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L'

À l'horizon se lève et luit l'aube vermeille,
Marins perdus en mer ;
Voici l'heure où, là-bas, le vieux clocher s'éveille
Et chante au matin clair.
Entendez-vous, dans la brise qui jase,
Tinter l'écho des cloches du pays ;
Les flots joyeux que la lumière embrase
Ondulent, plus blonds, que les blonds épis
 
Au loin c'est l'Angélus, c'est l'Angélus qui sonne.
À genoux donc sous le ciel bleu
À genoux donc et, priez Dieu,
Laboureur de la mer, dés que le jour rayonne
C'est l'Angélus, c'est l'Angélus, c'est l'Angélus !É
2
Sur nos mâts triomphants, le soleil plane et brille,
Marins perdus en mer,
Voici l'heure ou, là-bas, s'incline la faucille
Fauchant les blés plus clairs.
Entendez-vous, dans la brise lointaine,
dans l'air poudreux, ou flamboient des rayons,
Vibrer l'appel d'une cloche lointaine
Comme pour bénir nos chers pavillons.
 
Au loin c'est l'Angélus, c'est l'Angélus qui sonne.
À enoux donc sous le ciel bleu
À genoux donc et, priez Dieu,
Laboureur de la mer, dés que midi rayonne
C'est l'Angélus, c'est l'Angélus, c'est l'Angélus !É
3
Les feux mourants du jour ont empourpré nos voiles,
Marins perdus en mer,
Voici l'heure ou, là-bas, s'allument les étoiles
Brodant l'azur moins clair.
Entendez-vous dans la brise qui rêve,
Des sons divins qui semblent s'approcher.
Le paysan dont le labeur s'achève
Écoute, pensif, la voix du vieux clocher.
 
Au loin c'est l'Angélus, c'est l'Angélus qui sonne.
À genoux donc sous le ciel bleu
À genoux donc et, priez Dieu,
Laboureur de la mer, dés que le soir rayonne
C'est l'Angélus, c'est l'Angélus, c'est l'Angélus !É
 
Sur la route
Parapapapam
Petit tambour s'en va
Parapapapam
Il s'ent son coeur qui bat
Parapapapam
Au rythme de ses pas
Parapapapam, Rapapapam, Rapapapam
 
2
O petit enfant
Parapapapam
Ou vas-tu ?
Parapapapam, Rapapapam
Hier mon père
Parapapapam
À suivi le tambour
Parapapapam
Le tambour des soldats
Parapapapam,
Alors je vais au ciel
Parapapapam, Rapapapam, Rapapapam
 
Là, je veux donner pour son retour,
Mon tambour
Parapapapam, Rapapapam
Tous les anges
Parapapapam
Ont pris leur beau tambour
Parapapapam
Et ont dit à l'enfant
Parapapapam
Ton père est de retour
Parapapapam, Rapapampam Rapapampam
Si l'enfant s'éveille
Parapapapam
sur son tambour
Nana Mouskouri, années 70/80

  • L'EAU VIVE 
  • Ma petite est comme l'eau,
    Elle est comme l'eau vive,
    Elle court comme un ruisseau
    Que les enfants poursuivent.
    Courez, courez, vite si vous le pouvez;
    Jamais, jamais, vous ne la rattraperez.
    Lorsque chantent les pipeaux,
    Lorsque danse l'eau vive,
    Elle mène les troupeaux
    Au pays des olives.
    Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets,
    Dans le laurier, le thym et le serpolet.

    2
    Un jour que, sous les roseaux,
    Sommeillait mon eau vive,
    Vinrent les gars du hameau
    Pour l'amener captive.
    Fermez, fermez, votre cage à double clé,
    Entre vos doigts l'eau vive s'est envolée.
    Comme les petits bateaux,
    Emportés par l'eau vive,
    Dans ses yeux les jouvenceaux
    Voguent à la dérive.
    Voguez, voguez, demain vous accosterez,
    L'eau vive n'est pas encore à marier.

    3
    Pourtant un matin nouveau
    À l'aube, mon eau vive
    Viendra battre son trousseau
    Aux cailloux de la rive.
    Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé,
    Le ruisselet au large s'en est allé.
     
    A l'hôpital, c'est l'heur' de la visite
    Le médecin en chef passe devant les lits :
    L'numéro treiz', qu'est-c' qu'elle a cett' petite ?
    C'est la blessée qu'on am'na cette nuit.
    N'ayez pas peur, faut que j' soud' vos blessures.
    Deux coups d' couteau... près du cceur... y a plus d'sang
    Non, pas perdue... à votre âge on est dure,
    Seul'ment tout d'mêm' faut prév'nir vos parents !
    Mais la mourante alors a répondu :
    Je suis tout' seul' depuis qu' maman n'est plus...
     
    On m'appell' hirondell' du faubourg !
    Je ne suis qu'un' pauvre fill' d'amour,
    Née un jour d' la saison printanière
    d'une petite ouvrière
    Comm' les autr's j'aurais p't'êtr' bien tourné,
    Si mon père au lieu d' m'abandonner
    Avait su protéger de son aile, l'hirondelle !
    2.
    L'docteur reprit : Vous portez une médaille
    C'est un cadeau, sans dout' de votre amant
    Non, c'est l'souv'nir de l'homm', du rien qui vaille
    De l'homm, sans coeur qui trompa ma maman !
    Laissez-moi lire : André, Marie-Thérèse
    Mais j' la r'connais cett' médaille en argent,
    Et cette date : Avril quatre-vingt-treize !
    Laissez-moi seul, j' veux guérir cette enfant.
    Vous m'regardez tous avec de grands yeux
    C'est mon devoir d'soigner les malheureux.
     
    On l'appell' l'Hirondell' du faubourg
    Ce n'est qu'une pauvre fill' d'amour
    Née un jour d'la saison printanière
    d'un' petite ouvrière
    Comm' les autr's elle aurait bien tourné
    Si son père au lieu d' l'abandonner
    Avait su protéger de son aile, I'Hirondelle !
    3
    L'numéro treiz'... toujours quarant' de fièvre.
    Oui... Ça n' va pas comm' j' l'avais espéré.
    Je vois la vie s'échapper de ses lèvres,
    Et rien a fair'... rien... pour l'en empêcher !
    J' suis un savant, j'en ai guéri des femmes
    Mais c'est cell'la qu' j'aurais voulu sauver.
    La v'la qui pass... écout' retiens ton âme
    Je suis ton pèr' ma fille bien-aimée.
    Je n' suis pas fou... Je suis un malheureux.
    Vous, mes élèv's, écoutez... je le veux.
     
    On l'app'lait l'Hirondell' du faubourg
    C'était une pauvre fill' d'amour
    Née un jour d' la saison printaniere
    d'un' petite ouvrière
    Comm' les autr's elle aurait bien tourné
    Si lâchement au lieu d' l'abandonner,
    J'avais su protéger de mon aile, l'Hirondelle !
     
    Toi qui marches dans le vent,
    Seul dans la trop grande ville,
    Avec le cafard tranquille
    Du passant,
    Toi qu'elle a laissé tomber
    Pour courir vers d'autres lunes,
    Pour courir d'autres fortunes,
    L'important...
     
    L'important, c'est la rose
    L'important, c'est la rose
    L'important, c'est la rose, crois-moi.
    2
    Toi qui cherches quelqu'argent
    Pour te boucler la semaine,
    Dans la ville ou tu promènes
    Ton ballant.
    Cascadeur, soleil couchant,
    Tu passes devant les banques ;
    Si tu n'es qu'un saltimbanque,
    L'important...
     
    L'important, c'est la rose
    L'important, c'est la rose
    L'important, c'est la rose, crois-moi.
    3
    Toi petit, que tes parents
    Ont laissé seul sur la terre,
    Petit oiseau sans lumière,
    Sans printemps.
    Dans ta veste de drap blanc
    Il fait froid comme en Bohème,
    T'as le coeur comme un Carême
    Et pourtant...
     
    L'important, c'est la rose
    L'important, c'est la rose
    L'important, c'est la rose, crois-moi.
     
    Gilbert Bécaud, années 70

    LA

    1.
    Notre vieille terre est une étoile
    Où toi aussi tu brilles un peu.
    Je viens te chanter la ballade,
    La ballade des gens heureux (bis)
    2.
    Tu n'as pas de titre ni de grade,
    Mais tu dis "Tu" quand tu parles à Dieu
    Je viens te chanter la ballade,
    La ballade des gens heureux (bis)
    3.
    Journaliste, pour ta première page,
    Tu peux écrire tout ce que tu veux
    Je t'offre un titre formidable
    La ballade des gens heureux (bis)
    4
    Toi qui as planté un arbre,
    Dans ton petit jardin de banlieue
    Je viens te chanter la ballade...
    5.
    Il s'endort et tu le regardes,
    C'est un enfant, il te ressemble un peu
    On vient lui chanter la ballade...
    6.
    Toi, la star du haut de ta vague,
    Descend vers nous, tu nous verras mieux,
    on vient te chanter la ballade...
    7
    Roi de la blague et de la rigolade
    Rouleur, flambeur ou gentil petit vieux,
    on vient te chanter...
    8
    Comme le choeur dans une cathédrale
    Comme un oiseau qui fait ce qu'il peut :
    Tu viens de chanter la ...
     
    Gérard Lenorman, années 70/80
    Je suis un petit garçon
    De bonne figure
    Qui aime bien les bonbons
    Et les confitures.
    Si vous voulez m'en donner,
    Je saurai bien les manger.
     
    La bonne aventure ô gué,
    La bonne aventure.
    2
    Lorsque les petits garçons
    Sont petits et sages,
    On leur donne des bonbons
    De belles images
    Mais quand ils se font gronder
    C'est le fouet qu'il faut donner.
     
    La triste aventure ô gué,
    La triste aventure.
    3
    Je serai sage et bien bon,
    Pour plaire à ma mère.
    Je saurai bien ma leçon
    Pour plaire à mon père.
    Je veux bien les contenter
    Et s'ils veulent m'embrasser,
     
    La bonne aventure ô gué,
    La bonne aventure.
    Pour faire une bonne bouillabaisse
    Il faut se lever de bon matin
    Préparer le pastis et sans cesse
    Raconter des blagues avec les mains

    Les courageux prennent leur canne
    Et vont eux mêmes la pêcher
    Mais le poisson passe et ricane
    Y a plus qu'à l'acheter au marché !

    {Refrain:}
    Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
    Ah ! mon dieu que c'est bon bon bon
    Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
    Ah ! mon dieu que c'est bon.
    chœurs :
    Pour faire une bonne bouillabaisse
    Il faut se lever de bon matin
    Préparer le pastis et sans cesse
    Raconter des blagues avec les mains.

    Une langouste est nécessaire
    De la baudroie et des favouilles
    Douze rascasses un petit Saint Pierre
    Huile safran ail et fenouil

    {au Refrain}

    On invite une belle petite
    Marie-Louis ou bien Ninon
    Ensemble on remue la marmite
    En se bécotant tout le long

    {au Refrain}

    Il faut bien attiser la braise
    Ninon le fit ingénument
    C'est ainsi que les marseillaises
    Eprouvent leur tempérament

    {au Refrain}

    On laisse un peu la bouillabaisse
    Pour pétanquer au cabanon
    On tire et on fait des prouesses
    Quand on revient y a plus de bouillon !

    Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
    Ah ! mon dieu que c'est bon bon bon
    Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
    Ah ! mon dieu que c'est bon.
    chœurs :
    Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
    Ah ! mon dieu que c'est bon bon bon
    Ah ! que c'est bon la bouillabaisse
    Ah ! mon dieu que c'est bon.
    Refrain :
    Joyeux enfants de la Bourgogne,
    Je n'ai jamais eu de guignon,
    Quand je vois rougir ma trogne,
    Je suis fier d'être Bourguignon !
    Je suis fier, je suis fier,
    Je suis fier d'être Bourguignon,
    1
    Au sein d'une vigne,
    J'ai reçu le jour,
    Ma mère était digne,
    De tout mon amour.
    Depuis ma naissance,
    Elle m'a nourri,
    Par reconnaissance,
    Mon coeur la chérit.
    2
    Toujours la bouteille,
    A côté de moi,
    Buvant sous ma treille,
    Plus heureux qu'un roi.
    Jamais je n'embrouille,
    Car chaque matin,
    Je me débarbouille,
    Dans un verre de vin.
    3
    Madère et Champagne,
    Approchez un peu.
    Et vous vins d'Espagne,
    Malgré tous vos feux;
    Amis de l'ivrogne,
    Réclamez vos droits,
    Devant la Bourgogne,
    Saluez tous trois !
    4
    Puisque tout succombe,
    Un jour je mourrai.
    Jusque dans la tombe,
    Toujours je boirai.
    Je veux qu'dans ma bière,
    Où sera mon corps,
    On y mette un verre,
    Rempli jusqu'aux bords.
    Aujourd'hui j'ai plein de choses à faire
    Je dois mettre une bouteille à la mer
    Avec un petit mot dedans
    Un petit mot dedans
    Sur le mot je ferai un dessin
    Avec des petits coeurs à tous les coins
    Et mon nom marqué bien net
    Dessus l'étiquette
     
    Celui qui la trouve,
    Je l'invite à la maison
    Celle qui me trouve,
    Je lui garde mes bonbons
    2
    Aujourd'hui j'ai plein de choses à faire
    Je dois mettre une bouteille à la mer
    Avec un joli bouchon
    Un Joli bouchon
    La bouteille, faut qu'elle soit fermée
    Le bouchon, il faut bien l'enfoncer
    Je le mettrai bien bien bien
    Pour qu'elle aille loin
     
    Celui qui la trouve,
    Je l'inviterai chez moi
    Celle qui me trouve,
    Elle aura mon chocolat
     
    Aujourd'hui j'ai plein de choses à faire
    Je dois mettre une bouteille à la mer
    Ça me prendra tout mon temps
    Mais c'est important
    J'attendrai qu' il fasse un petit peu nuit
    Au moment ou tous les chats sont gris
    Je la jetterai loin des rochers
    Pour pas la casser
     
    Celui qui me trouve
    sera mon meilleur ami
    Celle qui me trouve
    sera mon amie aussi
     
    Henri Dés, années 80/90. Cet auteur de chansons pour enfants dans le style comptine, deviendront demain fond commun culturel, car elles sont rentrées dans les écoles.
    Un jour, Lara, quand le vent a tourné,
    Un jour, Lara, ton amour t'a quitté
    Tes yeux, Lara, revoient toujours ce train,
    Ce dernier train partant vers le chagrin ;
    Le ciel était couvert de neige,
    Au loin déja, l'horizon brûlait.
    Cette chanson. que chantaient les soldats,
    C'était si bon serrés entre tes bras,
    Au bord des pleurs, tu souriais Lara
    Oubliant l'heure, la guerre, la peur, ie froid.
    Le ciel était couvert de neige
    Au loin déjà, le canon tonnait
    Un jour Lara, quand tournera le vent,
    Un jour, Lara, ce sera comme avant.
    Alors, cet air, comme un manège,
    Pour toi, sera, sa chanson, Lara !
    Refrain:
    Mignonne,
    Quand le soir descendra sur la terre
    Et que le rossignol
    Viendra chanter encore'
    Quand le vent
    Soufflera sur la verte bruyère
    Nous irons écouter
    La chanson des blés d'or. (bis)
    1
    Mignonne quand la lune éclaire
    La plaine aux bruits mélodieux
    Lorsque l'étoile du mystère
    Revient sourire aux amoureux
    As-tu, parfois, sur la colline ,
    Parmi les souffles caressants
    Entendu la chanson divine
    Que chantent les blés frémissants.
    2
    As-tu, parfois, sous la ramure
    A l'heure ou chantent les épis
    Ecouté le joyeux murmure
    Au bord des vallons assoupis
    Connais-tu cette voix profonde
    Qui revient au déclin du jour
    Chanter parmi la moisson blonde
    Des refrains palpitants d'amour.
    3
    Mignonne, allons à la nuit close,
    Rêver aux chansons du printemps
    Pendant que les parfums de rose
    Viendront embaumer nos vingt ans
    Aimons sous les rameaux superbes
    Car la nature aura, toujours,
    Du soleil pour dorer les gerbes,
    Et des roses pour nos amours.
    Un bon petit diable à la fleur de l'âge,
    La jambe légère et l'oeil polisson,
    Et la bouche plein' de joyeux ramages,
    Allait à la chasse aux papillons.
     
    Comme il atteignait l'orée du village,
    Filant sa quenouille il vit Cendrillon.
    Il lui dit : « Bonjour, que Dieu te ménage,
    J' t'emmène à la chasse aux papillons.
     
    Cendrillon ravie de quitter sa cage,
    Met sa robe neuve et ses bottillons ;
    Et bras d'ssus bras d'ssous vers les frais bocages
    Ils vont à la chasse aux papillons.
     
    Ils ne savaient pas que sous les ombrages
    Se cachait l'amour et son aiguillon;
    Et qu'il transperçait les coeurs de leur âge,
    Les coeurs des chasseurs de papillons.
     
    Quand il se fit entendre, ell' lui dit j' présage
    Qu' c'est pas dans les plis de mon cotillon
    Ni dans l'échancrure de mon corsage,
    Qu'on va t'à la chasse aux papillons.
     
    Sur sa bouche en feu qui criait : « Sois sage !»
    Il posa sa bouche en guis' de bâillon.
    Et c' fut l'plus charmant des remue-ménage
    Qu'on ait vu d' mémoir' de papillons.
     
    Un volcan dans l'âme ils revinrent au village
    En se promettant d'aller des millions
    Des milliards de fois et mêm' davantage,
    Ensemble à la chasse aux papillons.
     
    Mais tant qu'ils s'aim'ront, tant que les nuages
    Porteurs de chagrins les épargneront,
    I' f'ra bon voler dans les frais bocages
    I' n' f'ront pas la chasse aux papillons.
     
    Georges Brassens
    La cigale, ayant chanté
    Tout l'été,
    Se trouva fort dépourvue
    Quand la bise fut venue :
    Pas un seul petit morceau
    De mouche ou de vermisseau.
    Elle alla crier famine
    Chez la fourmi sa voisine,
    La priant de lui prêter
    Quelque grain pour subsister
    Jusqu'à la saison nouvelle.
    "Je vous paierai lui dit-elle,
    Avant l'août, foi d'animal,
    Intérêt et principal."
    La fourmi n'est pas prêteuse :
    C'est là son moindre défaut.
    "Que faisiez vous au temps chaud ?
    Dit-elle à cette emprunteuse.
    - Nuit et jour à tout venant
    Je chantais, ne vous déplaise.
    - Vous chantiez, j'en suis fort aise :
    Eh bien ! dansez maintenant."
     
    Jean de La Fontaine.
     
    La cigale ne vit qu'un été hors de terre; sa larve a un cycle sous terre de 2 ans. La cigale ne chante pas elle gratte ses élytres; elle ne se nourrit pas de mouches ou de vermisseaux mais l'auteur l'ignore.
    Ne vous déplaise : formule ancienne dont on se sert pour s'excuser.
     
    Refrain :
    Je veux rester je veux rester
    Dans la vieille ferme
    Je veux rester , Je veux rester
    Dans la ferme des prés
    1
    Pour mon petit déjeuner
    Je bois toujours un bol de lait
    La vache m'en tait cadeau
    Il est tout bon tout chaud
    2
    Y a plein de petits poussins
    Qui sont sortis ce matin
    Hier ils étaient dans des oeufs
    Les voila joyeux joyeux
    3
    Il y a trois petits cochons
    La queue en tire bouchon
    Qui se roulent dans la boue
    Ils sont cochons comme tout
    4
    Y a le petit chat tigré
    A qui je donne a manger
    Hier il m'a mordu la main
    Parce que j'avais plus rien
    5
    Y a mon ami le poney
    On peut plus se séparer
    Quand je grimpe sur son dos
    Il part au petit trot
    6
    Il y a même des dindons
    C'est pas joli les dindons
    Ils ont un drôle de cou
    Et ça fait 'glou glou glou'
    7
    Et si je quitte quand même
    Tous ces animaux que j'aime
    Je reviendrai l'an prochain
    retrouver mes copains
     
    Henri Dés, années 80/90
    Il est au bal musette,
    Un air rempli de douceur
    Qui fait tourner les têtes
    Qui fait chavirer les coeurs.
    Tandis qu'on glisse, à petits pas
    Serrant celle qu'on aime dans ses bras
    Tout bas, l'on dit, dans un frisson
    En écoutant jouer l'accordéon.
     
    C'est la java bleue
    La java la plus belle
    Celle qui ensorcelle
    Et que l'on danse
    Les yeux dans les yeux.
    Au rythme joyeux
    Quand les coeurs se confondent
    Comme elle au monde
    Il n'y en a pas deux
    C'est la java bleue.
    2
    Chérie sous mon étreinte
    Je veux te serrer plus fort
    Pour mieux garder l'empreinte
    Et la chaleur de ton corps.
    Que de promesses, que de serments
    On fait dans la folie d'un moment
    Mais serments remplis d'amour
    On sait qu'on ne les tiendra pas toujours.
     
    C'est la java bleue
    La java la plus belle
    Celle qui ensorcelle
    Et que l'on danse
    Les yeux dans les yeux.
    Au rythme joyeux
    Quand les coeurs se confondent
    Comme elle au monde
    Il n'y en a pas deux
    C'est la java bleue.
    Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait
    Bien posé sur un coussinet,
    Prétendait arriver sans encombre à la ville.
    Légère et court vêtue elle allait à grands pas,
    Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
    Cotillon simple et souliers plats.
    Notre laitière ainsi troussée
    Comptait déjà dans sa pensée
    Tout le prix de son lait, en employait l'argent;
    Achetait un cent d'oeufs, faisait triple couvée :
    La chose allait à bien par son soin diligent.
    « Il m'est, disait-elle, facile
    D'élever des poulets autour de ma maison;
    Le renard sera bien habile
    S'il ne m'en laisse assez pour voir un cochon.
    Le porc à s'engraisser coûtera peu de son;
    Il était, quand je l'eus, de grosseur raisonnable
    J'aurai, le revendant, de l'argent bel et bon.
    Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
    Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
    Que je verrai sauter au milieu du troupeau ? »
    Perette la-dessus saute aussi , transportée :
    le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée.
    La dame de ces biens, quittant d'un oeil marri
    Sa fortune ainsi répandue,
    Va s'excuser à son mari.
    En grand danger d'être battue.
    Le récit en farce en fut fait,
    On l'appela le Pot au lait.
     
    Jean de La Fontaine (1621-1695).
     
    Elle court, elle court,
    la maladie d'amour
    Dans le coeur des enfants de 7 à 77 ans
    Elle chante, elle chante, la rivière insolente
    Qui unit dans son lit
    les cheveux blonds, les cheveux gris.
    1.
    Elle fait chanter les hommes,
    et s'agrandir le monde.
    Elle fait parfois souffrir
    Tout le long d'une vie.
    Elle fait pleurer les femmes,
    Elle fait crier dans l'ombre,
    Mais le plus douloureux,
    C'est quand on en guérit.
     
    Elle court, elle court,
    la maladie d'amour
    Dans le coeur des enfants de 7 à 77 ans
    Elle chante, elle chante, la rivière insolente
    Qui unit dans son lit
    les cheveux blonds, les cheveux gris.
    2.
    Elle surprend l'écolière
    sur le banc d'une classe.
    Par le charme innocent
    d'un professeur d'anglais,
    Elle foudroie dans la rue
    cet inconnu qui passe
    Et qui n'oubliera plus
    ce parfum qui volait.
     
    Elle court, elle court,
    la maladie d'amour
    Dans le coeur des enfants de 7 à 77 ans
    Elle chante, elle chante, la rivière insolente
    Qui unit dans son lit
    les cheveux blonds, les cheveux gris.
     
    Michel Sardou, années 1970/80
    Ils sont venus, ils sont tous là
    Dès qu'ils ont entendu ce cri :
    "Elle va mourir, la Mamma !"
    Ils sont venus, ils sont tous là,
    Mêm'ceux du sud de l'Italie.
    Y'a mêm'Georgio, le fils maudit.
    Avec des présents plein les bras.
    Tous les enfants jouent en silence
    Autour du lit, sur les carreaux,
    Mais leurs jeux n'ont pas d'importance,
    C'est un peu leur dernier cadeau
    À la Mamma.
    On la réchauffé de baisers,
    On lui remont'ses oreillers,
    Elle va mourir, la Mamma.
    Sainte-Marie, pleine de grâce ,
    Dont la statue est sur la place
    Bien sûr, vous lui tendez les bras
    En lui chantant : "Ave Maria",
    "Ave Mari-i-a".
    Y a tant d'amour, de souvenirs
    Autour de toi, toi, la Mamma.
    Y a tant de larmes et de sourires
    À travers toi, toi, la Mamma.
     
    Et tous les hommes ont eu si chaud
    Sur les chemins de grand soleil
    Elle va mourir, la Mamma,
    Qu'ils boivent frais le vin nouveau,
    Le bon vin de la bonne treille,
    Tandis que s'entassent pêl'mêle
    Sur les bancs, foulards et chapeaux
    C'est drôle, on ne se sent pas triste
    Près du grand lit de l'affection,
    Y'a même un oncle guitariste
    Qui joue en faisant attention
    À la Mamma.
    Et les femmes, se souvenant
    Des chansons tristes des veillées.
    Elle va mourir, la Mamma,
    Tout doucement, les yeux fermés,
    Chantent comme on berce un enfant
    Après une bonne journée
    Pour qu'il sourie en s'endormant.
    "Ave Mari-i-a"
    Y'a tant d'amour, de souvenirs
    Autour de toi, toi, la Mamma,
    Y'a tant de larmes et de sourires
    À travers toi, toi, la Mamma,
    Que jamais, jamais, jamais
    Tu ne nous quitteras !.
     
     Charles Aznavour, années 1970/80
    Ce matin, j'ai rencontré le train
    De trois grands rois qui partaient en voyage.
    Ce matin, j'ai rencontré le train
    De trois grands rois dessus le grand chemin.
    J'ai vu d'abord des gardes du corps,
    Des gens armés avec la troupe des pages,
    J'ai vu d'abord des gardes du corps,
    Tout couverts d'or dessus leurs justaucorps.
    2
    Dans un char, doré de toutes parts,
    J'ai vu des rois modestes tels des anges;
    Dans un char doré de toutes parts
    J'ai vu briller de riches étendards.
    De belle voix et des hautbois
    Qui, de mon Dieu, publiaient les louanges,
    De belle voix et des hautbois
    Chantaient des airs d'un admirable choix.
    3
    Tous en coeur, adorant le Seigneur
    A deux genoux commencent la prière.
    Tous en coeur adorant le Seigneur
    Ils montrent la plus ardente ferveur.
    Gaspard, d'abord, présente l'or
    Et dit : mon Dieu vous êtes seul roi de gloire
    Gaspard, d'abord, présente l'or
    Et dit : c'est vous qui chasserez la mort.
    Allons enfant de la Patrie,
    Le jour de gloire est arrivé!
    Contre nous de la tyrannie,
    L'étendard sanglant est levé (bis)
    Entendez-vous dans nos campagnes,
    Mugir ces féroces soldats,
    Ils viennent jusque dans vos bras,
    Egorger vos fils et vos compagnes!
     
    Aux armes citoyens,
    Formez vos bataillons.
    Marchons, marchons,
    Qu'un sang impur
    Abreuve nos sillons
     
    Nous entrerons dans la carrière
    Quand nos aînés n'y seront plus
    Nous y trouverons leur poussière
    Et la trace de leurs vertus
    Bien moins jaloux de leur survivre
    Que de partager leur cercueil
    Nous aurons le sublime orgueil
    De les venger ou de les suivre !
     
    Refrain
     
     
    Au village, sans prétention,
    J'ai mauvaise réputation.
    Que' je m'démène ou qu'je reste coi
    Je pass' pour un je-ne-sais-quoi !
    Je ne fais pourtant de tort à personne
    En suivant mon ch'min de petit bonhomme.
    Mais les brav's gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux,
    Tout le monde médit de moi,
    Sauf les muets, sa va de soi.
    2
    Le jour du Quatorze Juillet
    Je reste dans mon lit douillet.
    La musique qui marche au pas,
    Cela ne me regarde pas.
    Je ne fais pourtant de tort à personne,
    En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
    Mais les braves gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux,
    Tout le monde me montre au doigt
    Sauf les manchots, ca va de soi.
    3
    Quand i' crois' un voleur malchanceux,
    Poursuivi par un cul-terreux ;
    J' lanc' la patte et pourquoi le tair',
    Le cul-terreux s' retrouv' par terr'
    Je ne fais pourtant de tort à personne,
    En laissant courir les voleurs de pommes.
    Mais les brav's gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux,
    Tout le monde se rue sur moi.
    Sauf les culs-d'jatt', ca va de soi.
    4
    Pas besoin d'être Jérémie,
    Pour d'viner l'sort qui m'est promis,
    S'ils trouv'nt une corde à leur goût,
    Ils me la passeront au cou,
    Je ne fais pourtant de tort à personne,
    En suivant les ch'mins qui n'mèn'nt pas à
    Rome,
    Mais les brav's gens n'aiment pas que
    L'on suive une autre route qu'eux,
    Tout l'mond' viendra me voir pendu,
    Sauf les aveugl's, bien entendu.
     
    Georges Brassens
    La mer qu'on voit danser
    Le long des golfes clairs
    A des reflets d'argent, la mer,
    Des reflets changeants sous la pluie.
     
    La mer, au ciel d'été,
    Confond ses blancs moutons
    Avec ses anges si pur, la mer,
    Bergère d'azur infinie.
     
    Voyez, près des étangs,
    Ces grands roseaux mouillés,
    Voyez ces oiseaux blancs
    Et ces maisons rouillées...
     
    La mer les a bercés
    Le long des golfes clairs,
    Et d'une chanson d'amour,
    La mer a bercé mon coeur
    Pour la vie.
     
    Charles Trenet, années 50
    Refrain :
    Pourtant que la montagne est belle
    Comment peut-on s'imaginer
    Quand on voit un vol d'hirondelle
    Que l'automne vient d'arriver.
    1
    Ils quittent un à un le pays
    Pour s'en aller gagner leur vie
    loin de la terre où ils sont nés.
    Depuis longtemps ils en rêvaient
    De la ville et de ses secrets
    De Formica et de Ciné.
    Les vieux ça n'était pas original
    Quand ils s'essuyaient machinal,
    D'un revers de manche leurs lèvres,
    Mais savaient tout à propos
    Tuer la caille ou le perdreau
    Et manger la tome de chèvre.
    2
    Avec leurs mains dessus leur tête
    Ils avaient monté des murettes
    Jusqu'au sommet de la colline
    Qu'importent les jours, les années,
    Ils avaient tous l'âme bien née
    Noueuse comme un pied de vigne.
    Les vignes elles courent dans la forêt
    Le vin ne sera plus tiré
    C'était une horrible piquette
    Mais il faisait des centenaires
    A ne plus savoir qu'en faire
    S'il ne vous tournait pas la tête.
    3
    Deux chèvres et puis quelques moutons
    Une année bonne et l'autre non
    Et sans vacances et sans sorties.
    Les filles veulent aller au bal
    Il n'y a rien de plus banal
    Que de vouloir vivre sa vie.
    Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
    De quoi attendre sans rien faire
    Que l'heure de la retraite sonne.
    Il faut savoir ce que l'on aime
    Et rentré dans son H.L.M.
    Manger du poulet aux hormones.
     
    Jean Ferrat, années 70/80
    Quittant ses genêts et sa lande
    Quand le breton se fait marin,
    En allant aux pêches d'Islande
    Voici quel est le doux refrain
    Que le pauvre gars,
    Fredonne tout bas :
    J'aime Paimpol et sa falaise,
    Son église et son grand pardon,
    J'aime surtout la Paimpolaise,
    Qui m'attend au pays breton.
    2
    Guidé par la petite étoile,
    Le vieux patron d'un air très fin,
    Dit souvent que sa blanche voile
    Semble l'aile d'un séraphin.
    Et le pauvre gars, fredonne tout bas :
    Ta voilure mon vieux Jean-Blaise,
    Est moins blanche au mât d'artimon,
    Que la coiffe de la Paimpolaise,
    Qui m'attend au pays breton.
    3
    Quand le bateau quitte nos rives,
    Le curé leur dit : mes bons vieux,
    Priez souvent monsieur Saint Yves,
    Qu'il vous fasse des cieux toujours bleus.
    Et le pauvre gars,
    Soupire tout bas :
    Le ciel est moins bleu n'en déplaise,
    À saint Yves notre patron,
    Que les yeux de ma Paimpolaise,
    Qui m'attend au pays breton.
    4
    Le brave Islandais sans murmure,
    Jette la ligne et le harpon,
    Puis, dans un relent de saumure
    Il s'affale dans l'entrepont.
    Et le pauvre gars,
    Soupire tout bas :
    Je serions bien mieux à mon aise,
    Devant un joli feu d'ajonc,
    À côté de la Paimpolaise,
    Qui m'attend au pays breton.
    Refrain:
    Oh les gais matelots
    Qui voguent sur les flots
    Quand au large la brise surprise
    Ne trouve plus d'écho.
    1
    Le jour ou quittant la terre
    pour l'océan,
    Je dis priez Dieu ma mère, pour votre enfant.
    Avant de nous mettre en route, je crus revoir,
    Nina qui pleurait sans doute, de désespoir.
    Nina, si je succombe et qu'un beau soir
    Une blanche colombe vient te voir.
    Ouvres-lui ta fenêtre, car ce sera,
    Mon âme qui, peut-être, te reviendra.
    2
    Enfin nous toucherons la terre,
    Mon Dieu merci !
    La-bas j'aperçois ma mère, mais seule ici?
    Pourquoi sa voix incertaine ne réponds pas?
    Un bras tremblant m'entraîne,
    plus loin, là-bas...
    J'aperçois une colombe, Nina, dis-moi
    Cette blanche colombe, Nina, c'est toi ?
    Ah ! matelot qui rêves, debout, poltron !
    Le dernier quart s'achève, merci patron !
    3
    Lorsque sur la grève,
    tout près de moi
    J'aurai, mais non plus en rêve,
    ma mère et toi.
    Alors, adieu navire qui bien souvent
    M'a vu pleurer ou rire selon le vent
    Demain, Nina, c'est fête, car me voici,
    Que le curé s'apprête, l'Alcalde aussi.
    Demain, les filles on dansera,
    La perle des Antilles m'épousera.
    Je sais une église au fond d'un hameau
    Dont le fin clocher se mire dans l'eau,
    Dans l'eau pure d'une rivière ;
    Et quand je suis las du monde et du bruit,
    J'y viens à pas lents quand tombe la nuit
    Faire une prière.
    2
    Des volubilis en cachent l'entrée
    Il faut dans les fleurs faire une trouée,
    Pour venir prier au lieu saint.
    Un calme imposant y saisit tout l'être,
    Avec le printemps un parfum pénètre
    3
    Des oiseaux, parfois, bâtissent leur nid
    Sur la croix de bronze ou Jésus souffrit
    Le vieux curé les laisse faire ;
    Il dit que leur chant est l'hymne divin
    Qui monte des coeurs en le clair matin
    Vers Dieu notre père.
    4
    Ma petite église est simple, un grand cierge
    Brûle jusqu'au soir auprès de la Vierqe
    Comme une étoile du printemps.
    Mais Dieu doit aimer sa petite église
    Et venir souvent dans l'ombre indécise
    Bénir ses enfants.
    5
    Je sais une église au fond d'un hameau
    Dont le fin clocher se mire dans l'eau
    Dans l'eau pure d'une rivière ;
    Et quand je suis las du monde et du bruit
    J'y viens à pas lents quand tombe la nuit
    Faire une prière.
    Créée par Polin
    Paroles: Georges Villard, adapyation H.Christiné.
    Musique: Vincent Scotto   1906
    Note: version femme par Esther Lekain & Mistinguett (1906), Joséphine Baker (1930)
    Je pense à vous quand je m'éveille
    Et, de loin, je vous suis des yeux
    Je vous revoie quand je sommeille
    Dans un songe mystérieux
    Le seul bonheur auquel mon coeur aspire
    C'est d'obtenir un aveu des plus doux
     
    Voilà, voilà, ce que je veux vous dire
    Mais, hélas ! j'ai trop peur de vous.
     
    Quand je guette votre passage
    Lorsque j'espère enfin vous voir
    Je me dis : par un doux langage
    Aujourd'hui je veux l'émouvoir.
    Je veux, je veux dans mon brûlant délire
    Dire : je t'aime , en tombant à genoux.
     
    Voilà, voilà, ce que je veux vous dire
    Mais, hélas ! j'ai trop peur de vous.
    Ils s'aimaient depuis deux jours à peine
    Y a parfois du bonheur dans la peine,
    Mais depuis qu'ils étaient amoureux
    Leur destin n'était plus malheureux.
    Ils vivaient avec un rêve étrange,
    Et ce rêve était bleu comm'les anges ;
    Leur amour était un vrai printemps,
    Aussi pur que leurs tendres vingt-ans
     
    C'est la romance de Paris,
    Au coin des rues elle fleurit.
    Elle met au coeur des amoureux
    Un peu de rêve et de ciel bleu
    Ce doux refrain de nos faubourgs
    Parle si tendrement d'amour
    Que tout le monde en est épris :
    C'est la romance de Paris.
    2
    La Banlieue était leur vrai domaine,
    Ils partaient à la fin de la semaine,
    Dans les bois pour cueillir le muguet,
    Ou sur un bateau pour naviguer.
    Ils buvaient aussi dans les guinguettes
    Du vin blanc qui fait tourner la tête,
    Et quand ils se donnaient un baiser
    Tous les couples en dansant se disaient :
     
    C'est la romance de Paris,
    Au coin des rues elle fleurit.
    Elle met au coeur des amoureux
    Un peu de rêve et de ciel bleu
    Ce doux refrain de nos faubourgs
    Parle si tendrement d'amour
    Que tout le monde en est épris :
    C'est la romance de Paris.
    3
    C'est ici que s'arrête mon histoire.
    Aurez-vous de la peine à me croire,
    Si j'vous dis qu'ils s'aimèrent chaque jour,
    Qu'ils vieillirent avec leur tendre amour,
    Qu'ils fondèrent une famille admirable
    Et qu'ils eurent des enfants adorables,
    Qu'ils moururent gentiment inconnus
    Et partant comme ils étaient venus.
     
    C'est la romance de Paris,
    Au coin des rues elle fleurit.
    Elle met au coeur des amoureux
    Un peu de rêve et de ciel bleu
    Ce doux refrain de nos faubourgs
    Parle si tendrement d'amour
    Que tout le monde en est épris :
    C'est la romance de Paris.
    Au premier temps de la valse
    Toute seule tu souris déjà
    Au premier temps de la valse
    Je suis seul mais je t'aperçois
    Et Paris qui bat la mesure
    Paris qui mesure notre émoi
    Et Paris qui bat la mesure
    Me murmure, murmure tout bas
     
    Une valse à trois temps
    Qui s'offre encore le temps (bis)
    De s'offrir des détours
    Du côté de l'amour
    Comme c'est charmant
    Une valse à quatre temps
    C'est beaucoup moins dansant
    Mais tout aussi charmant
    Qu'une valse à trois temps
    Une valse à quatre temps
    Une valse à vingt ans
    C'est beaucoup plus troublant (bis)
    Mais beaucoup plus charmant
    Qu'une valse à trois temps
    Une valse à vingt ans
    Une valse à cent temps (bis)
    Une valse ça s'entend
    Dans Paris que l'amour
    Rafraîchit au printemps
    Une valse à mille temps (ter)
    De patienter vingt ans
    Pour que tu aies vingt ans
    Et pour que j'aie vingt ans
    Une valse à mille temps (ter)
    Offre seule aux amants
    Trois cent trente-trois fois le temps
    De bâtir un roman
    2
    Au deuxième temps de la valse
    On est deux, tu es dans mes bras
    Au deuxième temps de la valse
    Nous comptons tous les deux une deux trois
    Et Paris qui bat la mesure
    Paris qui mesure notre émoi
    Et Paris qui bat la mesure
    Nous fredonne fredonne déjà
    3
    Au troisième temps de la valse
    Nous valsons enfin tous les trois
    Au troisième temps de la valse
    Il y a toi y'a l'amour et y'a moi
    Et Paris qui bat la mesure
    Paris qui mesure notre émoi
    Et Paris qui bat la mesure
    Laisse enfin éclater sa joie.
     
    Jacques Brel, annés 70
    Des yeux qui font baisser les miens,
    Un rir' qui se perd sur sa bouche
    Voila le portrait sans retouche
    De l'homme auquel j'appartiens.
     
    Quand il me prend dans ses bras,
    Il me parle tout bas,
    Je vois la vie en rose.
    Il me dit des mots d'amour,
    Des mots de tous les jours
    Et ça me fait quelque chose.
    Il est entré dans mon coeur
    Une part de bonheur,
    Dont je connais la cause.
    C'est lui pour moi, moi pour lui, dans la vie
    Il me l'a dit, l'a juré pour la vie,
    Et dès que je l'aperçois,
    Alors je sens en moi
    Mon coeur qui bat.
    2
    Des nuits d'amour à en mourir,
    Un grand bonheur qui prend sa place
    Les ennuis les chagrins s'effacent,
    Heureux, heureux, pour mon plaisir
     
    Quand il me prend dans ses bras,
    Il me parle tout bas,
    Je vois la vie en rose.
    Il me dit des mots d'amour,
    Des mots de tous les jours
    Et ça me fait quelque chose.
    Il est entré dans mon coeur
    Une part de bonheur,
    Dont je connais la cause.
    C'est lui pour moi, moi pour lui, dans la vie
    Il me l'a dit, l'a juré pour la vie,
    Et dès que je l'aperçois,
    Alors je sens en moi
    Mon coeur qui bat.
     
    Edith Piaf, années 50
    C'est un p'tit oiseau qui prit sa volée. (bis)
    Qui prit sa, à la volette (bis)
    Qui prit sa volée.
    2
    Il prit sa volée sur un oranger, (bis)
    Sur un O, à la volette, (bis)
    Sur un oranger.
    3
    La branche était sèche, l'oiseau est tombé (bis)
    L'oiseau est, à la volette, (bis)
    L'oiseau est tombé.
    4
    Mon petit oiseau où t'es-tu blessé, (bis)
    Où t'es-tu, à la volette, (bis)
    Où t'es-tu blessé.
    5
    Je m'suis cassé l'aile et tordu le pied (bis)
    Et tordu, à la volette, (bis)
    Et tordu le pied.
    6
    Mon petit oiseau je vais te soigner, (bis)
    Je vais te, à la volette, (bis)
    Je vais te soigner.
     
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