
Et y a du vin blanc.
2
A ce jeu pourtant
La taille souvent
Prend des avantages.
Ce n'est pas méchant
Ca finit tout le temps
Par un mariage.
Le gros de l'affaire
C'est lorsque la mère
Demande sévère
À la jeune enfant :
" Comment triste honte
As-tu fait ton compte ?
Réponds! Je t'attends"
 
APRÈS LE DERNIER REFRAIN
Ce sera toujours pareil
Tant qu'il y aura du soleil
On verra les amants au printemps ,
S'en aller pour flirter,
Dans les bois, dans les prés,
Du côté, du côté ,
Du côté de Nogent.
 
Années 1945/50
 
Dis papa, dis papa, dis moi, dis-moi
Comment c'est fait dans un piano
 
- C'est pas compliqué
- Je vais tout t'expliquer
C'est le petit zinzin qui passe par ici
Et qui va toucher le petit machin
Et le petit machin qui repasse par là
Et qui fait marcher le petit zinzin
"Ah bon?"
2
Dis papa, dis papa, dis-moi, dis-moi
Comment c'est fait dans une auto
 
-C'est pas compliqué
Je vais tout t'expliquer
C'est le petit zinzin qui passe par ici
Et qui va toucher le petit machin
Et le petit machin qui repasse par là
Et qui fait marcher le petit zinzin
"Ah bon?"
3
Dis papa, dis papa, dis-moi, dis-moi
Comment c'est fait dans les fusées
 
C'est pas compliqué
Je vais tout t'expliquer
C'est le petit zinzin qui passe par ici
Et qui va toucher le petit machin
Et le petit machin qui repasse par là
Et qui fait marcher le petit zinzin
"Ah bon?"
4
Dis papa, dis papa, dis-moi, dis-moi
Comment on fait pour les bébés
 
C'est pas compliqué
Je vais tout t'expliquer
C'est le petit zinzin qui passe par ici
Et qui va toucher le petit machin
Et le petit machin qui repasse par là
Et qui fait marcher le petit zinzin
"Ah bon?"
 
Henri Dés, années 80/90
Le plus beau de tout les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras.
J'ai connu d'autres tangos à la ronde,
Mais mon coeur n'oubliera pas celui-là.
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours...
Le plus beau de tous les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras.
1
Près de la grève, souvenez vous
Des mots de rêve chantés pour vous,
Minutes brèves du cher passé,
Pas encore effacé.
 
Le plus beau de tout les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras.
J'ai connu d'autres tangos à la ronde,
Mais mon coeur n'oubliera pas celui-là.
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours...
Le plus beau de tous les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras.
2
Il est si tendre que nos deux corps
Rien qu'à l'entendre tremblent encore,
Et sans attendre pour nous griser,
Venez, venez danser.
 
Le plus beau de tout les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras.
J'ai connu d'autres tangos à la ronde,
Mais mon coeur n'oubliera pas celui-là.
Son souvenir me poursuit jour et nuit
Et partout je ne pense qu'à lui
Car il m'a fait connaître l'amour
Pour toujours...
Le plus beau de tous les tangos du monde
C'est celui que j'ai dansé dans vos bras.
Les soldats sont là-bas endormis dans la
plaine,
Ou le souffle du soir chante pour les bercer,
La terre aux blés rasés parfume son haleine,
La sentinelle au loin va d'un pas cadencé.
Soudain, voici qu'au ciel
Des cavaliers sans nombre
Illuminent d'éclairs l'imprécise clarté
Et le "Petit Chapeau" semble guider
ces ombres
Vers l'immortalité.
 
Les voyez-vous, les hussards,
Les dragons, la garde ?
Glorieux fous
D'Austerlitz que l'Aigle regarde,
Ceux de Kléber,
De Marceau chantant la victoire,
Géants de fer,
S'en vont chevaucher la gloire.
 
Mais le petit soldat,
Voit s'assombrir le rêve.
Il lui semble là-bas qu'un orage se lève :
L'hydre au casque pointu
Sournoisement s'avance,
L'enfant s'éveille, ému ...
Mais tout dort en silence.
Et dans son coeur le rêve est revenu.
Les canons
Les clairons
Écoutez !
Regardez !
 
Les voyez-vous,
Les hussards, les dragons, la garde ?
Ils saluent tous
L'empereur qui les regarde.
Sous le ciel clair de Sorrente, un beau jour,
Tu m'apparus si jolie
Qu'un seul regard de tes yeux de velours
Fut le soleil de ma vie.
Que ton sourire fut tendre et câlin
En me disant : à demain !...
 
Marilou, Marilou,
Qu'il fut doux le premier rendez-vous .
Dans nos coeurs, à grands coups,
S'éveilleront les désirs les plus fous
Je sentis sur ta lèvre mignonne
Le frisson de l'amour qui se donne,
Marilou, Marilou,
Qu'il fut doux le premier rendez-vous.
 
2
Mais j'ai cherché vainement ton retour
Parmi les brunes jolies.
De Marilou aux beaux yeux de velours
Nul n'a revu mon amie.
Et, sans espoir, je m'en vais, pauvre amant,
En murmurant tristement :
 
Marilou, Marilou,
Qu'il est loin le premier rendez-vous.
Dans nos coeurs malgré tout
Est gravé ton sourire si doux
Et ton nom, petite âme infidèle,
Vibre en moi comme un chant qui m'appelle
Marilou, Marilou,
Qu'il fut est loin le premier rendez-vous.
Quand nous chanterons le temps des cerises
Les gais rossignols, les merles moqueurs
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
2
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux couleurs vermeilles.
Tombant sur les feuilles en goutte de sang
mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.
3
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles !
Moi qui ne craint pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour.
4
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte
Et dame fortune m'étant offerte
Ne pourra jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur.
 
Contrairement a une opinion trop souvent répandue, cette chanson ne date pas de l'insurrection de la Commune de Paris en 1871, même si cette chanson d'amour symbolise à jamais l'esprit de la Commune.
Jean-Baptiste Clément en écrivit les paroles en 1866 et Antoine Renard la musique en 1868, année ou elle fut publiée. À la suite de l'écrasement de la Commune par les Versaillais, Clément qui s'était battu sur les barricades s'exilera à Londres pendant plus de dix ans. Rentré à Paris, dans la publication de son recueil de chansons, il dédicacera cette chanson devenue célèbre à Louise Michel, héroïne de la commune exilée en Nouvelle Calédonie. À la suite de cette dédicace l'idée romantique que cette chanson aurait été écrite sur les barricades de Belleville en mai 71, fit son chemin.
S'il faut aller au cimetière
J'prendrai le chemin le plus long
J'ferai la tombe buissonnière
J'quitterai la vie à reculons
Tant pis si les croqu'-morts me grondent
Tant pis s'ils me croient fou à lier
Je veux partir pour l'autre monde
Par le chemin des écoliers.(bis)
2
Avant d'aller conter fleurette
Aux belles âmes des damnées
Je rêv' d'encore une amourette
Je rêv' d'encore m'enjuponner
Encore un' fois dire «je t'aime»
Encore un' fois perdre le nord
En effeuillant le chrysanthème
Qui est la marguerite des morts.(bis)
3
Ici gît une feuille morte
Ici finit mon testament
On a marqué dessus ma porte
«Fermé pour caus' d'enterrement»
J'ai quitté la vie sans rancune
J'aurai plus jamais mal aux dents
Me v'la dans la fosse commune
La fosse commune du temps (bis)
 
Georges Brassens
Moi, j'essuie les verres au fond du café,
J'ai bien trop à faire pour pouvoir rêver.
Mais, dans ce décor banal à pleurer,
Il me semble encore les voir arriver.
1.
Ils sont arrivés se tenant par la main,
l'air émerveillé
Comme deux gamins se tenant la main
ils ont demandé
D'une voix tranquille un coin pour s'aimer
au coeur de la ville
Et je me rappelle qu'ils ont regardé
d'un air attendri
La chambre d'hôtel au papier jauni
et quand j'ai fermé
La porte sur eux, y'avait tant d'soleil
au fond de leurs yeux
Que ça m'a fait mal, que ça m'a fait mal.
 
Moi, j'essuie les verres au fond du café,
J'ai bien trop à faire pour pouvoir rêver.
Mais, dans ce décor banal à pleurer,
C'est le lendemain qu'on les a trouvés.
2.
On les a trouvés, se tenant par la main,
les yeux refermés
Vers des lendemains remplis de soleil,
on les a couchés
Unis et tranquilles dans un lit creusé
au coeur de la ville
Et je me rappelle, avoir refermé
dans le petit jour
La chambre d'hôtel
des amants d'un jour
Mais ils m'ont donné le goût du bonheur
et j'ai leur soleil
Tout au fond du coeur qui me fait si mal,
qui me fait si mal.
 
Moi, j'essuie les verres au fond du café,
J'ai bien trop à faire pour pouvoir rêver.
Mais, dans ce décor banal à pleurer,
Y'a toujours dehors la chambre à louer.
 
Edith Piaf, années 1950
Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité
Car à la vérité
Ils sont là c'est notoir'
Pour accueillir quelque temps les amours débutants.
 
Refrain
Les amoureux qui s' bécot'nt sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s' foutant pas mal du r'gard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s' bécott'nt sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s' disant des «Je t'aim'» pathétiqu's
Ont des p'tit's gueul' bien sympathiqu's.
2
Ils se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher.
Ils se voient déjà doucement
Ell' cousant, lui fumant,
Dans un bien-être sûr
En choisissant les prénoms de leur premier bébé
3
Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus
Qu' c'est au hasard des rues
Sur un d' ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour.
4
Quand la saint' famill' machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malappris
Ell' leur décoche en passant des propos venimeux
N'empêch' que tout' la famille
Le pèr' la mèr' la fille
Le fils, le saint esprit
Voudraient bien de temps en temps
pouvoir s' conduir' comme eux.
 
Georges Brassens
Refrain :
Gloria , gloria, in excelsis Deo! (bis)
1
Les anges dans nos campagnes
Ont entonné l'hymne des cieux
Et l'écho de nos montagnes
Redit ce chant mélodieux :
2
Ils annoncent la naissance
Du libérateur d'Israël
Et plein de reconnaissance,
Chantent en ce jour solennel :
3
Cherchons tous l'heureux village
Qui l'a vu naître sous ses toits;
Offrons lui le tendre hommage
Et de nos coeurs et de nos voix :
4
Dans l'humilité profonde
Ou vous paraissez à nos yeux,
Pour vous louer, Dieu du monde,
Nous redirons ce chant joyeux :
Dans les bals populaires
L'ouvrier parisien
La casquette en arrière,
Tourne, tourne, tourne bien
Dans les bals populaires
Les Ratgel du samedi
Du bleu sur les paupières
Tournent, tournent, tournent aussi
 
Refrain
Mais là-bas, près du comptoir en bois
Nous on danse pas.
On est là pour boire un coup,
On est là pour faire les fous
Et pour se reboire un coup
Et pas payer nos verres.
Pour boire un coup
Et j' dirais même un bon coup
Et rigoler entre nous
Sur des airs populaires (bis)
2
Dans les bals populaires
Quand l'accordéon joue
Le tango des grand-mères
Elles dansent entre elles et l'on s'en fout
Dans les bals populaires
On chante un peu c'qu'on veut
Moins on fait de manière
Et plus ça tourne, tourne mieux
Au refrain
3
Dans les bals populaires
Chacun veut sa chanson
L'orchestre joue ce qu'il sait faire
Ça tourne, tourne, plus ou moins rond
Dans les bals populaires
Quand le barman s'endort
Même après la dernière
Ça tourne,tourne, tourne encor'
Au refrain
 
Michel Sardou , années 70/80 
Non ce n'était pas le radeau
De la méduse ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dis' au fond des ports
Il naviguait en Pèr' Pénard
Sur la grand-mare des canards
Et s'appelait les copains d'abord
Les copains d'abord.
2
C'étaient pas des amis de lux'
Des petits Castor et Pollux
Des gens de Sodom' et Gomorrh'
Sodom et Gomorrh'
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boétie
Sur le ventre ils se tapaient fort
Les copains d'abord.
3
C'étaient pas des anges non plus
L'évangil' ils l'avaient pas lu
Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors
Toutes voil's dehors
Jean-Pierre Paul et compagnie
C'était toute leur litanie
Leur Credo, leur Confiteor
Aux copains d'abord.
4
Au moindre coup de Trafalgar
C'est l'amitié qui prenait l' quart
C'est ell' qui leur montrait le nord
Leur montrait le nord
Et quand ils étaient en détress'
Qu' leurs bras lançaient des S.O.S.
On aurait dit des sémaphores
Les copains d'abord.
5
Au rendez-vous des bons copains
Y avait pas souvent de lapins
Quand l'un d'entre eux manquait à bord
C'est qu'il était mort
Oui mais jamais au grand jamais
Son trou dans l'eau n' se refermait
Cent ans après coquin de sort
Il manquait encor.
6
Des bateaux j'en ai pris beaucoup
Mais le seul qui ait tenu le coup
Qui n'ait jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en Père Pénard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les copains d'abord
Les copains d'abord.
 
Georges Brassens
Au nord c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond
1
Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres
semblables
Et la pluie mouillait mon cartable
Mais mon père en rentrant avait les yeux
bleus
Que je croyais voir le ciel bleu
J'apprenais mes leçons la joue contre son bras
Je crois qu'il était fier de moi
Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis.
Au nord c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond
2
Et c'était mon enfance et elle était heureuse
Dans la buée des lessiveuses
Et j'avais les terrils à défaut de montagnes
D'en haut je voyais la campagne
Mon père était gueule noire
Comme l'étaient ses parents
Ma mère avait les cheveux blancs
Ils étaient de la fosse comme on est d'un pays
Grâce à eux je sais qui je suis.
Au nord c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond
3
Y'avait à la mairie le jour de la kermesse
Une photo de Jean-Jaurés
Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de silicose
Il parlait de trente six et des coups de grisous
Des accidents du fond du trou
Ils aimaient leur métier comme on aime un
pays
C'est avec eux que j'ai compris.
Au nord c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond
 
Pierre Bachelet, années 80/90
Je voudrais changer les couleurs du temps,
Changer les couleurs du monde.
Le soleil levant, la rose des vents
Le sens ou tourne ma ronde.
Et l'eau d'une larme
et tout l'océan qui gronde.
1
La mer est en bleu entre deux rochers bruns
Je l'aurais aimée en orange
Ou même en arc-en-ciel
comme les embruns, étranges. 2
J'ai brossé les rues et les bancs
Paré les villes de rubans,
peint la tour Eiffel rose chair
Marié le métro à la mer...
 
Je voudrais changer les couleurs du temps,
Changer les couleurs du monde.
Le soleil levant, la rose des vents
Le sens ou tourne ma ronde.
Et l'eau d'une larme
et tout l'océan qui gronde.
3
Le ciel est de fer entre deux cheminées
Je le l'aurais aimé violine
Ou même en arc-en-ciel
comme les fumées de Chine.
 
Je voudrais changer les couleurs du temps,
Changer les couleurs du monde.
Le soleil levant, la rose des vents
Le sens ou tourne ma ronde.
Et l'eau d'une larme
et tout l'océan qui gronde.
4
Je suis de toutes les couleurs
Et surtout de celle qui pleure
la couleur que je porte c'est
surtout celle qu'on veut effacer.
5
Et tes cheveux noirs étouffés par la nuit
Je les voudrais multicolores
Comme un arc en-ciel
qui enflamme la pluie d'aurore
 
Je voudrais changer les couleurs du temps
Changer les couleurs du monde
Les mots que j'entends, seront éclatants
Et nous danserons une ronde
Une ronde brune ,rouge et safran et blonde
 
Guy Béart, années 70
Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux ou nous étions amis.
En ce temps-la la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Tu vois, je n'ai pas oublié ;
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi.
Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.
 
C'est une chanson qui nous ressemble
Toi tu m'aimais, moi je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensembles
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement sans faire de bruit,
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
2
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi,
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie,
Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie.
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets.
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai.
 
C'est une chanson qui nous ressemble
Toi tu m'aimais, moi je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensembles
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement sans faire de bruit,
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
 
Yves Montand, années 60
Les gens du Nord
Ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor
Les gens du Nord
Ont dans leur coeur le soleil qui ne brille pas dehors
Les gens du Nord
Ouvrent toujours leurs portes à ceux qui ont souffert
Les gens du Nord
N'oublient pas qu'ils ont vécu des années d'enfer
 
Si leurs maisons sont alignées
C'est par souci d'égalité
Et les péniches
Pauvres ou riches
Portent le fruit de leurs efforts
 
Les gens du Nord
Courbent le dos lorsque le vent souffle très fort
Les gens du Nord
Se lèvent tôt, car de la dépend tout leur sort
 
À l'horizon de leur campagne
C'est le charbon qui est montagne
Les rues des villes
Dorment tranquilles
La pluie tombant sur leurs pavés
L'accordéon les fait danser
Et puis la bière les fait chanter
Et quand la fête
Tourne les têtes
On en voit deux se marier
 
Les gens du Nord
Ont dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor
Les gens du Nord
Ont dans le coeur le soleil qu'ils n'ont pas dehors
 
Henrico Macias, années 70/80
1
Aujourd'hui les filles s'émancipent
Et vous parlent de leurs grands principes
Puis elles font comme leur maman
en vertu des grands sentiments
2.
Elle aussi avait ses phrases types,
Toujours en vertu des grands principes.
Mais agissait n'importe comment
en vertu des grands sentiments
3.
Elle aimait surtout vivre en équipe
Toujours en vertu des grands principes.
Mais me surveillait jalousement,
en vertu des grands sentiments
4.
Elle me soigna pendant ma grippe,
Toujours en vertu des grands principes
Puis elle me quitta bien portant,
en vertu des grands sentiments
5
Elle épousa vite un autre type,
Toujours en vertu des grands principes.
Mais se choisit un nouvel amant,
en vertu des grands sentiments
6.
Il faudra qu'un jour je l'étripe,
Toujours en vertu des grands principes,
Mais je le ferai élégamment,
en vertu des grands sentiments
7
Je lui porterai quelques tulipes
Toujours en vertu des grands principes.
Mais je pleurerai abondamment,
en vertu des grands sentiments
 
Guy Béart, années 60/70
Nous sommes les moines de Saint-Bernardin (bis)
Nous nous couchons tôt, et levons pas matin
Si le prieur nous engueule, on lui chante des chansons
C'est ça qu'est bon et bon et bon !
 
Et voilà la vie,
la vie, la vie, la vie chérie, ah ! ah !
Et voilà la vie que tous les moines font (bis)
2
Pour notre dîner, de bons petits oiseaux (bis)
Que l'on nomme cailles, bécasses ou perdreaux
Le pâté d'alouettes, la tranche de jambon
C'est ça qu'est bon et bon et bon'
 
Et voilà la vie,
la vie, la vie, la vie chérie, ah ! ah !
Et voilà la vie que tous les moines font (bis)
3
Pour notre coucher de beaux lits aux draps blancs (bis)
Avec une nonne de quinze à seize ans (bis)
À la taille bien faite et aux tétons bien ronds
Voilà qui est bon, et bon, et bon !
Et voilà la vie,
La vie, la vie, la vie chérie, ah ! ah !
Et voilà la vie que tous les moines font. (bis)
4
Si c'est ça la vie que tous les moines font (bis)
Je me ferai moine avec ma Jeanneton (bis)
Et l'soir dans ma couchett'j'lui chatouil'rai
l'menton.
C'est ça qui est bon, et bon, et bon !
 
Et voilà la vie,
La vie, la vie, la vie chérie, ah ! ah !
Et voilà la vie que tous les moines font. (bis)
  • Refrain :
  • J'aime les petits matins
    J'adore les petits matins
    Vivent les petits matins
    Des vacances
    1
    Pas besoin de se lever
    Pas besoin de s'habiller
    C'est la flemme
    On ne met plus le réveil
    On laisse aller le sommeil
    Pas de problème
    2
    On peut laisser nos cahiers
    On fait rien jusqu'au dîner
    C'est la flemme
    On se traîne en pyjama
    On a l'air un peu bêta
    Pas de problème
    3
    On se grignote un biscuit
    Et l'on se remet au lit
    C'est la flemme
    On écoute la radio
    Le monsieur dit qu'il fait beau
    Pas de problème
    4
    On peut laisser nos soucis
    On fait rien jusqu'à midi
    C'est la flemme
    Y a plus que les petits oiseaux
    Qui se battent pour un bouleau
    Pas de problème
     
    Henri Dés, années 80/90
    C'était un gamin,un goss' de Paris,
    Sa seul'famille était sa mère,
    Une pauvre fille, aux grands yeux flétris
    Par les chagrins et la misère.
    Elle aimait les fleurs, les roses surtout,
    Et le cher bambin, le dimanche,
    Lui apportait des roses blanches
    Au lieu d'acheter des joujoux.
    La câlinant bien tendrement,
    Il lui disait en les lui donnant :
    C'est aujourd'hui dimanche,
    Tiens ma joli maman,
    Voici des roses blanches
    Que ton coeur aime tant
    Va, quand je serai grand j'achèterai au marchand
    Toutes les roses blanches / Pour toi, joli maman.
     
    Au dernier printemps, le destin brutal
    Vint frapper la blonde ouvrière
    Elle tomba malade et, pour l'hôpital,
    Le gamin vit partir sa mère.
    Un matin d'avril, parmi les prom'neurs,
    N'ayant plus un sou dans sa poche,
    Sur un marché, tout tremblant, le pauv'mioche
    Furtiv'ment vola, quelques fleurs.
    La fleuriste l'ayant surpris,
    En baissant la tête il lui dit :
    C'est aujourd'hui dimanche,
    Et j'allais voir maman,
    J'ai pris ces roses blanches
    Elle les aime tant
    Sur son petit lit blanc
    La-bas elle m'attend.
    J'ai pris ces roses blanches / Pour ma jolie maman.
     
    La marchande émue doucement lui dit :
    "Emporte-les, je te les donne".
    Elle l'embrassa et l'enfant partit,
    Tout rayonnant qu'on lui pardonne.
    Puis a l'hôpital il vint en courant
    Pour offrir les fleurs a sa mère,
    Mais en l'voyant, une infirmière
    Lui dit "Tu n'as plus de maman".
    Et le gamin s'agenouillant
    Devant le petit lit blanc :
    C'est aujourd'hui dimanche,
    Tiens ma joli maman,
    Voici des roses blanches
    Toi qui les aimait tant
    Et quand tu t'en iras
    Au grand jardin là-bas,
    Ces belles roses blanches 
    Tu les emporteras.
    N'écris pas - Je suis triste, et je voudrais m'éteindre
    Les beaux été sans toi, c'est la nuit sans flambeau
    J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
    Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau
    N'écris pas !

    N'écris pas - N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
    Ne demande qu'à Dieu ... qu'à toi, si je t'aimais !
    Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
    C'est entendre le ciel sans y monter jamais
    N'écris pas !

    N'écris pas - Je te crains; j'ai peur de ma mémoire;
    Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent
    Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire
    Une chère écriture est un portrait vivant
    N'écris pas !

    N'écris pas ces mots doux que je n'ose plus lire :
    Il semble que ta voix les répand sur mon coeur;
    Et que je les voix brûler à travers ton sourire;
    Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur
    N'écris pas !

    Poème de Marceline Desbordes-Valmore
    Chanté par Julien Clerc
    Village au fond de la vallée,
    comme égaré, presqu'ignoré.
    Voici qu'en la nuit étoilée
    un nouveau-né nous est donné.
    Jean-François Nicot il se nomme.
    Il est joufflu, tendre et rosé.
    A l'église, beau petit homme,
    demain tu seras baptisé.

    Une cloche sonne, sonne.
    Sa voix, d'écho en écho,
    dit au monde qui s'étonne:
    "C'est pour Jean-François Nicot.
    C'est pour accueillir une âme,
    une fleur qui s'ouvre au jour,
    à peine, à peine une flamme
    encore faible qui réclame
    protection, tendresse, amour."

    Village au fond de la vallée,
    loin des chemins, loin des humains.
    Voici qu'après dix-neuf années,
    cœur en émoi, le Jean-François
    prend pour femme la douce Elise,
    blanche comme fleur de pommier.
    Devant Dieu, dans la vieille église,
    ce jour, ils se sont mariés.

    Toutes les cloches sonnent, sonnent,
    Leurs voix, d'écho en écho,
    merveilleusement couronnent
    la noce à François Nicot.
    "Un seul cœur, une seule âme",
    dit le prêtre, "et, pour toujours,
    soyez une pure flamme
    qui s'élève et qui proclame
    la grandeur de votre amour."

    Village au fond de la vallée.
    Des jours, des nuits, le temps a fui.
    Voici qu'en la nuit étoilée,
    un cœur s'endort, François est mort,
    car toute chair est comme l'herbe,
    elle est comme la fleur des champs.
    Epis, fruits mûrs, bouquets et gerbes,
    hélas! vont en se desséchant...

    Une cloche sonne, sonne,
    elle chante dans le vent.
    Obsédante et monotone,
    elle redit aux vivants:
    "Ne tremblez pas, cœurs fidèles,
    Dieu vous fera signe un jour.
    Vous trouverez sous son aile
    avec la vie éternelle
    l'éternité de l'amour."
    Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
    Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
    Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
    Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
    Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
    Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
    Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends

    Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
    Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
    Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
    Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
    Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
    C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
    Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

    Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
    Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
    Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
    Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
    Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
    Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
    Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.

    Jacques Brel
    LI
    Devant la caserne, quand le jour s’enfuit,
    La vieille lanterne soudain s’allume et luit
    C’est dans ce coin là que le soir
    On s’attendait remplis d’espoir.
    Tous deux, Lily Marlen,
    tous deux, Lily Marlen.

    2.
    Et dans la nuit sombre, nos corps enlacés,
    Ne faisaient qu’une ombre lorsque je t’embrassais.
    Nous échangions ingénument
    Joue contre joue, bien des serments.
    Tous deux, Lily Marlen,
    tous deux, Lily Marlen.

    3.
    Le temps passe vite, lorsque l’on est deux !
    Hélas ! on se quitte, voici le couvre-feu...
    Te souviens-tu de nos regrets
    Lorsqu’il fallait nous séparer ?
    Dis-moj, Lily Marlen ?
    Dis-moi, Lily Marlen ?

    4.
    La vieille lanterne s’allume toujours
    Devant la caserne lorsque finit le jour
    Mais tout me parait étranger
    Aurais-je donc beaucoup changé
    Dis-moi, Lily Marlen ?
    Dis-moi, Lily Marlen ?

    5.
    Cette tendre histoire de nos chers vingt ans,
    Chante en ma mémoire malgré les jours,
    les ans,
    Il me semble entendre ton pas
    Et je te serre entre mes bras.
    Lily... Lily Marlen,
    Lily... Lily Marlen
    LOU
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