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Des
activités
d'éveil
- I - Conception
d'activités d'éveil - II - Activités
d'éveil mémorielles - III
- Activités de remue-méninges
III - Activités
d'éveil et méthodologie Ramain 27 pages
Monique
Zambon - Courriel
Pour
conduire une activité en utilisant la
méthodologie Ramain une formation discontinue de quelques
jours chaque fois, est nécessaire afin de comprendre la
démarche et de s'imprégner de l'esprit au
delà de la forme, car c'est à cause de son
développement personnel que le soignant sera apte
à diriger... toutes ses activités quotidiennes.
-
Il est à noter que des IFSI, des IMP, des entreprises
s'intéressent au Ramain...
Pourquoi la
méthodologie
Ramain ?
- La méthode Ramain a pour objectif de rendre le
participant acteur de ses propres apprentissages ; de mettre en jeu ses
capacités à s'adapter aux situations nouvelles;
de susciter sa mobilité intellectuelle, sa
disponibilité émotionnelle, son aisance motrice ;
de faire évoluer sa perception et son attention. Vivre une
situation et non apprendre un mécanisme.
- Nous retrouvons dans cette pratique ce qui a
inspiré nos Fondamentaux pour prendre soin...ce qui
contribue à augmenter la cohérence du projet de
soins élaboré en 88. Cette méthode :
- épouse en parallèle les
données issues de la neurophysiologie
cérébrale et des recherches sur
l'éducation, de Piaget notamment.
- conduit à un développement du
savoir-être du soignant, ce qui retentit sur toutes ses
activités professionnelles car il applique son savoir-faire
différemment.
- « La
pensée surmonte l'erreur » Alain.
- Il ne s'agit pas de réussir quelque chose
mais de vivre un moment de recherche dans une
situation face à un objet, une tâche.
- Il ne s'agit pas de produire des objets, mais de
manipuler des objets et en réponse à des
consignes simples, d'élaborer mentalement sa solution et la
réaliserÉ avec correction possible.
- Il ne s'agit pas de mimer un geste mais de le
réaliser après avoir entendu, compris et
intégré son énoncé, ce qui
permet de réaliser sa conception d'une attitude ou un
mouvementÉ puis de le corriger.
- L'intérêt n'est pas le "produit
fini" mais le processus intérieur grâce
auquel la situation a été
négociée,
élaborée, accompagnée.
Il n'y a pas d'apprentissage de réponse : on recherche le
processus de réflexion. La réponse finale de la
personne surgit comme produit d'une élaboration, d'une
relation entre des facteurs externes et internes, d'une
découverte à soi. Ce qui entretien
l'adaptabilité des attitudes de la personne lui permettant
de s'adapter aux situations qui se présentent à
elle.
- Dans cette optique, les objets n'ont d'autre valeur
que d'être des supports à la relation ; c'est la
relation qui compte bonne ou mauvaise, passionnée ou
conflictuelle : relation à l'objet et relation au soignant,
celui par qui l'objet est là.
- L'animateur ne dit rien de sa relation
à l'objet ou tâche : il est
accompagnateur et ne sanctionne pas, ni n'évalue pas le
résultat. La personne détient les
critères pour évaluer sa réalisation.
Chez le participant, une telle situation crée une dynamique
de développement personnel, propre à chacun.
Cette dynamique modifie progressivement des façons
d'être dans de nombreuses directions. Cela peut
être sur le plan des facteurs affectifs,
agressivité, anxiété, stress,
désir... mais aussi dans le domaine cognitif, ou la
perception et le vécu du corps.Un temps de
décantation-maturation est nécessaire pour
constater les résultats qui sont rarement
immédiats, surtout en EHPAD.
- Pour certains observateurs nous passons
d'activités occupationnelles à des
activités éducationnelles.
- Dans le mode occupationnel l'accent est mis sur
la participation à l'activité : on montre comment
faire. Le résultat prime.
- En pédagogie "d'instruction", le
but est d'apprendre un nouveau savoir. Celui-ci est
énoncé et les exercices qui suivent ont un but
d'entraînement en vue de l'acquérir : le contenu
du savoir est premier. La personne qui apprend peut être
envisagée à la limite comme un simple
réceptacle.
- Dans le mode éducationnel on stimule
les modalités de fonctionnement
cérébral: on donne des consignes mais on laisse
chacun les utiliser à sa manière. La recherche
prime.
- En pédagogie
"d'éducation, d'apprentissage" chaque exercice
entraîne tout un processus d'observation, de
déchiffrage, de déduction, de comparaison, de
veille, de contrôle, de réflexion ainsi que des
tâtonnements et des ajustements.Tout cela entretient une
activité intellectuelle, motrice et affective sur laquelle
est en grande partie basée la recherche de chacun. Ce type
de "pédagogie interactive", est orientée vers une
formation centrée sur la personne qui apprend en
s'exerçant : le sujet apprend à apprendre.
- Cette option pédagogique a
donné lieu à des méthodes de mise en
pratique que l'on peut schématiser ainsi :
- la méthode Ramain favorise
la recherche individuelle en groupe (elle est utilisée dans
les centres d'enfants infirmes moteurs profonds ou IMP) ;
- la méthode Freinet utilise
la recherche commune en groupe ; tout comme Montessori, etc.
- Le corps, toile
de fonds de nos sensations et de nos pensées
- Le lieu premier de notre existence est notre
corps (espace où il se passe quelque chose).
C'est le lieu de toutes sensations, appréhensions,
exaltations ; lieu de désir, de souffrance, de tension, de
détente ; l'espace à explorer et à
vivre.
- Le corps occupe un espace réel, celui de
son volume mais il occupe aussi un espace virtuel, autour de lui. Cet
espace virtuel change de forme au gré de ses mouvements, de
ses déplacements.
- L'immobilité est un obstacle
à la perception du corps. Nous portons tous en
nous des parties du corps qui n'ont pas bougé depuis des
années, car nous ne répétons que les
mêmes gestes. Or, plus nous avons de zones mortes, moins nous
nous sentons vivants.
- « La
vie est dans le mouvement » Aristote
- En créant des gestes nouveaux, on
investit un corps nouveau. Le mouvement est un outil pour se
retrouver soi-même. Le mouvement d'une partie du corps est
vécu par le corps en entier ; nos perceptions sensorielles
peuvent se développer.
- Le développement du corps est
indissociable de celui de l'esprit. Et, d'un mauvais usage
du corps découlent une difficulté de relation
avec soi-même ; des troubles d'orientation dans le temps,
l'espace et de latéralité ; des
difficultés pour entrer en relation avec autrui.
- « Tout trouble dans la
capacité de ressentir pleinement son propre corps attaque la
confiance en soi aussi bien que l'unité du sentiment
corporel ; il crée en même temps le besoin de
compensation » Wilhelm Reich.
- S'enfermer dans des gestes appris ou avoir recours
à l'imitation de l'autre est du dressage. Laisser au corps
la possibilité d'inventer les mouvements
appropriés pour réaliser une action permet
d'acquérir une intelligence musculaire, sensorielle, etc. et
la joie du mouvement juste, du geste ressenti.
- Le mouvement est un déplacement
repérable mais qui n'a pas de sens social.
- Le geste lui, exprime un sens qui, situé
dans un certain contexte, peut être reconnu par d'autres. Il
relève d'un certain code connu aussi bien de celui qui le
fait que celui qui le reçoit : geste de se laver le visage,
langage des sourdsÉ Il fait entrer dans le champ de la
communication, car il copie un code connu. C'est un avantage social,
mais une fois acquis, sa réalisation ne nécessite
plus que des automatismes : habitude de geste.
- Dans le but d'un travail cérébral
de perception, la seule consigne verbale d'une action à
accomplir oblige à penser l'action,
à devenir auteur d'une réponse personnelle,
conçue et réalisée grâce
à l'activation d'un réseau de neurones (montrer
le geste encourage sa copie). Le but n'est pas de pousser les personnes
à la réalisation d'une tâche, en tant
que telle. Il s'agit plutôt d'inciter à concevoir
pour réaliser, à gérer des mouvements
; à vivre une situation contenant des
éléments cognitifs, sensoriels, historiques,
émotionnels. La perfection de la tâche est caduque
après chaque réalisation, alors que le
perfectionnement de la personne se poursuit à chaque
réalisation.
- Tout mouvement a donc comme dessein de :
- révéler au corps
l'interdépendance de ses parties ;
- permettre de ne plus faire "commeÉ"
mais d'être et d'avoir le courage de son
authenticité ;
- éveiller les cinq sens, aiguiser les
perceptions ;
- affirmer sa personnalité, retrouver
son initiative, la confiance en soi ;
- rompre les automatismes du corps et trouver
l'efficacité, la spontanéité.
- La méthode n'est pas une
méthode de l'avoir, mais de l'être.
Elle est centrée sur la personne comprise dans sa
totalité affective, intellectuelle, psycho-motrice. Ses
effets ne s'épuisent jamais puisque par
définition l'être n'est jamais fini.
- Le Soignant qui dirige une activité
selon la méthodologie Ramain fait confiance au participant
pour :
- entendre les consignes. Il ne
les répète pas ou peu.
- trouver la solution. Il ne lui
donne aucune directive de travail mais veille et empêche de
se "noyer".
- évaluer son travail et passer
éventuellement à l'exercice suivant. Il
ne condamne pas, ne juge pas.
- faire confiance aux autres participants du
groupe.Puisque ce sont eux qui lui rediront les consignes
s'il pose des questions.
- Le Soignant, dans sa fonction d'animateur, ne
doit pas faire le mouvement dont il a donné les consignes
oralement.
- "Les composantes du sujet, intellectuelles (telle
que la compréhension d'une réalité
complexe), affectives (telle que la peur du risque, de
l'échec ou de la frustration face à une
réalisation imparfaite) et motrices, joueront tout au long
de l'exercice, car c'est par l'imbrication de celles-ci que nous
prétendons travailler l'activité mentale."
Germain Fajardo.
- Son rôle n'est ni d'aider ni d'imposer,
mais de faire vivre et de guider l'expérience, ce qui
nécessite qu'il partage et assume d'une manière
différente de celle des participants : c'est de la
disponibilité du Soignant que dépendra le
succès de l'expérience.
- Dans l'exercice, c'est la
procédure de recherche qui importe. Le
rôle du Soignant est de mettre les participants en condition
de recherche ; de laisser au groupe le temps de chercher, de se
chercher et de rester attentif. Lorsque, après une consigne
verbale, le résultat n'apparaît pas rapidement, le
Soignant ne donne pas d'autre mot pour faciliter la démarche
mais incite les participants du groupe à se poser des
questions. Si le Soignant donne des explications
complémentaires, il court-circuite la recherche
intérieure du groupe, aussi doit-il s'armer de patience,
observer le groupe et l'accompagner. Lorsque le résultat est
juste, selon la consigne, le Soignant peut
répéter la consigne, interroger en appuyant sur
les mots-cléÉ pour introduire le doute et faire
émerger l'assurance de soi.
- La
séance est constituée de plusieurs exercices
utilisant les mouvements.
- La pensée dérive du
corps. " Pas de
corps, pas de représentations mentales "
écrit Damasio
dans L'erreur de Descartes.
- D'une activité corporelle
découlent :
- une facilité de relation avec
soi-même ;
- une meilleure orientation et
évaluation spatio-temporelle ;
- des possibilités pour aller vers
l'autre et entrer en relation avec lui.
- Le Soignant assure l'unité de la
séance en respectant la continuité des exercices
pour que le groupe vive un temps d'expérience sans rupture.
- La position des participants dans la salle doit
être organisée de façon que le Soignant
puisse les affronter de face. La disposition en U favorise ce contact.
- L'exercice présente une situation
problématique et inhabituelle, analogue aux situations de la
vie.
- Problématique, l'exercice doit
l'être car sans problème, il ne peut y avoir de
réflexion et donc de perspectives d'évolution. Se
confronter à soi, c'est se risquer, oser. Pour trouver, il
faut chercher, pour chercher il faut se tromper. L'erreur est en face
de soi, elle se voit, elle se vit.
- L'erreur, lorsqu'elle n'est pas
considérée comme une faute, permet d'aller de
l'avant car on l'évitera une autre fois en faisant attention
: une attitude d'éveil et de vigilance se
développe.La vigilance, attitude d'attention, il faut la
faire naître : elle engagera l'être dans l'action
et, présent à lui-même, le rendra
lucide à ce qu'il fait.Arriver à bout de
l'erreur, ce n'est pas la nier, la craindre mais l'accepter, la
traverser et pour cette traversée prendre son temps. Le
cheminement d'un être n'est pas rectiligne, il est
parsemé d'erreurs qui font grandir et permettent de toujours
avancer. L'acceptation de soi et de ses propres erreurs
entraîne l'acceptation puis la confiance en l'autre.
- Chaque exercice entraîne tout un processus
d'observation, de déchiffrage, de déduction, de
comparaison, de réflexion ainsi que des
tâtonnements et des ajustements. Les modalités de
déroulement de l'exercice sont précises :
- La consigne est claire, simple et concise :
elle pose un cadre et non un contenu ; elle invite à une
démarche, une recherche personnelle.
- Dire "essayer" sous-entend être
inefficace, incapable. Pourquoi et de quel droit peut-on porter un
jugement de valeur, étiqueter la personne de sa
compétence qu'elle, elle-même,
soupçonne ou refuse. Aussi, dans la consigne, le Ramain
exige d'exécuter une action et non un essai.
- Le temps est un aspect de la
réalité à laquelle chacun est
contraint.
Le temps fait partie de la globalité
de l'être : sa vie est un temps limité. Le temps
mort ne peut pas exister quoiqu'on fasse, c'est un temps de vie.
L'exercice, comme toute situation de la vie, a des limites de
durée qui ne relèvent pas de la
décision de la personne.
- L'erreur fait partie intégrante
de la méthode, elle ne se gomme pas.
- La rigueur est obligatoire.
- Rigueur : apprendre à mettre les
choses où elles doivent être ; à
être précis dans les gestes (l'erreur ne doit pas
être gommée) ; à être
attentif, à écouter pour bien saissir, avoir
l'esprit centré sur ce qu'on fait.
- La base première des exercices repose sur le
mouvement (E.A.M., Éducation des attitudes et du
mouvement), exercices qui sont à pratiquer
quotidiennement durant quinze à trente minutes, en service
de Soins de Longue Durée. D'autres types d'exercice existent
mais les E.A.M sont
fondamentaux.
L'activité
d'éveil se déroule selon le protocole suivant
par Monique Zambon
Détail de
réalisation d'une activité
Cet exemple " corps et vibrations ", a été choisi
pour pouvoir être mis en parallèle avec l'exemple
donné dans le chapitre sur Activités
d'éveil et quatorze besoins.
- Je demande au Résident selon des
consignes verbales simples et claires, de marcher pieds nus sur des
dalles antidérapantes en feutrine de formes
(carrés, cercles, triangles) et de couleurs
différentes : le son doit permettre à la personne
d'identifier soit une forme soit une couleur.
Pour éviter la reconnaissance par la vue, je
tourne le dos au groupe afin que celui-ci ne voit pas ses gestes et les
instruments nécessaires à la production du son.
- Première possibilité : quatre
sons différents correspondent à quatre couleurs
différentes. Ex. : "quand vous entendrez ceci (son
émis par une frappe du tambourin par exemple) vous irez sur
la dalle rouge ; quand vous entendrez ceci (maracas par exemple) aller
sur la dalle bleue ; ....(lame musicale)...jaune ; ...(bongo)...
verte".
- Deuxième possibilité : un seul
son mais l'action à effectuer est fonction de sa
répétition. Exemple : une seule fois, aller sur
le cercle ; trois fois, aller sur le triangle (trois
côtés) ; quatre fois, aller sur le
carré (quatre côtés).
Il faut laisser du temps au Résident en action
pour intégrer les consignes et faire la relation entre
répétition du son et nombre de
côtés de la figure
géométrique.
L'action à effectuer peut être plus complexe :
demander au participant de croiser les mains dans le dos et dans cette
position de se déplacer vers une dalle ; arrivé
à la dalle, mettre les mains sur la tête...etc.
Autre variante : chaque un, deux ou trois pas, (je choisi le rythme),
le Résident émet un son : inspiration ou
expiration forcée ou frappe de mains.
La stimulation sensorielle (visuelle, tactile, auditive,
proprioceptive) est animée. Par le processus d'une recherche
intérieure, le Résident doit trouver la
représentation mentale de l'action à faire. Cela
exige attention, écoute, concentration,
réflexion, la visualisation des actes complexes et
simultanés. Ce travail en "aquarium" (les autres regardent),
où la motilité existe, est valorisant, redonne
confiance en soi.
- Lors d'une autre activité, des
instruments musicaux différents sont proposés.
Je commence par proposer ces instruments ou, mieux, les
offrir. Le choix de l'instrument découle de la perception de
la qualité du son, de son timbre mais aussi de la
personnalité de l'acteur dont il est le miroir.
Après la découverte de l'instrument, j'invite
chaque Résident à l'utiliser et à
émettre des sons. Je demande ensuite aux
Résidents de se déchausser, puis après
avoir choisi un espace et un instrument, de s'asseoir à
même le sol pour commencer à improviser. Il peut y
avoir des inhibitions à s'asseoir au sol en raison de
comportements ancrés dans des habitudes. Il faut insister
pour gagner la confiance et faire accepter cette situation non
habituelle : durant cette période, les participants
échangent leur regard : ils cherchent un appui,
contrôlent l'angoisse de l'inconnu ou tentent de communiquer.
Ensuite, chacun joue de son instrument et au bout d'un moment presque
tout le groupe est en phase avec le tempo qu'un Résident,
devenu le leader, frappe (ou moi, par défaut de leader). Une
"création" sonore apparaît et s'organise petit
à petit. Souvent l'intensité des sons produits
semble correspondre à la personnalité du
Résident, à sa disponibilité
émotionnelle.
Le travail, au contact du sol est intéressant car la
stimulation n'est pas seulement auditive mais aussi corporelle : le
corps en contact avec la terre et avec l'instrument, rend l'instrument
(le xylophone par exemple) très corporel malgré
l'immobilisation provoquée par la situation.
L'utilisation de divers instruments permet de faire constater les
différences de durée des sons. Cette
durée dépend du corps de l'instrument mais aussi
du matériau qui le compose : les métaux tels que
ceux du triangle, des cymbales, des lames résonnent plus
longtemps que les peaux ou le bois.
Mais la notion de durée est mieux
intégrée par l'utilisation de la voix et du
mouvement. Émettre le son ''A" par exemple, le plus
longtemps possible (on "tient" le son) ou le plus brièvement
possible et chercher un geste qui corresponde à la
durée demande une certaine coordination.
Une variante de cet exercice : la durée du son doit
correspondre au tracé graphique simple ou complexe que
l'animateur dessine sur le tableau. Cela demande au participant de
gérer des situations concomitantes : regarder,
émettre le son, utiliser le mouvement, s'écouter.
- Je propose aussi certains exercices
où il s'agit d'associer voix et mouvement.
À l'aide du corps, le Résident
reproduit une lettre majuscule. Par exemple, le "I" correspond
à l'idée de grandir, d'étirer le corps
progressivement vers le haut, d'élever les bras
verticalement ; le "O" s'accompagne d'un arrondi de la bouche, des
bras, du tronc, du dos ; le "A" correspond à une grande
ouverture de la bouche, des bras, des jambes, des mains, à
un déplacement ample dans la salle.
- Danser, chanter, siffler, claquer des doigts
émane naturellement de l'élan du corps et de
l'humeur de la personne. Le bruit, le son, le rythme, la
mélodie, éléments qui constituent la
musique de la vie, sont des moyens qui donnent à la personne
âgée l'envie de communiquer, de bouger, de
créer, de reprendre contact : le désir d'exister
encore et encore.
- Le corps nous habite et nous l'habitons : il est senti,
éprouvé, aimé. En l'apprivoisant par
le mouvement, le corps est liberté et action, foi et
espérance d'un autrement de la vie. Et toute personne peut
s'actualiser jusqu'à " la mort, dernière
étape de la croissance" (E. Kubler-Ross) .
- Lors de toute activité d'éveil,
introduire une variante, entraîne l'erreur, l'incident, qui
va demander une nouvelle adaptation. L'erreur, non
considérée comme une faute, prend sa valeur de
formation. Elle permet à la personne d'avoir pour
elle-même une "considération positive" ; elle
l'autorise à accepter tout changement avec ses erreurs
potentielles.
- Les Résidents ne doivent plus se sentir
enserrés dans un jugement de valeur, dans les notions de
bien ou de mal, de bien faire ou de mal faire, mais être
confortés dans une possibilité d'être.
Ainsi, vont-ils se sentir plus libres de leurs réponses,
offrir moins de résistances, vivre plus aisément
dans l'instant et prendre conscience peu à peu des
sensations, des émotions qui les bousculent.
Exemples
d'activités se
référant à la méthode Ramain
Proposés par Monique Zambon
- Reproduire un objet, en
pâte
à modeler
-
- - Objectifs
: reproduction d'objets de la vie quotidienne en pâte
à modeler - Perception visuelle, tactile (et pour certains
gustative), résolution de problème - Estimation
de volumes - Confrontation à soi-même et
à la pâte à modeler -
Découvrir ses potentialités par
l'auto-contrôle.
- -
Rapport aux quatorze besoins : Communiquer - Besoin de se
récréer, se divertir - Apprendre
- -
Matériel : tables. Objets de la vie quotidienne
ne comportant pas de creux (carottes, pomme de terre, gomme, pot de
colle, etc.) Pâte à modeler "alimentaire" de
couleurs différentes.
- -
Déroulement :- Distribuer un objet
différent par participant.
- Demander d'estimer la quantité de pâte
nécessaire à la reproduction de l'objet. Le
soignant retire du bloc de pâte à modeler la
quantité estimée par le résidant, en
un seul morceau (s'aider d'un canif).
- Demander de réaliser la reproduction exacte de l'objet en
travaillant la pâte en l'air, sans la poser, du bout des
doigts. Le résidant peut comparer sa réalisation
au modèle en le superposant et faire toutes les
modifications jugées utiles ; il peut demander qu'on
enlève de la pâte s'il juge qu'il y a
excédent et indique l'endroit où il faut couper.
- Première proposition : à l'échelle ;
par la suite on peut demander le double ou la moitié...etc.
- Dominos
pédestres tactiles
- - Objectifs :
Proprioceptivité. Changer ses habitudes : se
déchausser, sensation de son poids perçu dans
l'équilibre. Perception temporo-spatiale de son corps
agissant. Stimulation tactile et interprétation des
différentes sensations selon son histoire.
Appréciations et réactions agréables
ou désagréables.- Perception de la douleur.
Relations avec la couleur et la texture.- Contrôle de son
attitude corporelle, car travail en aquarium (les autres regardent) et
valorisation narcissique.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Se mouvoir et maintenir une bonne posture -
Éviter les dangers - Communiquer - Se
récréer - Apprendre
- - Matériel : dalles en
contre-plaqué de 80/80 cm recouvertes chacune de quatre
carrés collés de 40/40, de texture et couleur
différentes (moquette, plastique, inox, peau de mouton,
grillage, etc.).
- - Déroulement :
- Disposer les dalles sur le sol, l'une jouxtant l'autre, de
façon à créer un parcours. Choisir de
mettre en prolongement des matériaux de texture
différente pour bien contraster les sensations.
- Demander au participant de se déchausser, d'ôter
les chaussettes.
- Demander au participant de se placer sur une dalle, de bien sentir
son corps sur chacune des différentes textures durant son
parcours.
- Laisser le temps au Résident d'exprimer ses sensations, de
trouver sur quoi il marche ...
- Demander par la suite de se déplacer sur la
plaque dont la couleur est froide ou
chaudeÉdouceÉagressive...et demander de citer la
couleur, le nom du matériau, à quoi sert-il,
où le trouve-t-on. Toujours terminer le parcours par une
plaque douce.
- Tris
de morceaux de feutrine, moquette,...etc.
- - Objectifs : Perception tactile,
visuelle.- Vigilance à l'énoncé de la
consigne (la comprendre, l'intégrer, se
représenter mentalement l'action et le
résultat).- Motricité.- Structuration mentale.
- - Rapport aux quatorze besoins : Se
mouvoir et maintenir une bonne posture - Communiquer - Agir selon ses
croyances et ses valeurs - Apprendre.
- - Matériel : Tables -
Éléments géométriques
différents et de texture, couleurs variées,
issues de multiples types de revêtements utilisés
dans une maison.
- - Déroulement :
- - Poser sur la table à la disposition des
participants des éléments variés.
Donner une consigne précise et claire.
- - Demander de faire trois groupements (ou tas) selon une
caractéristique : la forme : carré, rectangle,
triangle ; la taille : petit, moyen, grand ; l'aspect : lisse, rugueux,
strié ; la luminosité : sombre, clair, vif ;
l'éclat : brillant, mat, satiné ; la composition
: bois, plastique, fibre synthétique ; le lieu où
on le trouve dans la maison : la cuisine, salle de bains, salon ; la
couleur : tendance blanche, verte, marron.
- Chaque tri doit comporter au moins trois ensembles
clairement dénommés.
- - Demander que les éléments
soient retirés de l'ensemble initial sans choix
préalable : tantôt d'une main, tantôt de
l'autre, ou des deux mains simultanément ou librement.
- - Demander aussi que dans chaque nouvel ensemble
élaboré, les éléments
soient groupés soit : en file, en tas, alignés,
en rangées, en colonnes, en composant une figure
géométrique.
- - L'animateur porte son observation sur la
réalisation des groupements, qui suscite un langage
intérieur, parfois exprimé à haute
voix pendant la réalisation du tri (dialogues, discussions
lors du contrôle). Après avoir
interpellé chaque participant sur son tri, demander
à nouveau un tri des éléments d'un
groupe des trois déjà effectués en
changeant la consigne.
- Le rangement du matériel fait partie de
l'exercice. Il est exécuté selon une consigne
telle que, par exemple : ranger les éléments dans
le sac en les prenant un à un, ou deux à deux, ou
en alternant main droite/main gauche, ou en les prenant uniquement
entre le pouce et l'index des deux mains...
- Tri
de logos d'animaux en bois
- - Objectifs : Perception tactile,
visuelle.- Vigilance à l'énoncé de la
consigne (la comprendre, l'intégrer, se
représenter mentalement l'action et le
résultat).- Motricité. - Structuration mentale.
- - Rapport aux quatorze besoins : Se
mouvoir et maintenir une bonne posture - Communiquer - Agir selon ses
croyances et ses valeurs - Apprendre.
- - Matériel : Tables. Logos
d'animaux en bois.
- - Déroulement :
- - Poser sur la table à la disposition
des participants des éléments variés.
Donner une consigne précise et claire.
- - Demander de faire trois groupements (ou tas)
selon une caractéristique : le lieu de vie : dans la
forêt, à la ferme, dans l'eau ; l'enveloppe
corporelle : à poils, à plumes, à
écailles ; la couleur de l'enveloppe corporelle ; la
relation à l'homme : fidélité,
protection, nuisance.
- Chaque tri doit comporter au moins trois ensembles
clairement dénommés.
- - Demander que les éléments soient
retirés de l'ensemble initial sans choix
préalable : tantôt d'une main, tantôt de
l'autre, ou des deux mains simultanément ou librement.
- - Demander aussi que dans chaque nouvel ensemble
élaboré, les éléments
soient groupés soit : en file, en tas, alignés,
en rangées, en colonnes, en composant une figure
géométrique.
- L'animateur porte son observation sur la
réalisation des groupements, qui suscite un langage
intérieur, parfois exprimé à haute
voix pendant la réalisation du tri (dialogues, discussions
lors du contrôle). Après avoir
interpellé chaque participant sur son tri, demander
à nouveau un tri des éléments d'un
groupe des trois déjà effectués en
changeant la consigne. Le rangement du matériel fait partie
de l'exercice. Il est exécuté selon une consigne
telle que, par exemple : ranger les éléments dans
le sac en les prenant un à un, ou deux à deux, ou
en alternant main droite - main gauche, ou en les prenant uniquement
entre le pouce et l'index des deux mains...
- Sacs
de graines différentes
- - Objectifs : Stimulation sensorielle
(visuelle, tactile, olfactive, auditive).- Réminiscences,
motilité, perception de son corps.- Actes complexes et
simultanés : réflexion, attention, perception de
l'espace.- Être à l'écoute de l'autre,
se confronter au groupe, convivialité.
- - Rapport aux quatorze besoins : Se
mouvoir et se maintenir - Se vêtir et se
dévêtir - Communiquer - Apprendre.
- - Matériel : petits sacs de
couleur différente, contenant des graines
différentes.
- - Déroulement :
- - Inviter chaque participant à prendre un sac de
graine.
- - Demander de toucher, palper, sentir le sac et
d'après ces perceptions sensorielles d'identifier les
graines.
- - Le sac dans une main, demander de le placer
dans l'autre main selon des consignes : soit, ce n'est que la main
portant le sac qui se déplace, soit, effectuer l'action en
passant le sac devant soi au niveau du thorax, puis de son cou, de sa
bouche, de ses yeux, au-dessus de sa tête, au-dessus ou
au-dessous d'une jambe ou des deux, au-dessus de sa cuisse droite
Éetc.
- - Lancer des sacs entre participants et animateur :
réciproquement et en créant un rythme ; avec deux
participants et l'animateur en suivant un sens circulaire par
exemple...Faire participer tout le groupe.
- - Demander de mettre les sacs dans la boîte de
rangement : soit avec la main droite, soit la gauche ; soit en les
lançant ou les posant...
- Dominos
tactiles
- - Objectifs : stimulation sensorielle
(visuelle, tactile, vibratoire), créativité,
convivialité, motricité, structuration mentale.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Communiquer - Besoin de se récréer - Besoin
d'apprendre.
- - Matériel : dominos tactiles
- - Déroulement :
- - Éparpiller les dominos sur la table.
- - Demander aux participants de placer les dominos selon
l'une de ces consignes : la texture (lisse, rugueux) ; la couleur ; en
formant une ligne droite, une ligne brisée, un rectangle, un
carré ou l'esquisse d'une figure personnelle.
- - Ranger les dominos en prenant chacun avec le pouce et
l'index, alternativement de la main droite et gauche. Ou ranger en
prenant les dominos dans une main et ranger de l'autre...etc.
- Chemin
de choix de formes et couleurs
- - Objectifs : Changer les habitudes -
mémoire (auditive, visuelle, tactile) -
latéralité - équilibre - vigilance -
estimation des distances - concentration - valorisation de soi. -
À partir d'un concept, par recherche intérieure,
trouver la représentation mentale de l'action à
faire.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Se mouvoir et maintenir une bonne posture -
Éviter les dangers - Agir selon ses croyances et ses valeurs
- Se récréer - Apprendre.
- - Matériel : Dalles
antidérapantes en feutrine de formes (carrés,
cercles, triangles) et de couleurs différentes.
- - Déroulement :
- - Placer les formes géométriques sur
le sol en évitant de grouper couleurs ou formes identiques.
- - Demander au participant de marcher sur ces dalles pieds
nus, selon des consignes précises :
- ...couleur de la dalle et position par rapport au
participant ou à l'animateur ou tout autre personne (droite,
gauche, devant, derrière) et demander alors au participant
la forme géométrique de la dalle ;
- ...forme (carré, triangle, rectangle,
rondÉ) et position. Demander de dire la couleur...les
cotés de la forme, ...de trouver un synonyme de la forme ;
- ...la position avec estimation des distances ( "la plus
près de vous ; la plus éloignée de
vous ; entre vous et un résidant" situé en le
touchant. Demander de nommer cette personne et à celle-ci de
valider la réponse)...la couleur de la dalle, etc.
- Chemin
de choix de formes, couleurs et sons
- - Objectifs : Stimulation sensorielle :
visuelle, tactile, auditive, proprioceptive - Attention,
écoute, concentration, réflexion, visualisation
des actes complexes et simultanés - Travail en aquarium (
valorisation, redonner confiance en soi)
- - Rapport aux quatorze besoins : Se
mouvoir et maintenir une bonne posture - Éviter les dangers
- Communiquer - S'occuper en vue de se réaliser - Apprendre.
- - Matériel : aucun
- - Dalles antidérapantes en feutrine de formes
(carrés, cercles, triangles) et de couleurs
différentes.
- - Tambourin - Maracas - lames musicales - bongo
- - Déroulement :
- - Demander au participant selon des consignes sonores
simples et claires, de marcher pieds nus sur des dalles
antidérapantes en feutrine de formes (carrés,
cercles, triangles) et de couleurs différentes. Le son doit
permettre à la personne d'identifier soit une forme soit une
couleur. Pour éviter la reconnaissance par la vue,
l'animateur tourne le dos au groupe afin que celui-ci ne voie pas ses
gestes et les instruments nécessaires à la
production du son.
- - Première possibilité
: quatre sons différents correspondent à quatre
couleurs différentes.
- Ex. : "quand vous entendrez ceci (son émis par
une frappe du tambourin par exemple) vous irez sur la dalle rouge ;
quand vous entendrez ceci (maracas par exemple) aller sur la dalle
bleue ; ....(lame musicale)...jaune ; ...(bongo)... verte".
- - Deuxième possibilité
: un seul son mais l'action à effectuer est fonction de sa
répétition : une seule fois, aller sur le cercle
; trois fois, aller sur le triangle (trois côtés)
; quatre fois, aller sur le carré (quatre
côtés).
- Il faut laisser du temps aux participants pour
intégrer les consignes et faire la relation entre
répétitions du son et nombre de
côtés de la figure
géométrique.
- - Variante plus complexe :
demander au participant de croiser les mains dans le dos et dans cette
position de se déplacer vers une dalle ; arrivé
à la dalle, mettre les mains sur la tête...etc.
- - Autre variante : chaque un,
deux ou trois pas, (le rythme est choisi par l'animateur), le
participant émet un son : inspiration ou expiration
forcée ou frappe de mains.
- Circuit
virtuel
- - Objectifs : Perception de
différentes sensations selon la position du bras actif dans
l'espace - Copie d'un mouvement du regard.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Se mouvoir et maintenir une bonne posture - Communiquer -
Apprendre.
- - Matériel : aucun.
- - Déroulement :
- - Le soignant animateur dessine très lentement
dans l'air, du bout d'un bâton ou du bout de l'index des
lignes courbes allant dans tous les sens, se recoupant, se finissant
à l'endroit où elles ont commencé.
- - Les participants en pointant de leur index, suivent
l'animateur, en silence. Ils accompagnent le parcours de la courbe soit
en conservant un contact de l'avant-bras au contact du bord de la table
; soit le bras tendu, soit en conservant la main près du
visage.
- Puzzle
à reconstituer
- - Objectifs :
dextérité, créativité,
convivialité, travail en groupe.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Communiquer - Agir selon ses croyances et ses valeurs - Besoin de se
récréer - Apprendre.
- - Matériel : puzzle
représentant des animaux divers, en entier.
- - Déroulement :
- - Demander aux
participants de reconstituer le puzzle. Ce travail se fait en groupe.
- - Lors du travail,
l'animateur peut intervenir pour demander de prendre les
pièces du puzzle de façon précise :
soit avec le pouce et l'index, tantôt de la main droite,
tantôt de la main gauche ou simultanément ; soit
avec le pouce et l'annuaire par exemple, tantôt de la main
droite, tantôt de la main gauche ou simultanément
- - L'animateur peut
intervenir pour demander aux participants de s'arrêter
même si le puzzle n'est pas terminé (l'exercice
aura duré environ une vingtaine de minutes)
- Création
d'un puzzle
- - Objectifs
: dextérité, créativité,
convivialité, travail en équipe.
- - Rapport aux
quatorze besoins : Respirer - Se mouvoir et maintenir une
bonne posture - Éviter les dangers - Communiquer - Agir
selon ses croyances et ses valeurs - Besoin de se
récréer - Apprendre.
- -
Matériel : une image et des ciseaux.
- -
Déroulement :
- - Présenter
une image et on coupe le personnage dont l'espace est plus large dans
le dos que sur le devant en suivant une parallèle. On garde
le personnage entier puis découper la chute suivant des
droites ou des courbes tracées au verso. Le personnage est
un point de repère.
- - Ne jamais découper en plusieurs morceaux un
personnage, un animal ou une maison : le participant peut s'y projeter.
- Sons
et bruits
- - Objectifs
: Mobiliser l'attention et développer les
facultés perceptives.- Perception de ses propres bruits
internes.- Découverte de son corps : perception d'un corps
qui vit et qui pense.- Découverte de l'espace.-
Éveil de ses potentialités.- Discussion et
socialisation- Rapport aux quatorze besoins : Respirer - Communiquer -
Se récréer - Apprendre.
- - Matériel
: aucun.
- -
Déroulement :
- - Écoute du son interne :
- Fermer les yeux, se
boucher les oreilles et percevoir les bruits internes de son corps.
Rechercher et nommer les bruits possibles de son propre corps.
- -
Percevoir
les bruits de l'autre :
- Tenter de percevoir les
sons de l'autre : respiration, coeur, voix, son particulier personnel.
Respiration, coeur, rireÉ
- - Rechercher toutes les
possibilités sonores de la pièce dans laquelle on
se trouve.
- - Présenter
des situations plus complexes dans lesquelles il faut faire appel non
seulement selon le lieu (corps, nature...) mais selon
l'intensité (doux, moyen, fort) ou la durée
(bref, long, prolongé), selon la temporalité
(souvent, toujours, de temps en temps, rarement) ou le moment
(l'été, le matin, avant, pendant,
après le déjeuner), selon l'espace (dessus,
dessous, devant, derrière).
- Écoute
et reconnaissance des bruits extérieurs
- - Objectifs
: Écoute et reconnaissance de bruits extérieurs -
Prise de conscience du bruit, du silence, de la cessation du mouvement,
du calme. - Rapport aux quatorze besoins : Respirer - Communiquer - Se
récréer - Apprendre
- - Matériel : aucun.
- - Déroulement :
- - Écouter et
nommer : les bruits extérieurs naturels (pluie, vent,
animaux) - les bruits de la société (motos,
automobiles, enfant qui crie) ; les bruits
événementiels (porte qui claque, ballon qui
éclate)
- - Faire nommer les
bruits que l'on peut entendre à la montagne, à la
mer, dans une maison ... etc.
- - Présenter
des situations plus complexes dans lesquelles il faut faire appel non
seulement selon le lieu (corps, nature...) mais selon
l'intensité (doux, moyen, fort) ou la durée
(bref, long, prolongé), selon la temporalité
(souvent, toujours, de temps en temps, rarement) ou le moment
(l'été, le matin, avant, pendant,
après le déjeuner), selon l'espace (dessus,
dessous, devant, derrière).
- Production
d'un son
- - Objectifs
: Stimulation auditive et corporelle (le corps en contact avec la terre
et avec l'instrument rend l'instrument très corporel) -
Accepter une situation nouvelle - Contrôler l'angoisse de
l'inconnu - Structuration d'une composition musicale - S'identifier par
l'instrument - Expression des tensions physiques et
émotionnelles, intégrer la notion de
durée.
- - Rapport aux
quatorze besoins : Respirer - Communiquer - Se
récréer - Apprendre.
- -
Matériel : Instruments de musique : xylophone -
bongo - lames musicales - maracas - triangle - tambour de basque.
- -
Déroulement :
- - Proposer des
instruments musicaux différents. Il faut commencer par les
présenter ou mieux, les offrir. Le choix de l'instrument
découle de la qualité du son, de son timbre mais
aussi de la personnalité de l'acteur dont il est le reflet.
- - Après
l'exploration, la découverte, le participant est
invité à utiliser l'instrument et à
émettre des sons.
- - Demander
aux Résidents de se déchausser, puis
après avoir choisi un espace et un instrument, de s'asseoir
à même le sol pour commencer à
improviser. Il peut y avoir des inhibitions à s'asseoir au
sol en raison du comportement
stéréotypé entré dans nos
moeurs ; il faut insister, gagner la confiance et faire accepter cette
situation non habituelle. Durant cette période, les
participants échangent leur regard : ils cherchent un appui,
contrôlent l'angoisse de l'inconnu ou tentent de communiquer.
Chacun joue de son instrument et au bout d'un moment presque tout le
groupe est en phase avec le tempo qu'un Résident, devenu le
leader (à défaut le soignant), frappe. Une
"création" sonore s'organise petit à petit.
- Expression
picturale
- - Objectifs
: Mémoire visuelle, tactile. - Expression des tensions
physiques, émotionnelles, affectives.-
Possibilité de communiquer, de créer l'esquisse
de son image de soi.- Découverte de ses
possibilités.
- - Rapport aux
quatorze besoins : Se mouvoir et se maintenir en bonne
posture - Éviter les dangers - Communiquer - S'occuper en
vue de se réaliser - Apprendre.
- -
Matériel : Peinture se diluant à l'eau
: les quatre couleurs primaires ; pinceaux de différentes
tailles ; petites éponges végétales ;
grand tissu blanc (alèse ou chute d'un drap usé)
qui sera tendu et fixé sur la table (idéal :
planche de contre-plaqué sur tréteaux) ou feuille
de papier Canson blanc.
- Quatre
récipients en matière plastique transparents
remplis d'eau ; cassette composée de morceaux de musique
dont la mélodie, le rythme, les sons sont
différents.
- - Déroulement :
- - Installer les
Résidents autour de la table où le
matériel sera prêt à l'emploi.
- - Consigne : "Selon
votre choix, soit le pinceau, soit l'éponge, je vous demande
de peindre un motif à votre guise"
- - L'animateur s'assure
que les participants peuvent être en position
d'écoute avant de diffuser la musique : calme de
l'environnement. Le soignant animateur incite, stimule le participant
à peindre sans proposer de modèle. Ne pas
intervenir même si le résident se sert de ses
doigts comme pinceau...laisser faire.
- Maquillage
- - Objectifs : Communication verbale et
tactile - créativité - échanges
non-verbaux (mimiques, sourires, grimaces...qui expriment une crainte,
une peurÉ)
- - Rapport aux quatorze besoins :
Être propre, protéger ses téguments -
Éviter les dangers - Besoin de se
récréer - Apprendre.
- - Matériel : crayons de
maquillage hypoallergiques.
- - Déroulement :
- - Instaurer au préalable une relation de
confiance avec le résident (le résident comme le
soignant doit autoriser l'autre à rentrer dans sa bulle, car
chacun sera alternativement tantôt acteur, tantôt
modèle). Le soignant, pour rassurer le résident,
se proposera en premier comme modèle.
- - Garder le maquillage après la
séance et continuer de travailler maquillé(e),
les Résidents conservant le leur. Conserver le maquillage a
pour but de poursuivre le dialogue, de dériver sur une
conversation de groupe, de s'exprimer par le rire, de donner envie de
rire. Par exemple, être aidé pour le coucher par
un soignant maquillé en clown, change les habitudes.
- Association
voix et mouvement
- - Objectifs
: Association de la voix et du mouvement - Association de
l'écriture de la lettre majuscule et du mouvement -
Équilibre - Perception du corps dans l'espace - Reproduction
d'une lettre avec son corps.
- - Rapport aux
quatorze besoins : Respirer - Se mouvoir et maintenir une
bonne posture - Se vêtir et se dévêtir -
Éviter les dangers - Communiquer - Apprendre.
- -
Matériel : aucun.
- -
Déroulement :
- À l'aide du
corps, le Résident reproduit une lettre majuscule.
- Exemple :
- - le "I" correspond
à l'idée de grandir, d'étirer le corps
progressivement vers le haut, d'élever les bras
verticalement ;
- - le "O" s'accompagne
d'un arrondi de la bouche, des bras, du tronc, du dos;
- - le "A" correspond
à une grande ouverture de la bouche, des bras, des jambes,
des mains, à un déplacement ample dans la salle.
- Deuxième
association voix et mouvement
- - Objectifs : Intégration de
la notion de la durée - coordination de la durée
du son et de la durée du geste - gérer des
situations concomitantes : regarder, émettre un son,
utiliser le mouvement, s'écouter - décharger son
agressivité ou son trop plein d'énergie.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Communiquer - Se récréer - Apprendre.
- - Matériel : Tableau -
Crayon - Bidon métallique
- - Déroulement :
- - Émettre un son (A ou Aum ...) le plus long (on
tient le son) ou le plus bref possible et chercher un geste ou
déplacement correspondant à une durée.
- - Variante : la durée du son correspond au
tracé graphique simple ou complexe que l'animateur dessine
sur le tableau.
- - Taper sur un gros tambour (bidon) soit avec les
mains, soit avec des baguettes ou même avec les pieds sans
donner d'autres consignes pour permettre aux participants d'exprimer
leur agressivité ou de décharger un trop plein
d'énergie.
- Jeu
de bulles
- - Objectifs : Notion de
contrôle - Coordination entre la durée du son et
la durée du souffle - Changer les habitudes : on souffle
pour éteindre une bougie et non pour faire des bulles -
Perception de l'expiration et de l'inspiration - Apprendre à
faire des bulles - Ampliation de la cage thoracique.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Boire et manger - Maintenir sa température -
Éviter les dangers - Communiquer - Se recréer, se
divertir - Apprendre.
- - Matériel : Eau savonneuse.
Verres ou pipettes. Pailles.
- - Déroulement :
- - Proposer à chaque Résident un verre
ou pipette rempli de deux doigts d'eau savonneuse et une paille.
- - Demander de souffler dans le verre à l'aide de
la paille afin de produire des bulles.
- - Lorsque les bulles sont faites, demander alors d'y
souffler dedans pour qu'une ou plusieurs puissent s'élever
dans l'espace.
- - Afin de faire correspondre le temps de fabrication de la
bulle, associer un son, pour sa durée (exemple : nommer le O
que l'animateur tient le plus longtemps possible).
- - Demander de temps à autre la fabrication d'une
petite ou grosse bulle.
- Certains Résidents ont oublié comment
souffler, leur proposer d'éteindre la flamme d'un briquet et
ensuite leur demander de souffler dans le verre.
- L'instrument
musical
- - Objectifs : Favoriser la sensation de
prolongement du corps.- Perception des ondes sonores dans l'espace -
Différencier l'intensité , la durée du
son.- Se percevoir par le son, le mouvement - Structuration mentale.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Se mouvoir et maintenir une bonne posture. -
Éviter les dangers. - Communiquer. - Apprendre.
- - Matériel : - tambour de
basque - hochets - tubes - bongo - clochettes - castagnettes -
triangles - cymbales - maracas.
- - Déroulement :
- - Proposer des instruments...
- 1) petits et légers :
- - le tambour de basque : demander de le frapper non
seulement avec les mains mais avec le coude, contre les cuisses, les
genoux, la poitrine, décomposant ainsi le rythme d'une
danse;
- - les hochets placés autour des poignets ou des
chevilles : demander d'émettre un son (l'instrument
accompagne alors le mouvement des membres) ;
- - les tubes tenus en un bout par une main : demander de
faire un mouvement circulaire le plus ample et le plus rapidement
possible (la densité et la durée du son
émis découlent de la qualité du
mouvement) ;
- 2) à percussions simples :
- - les clochettes, les castagnettes, le triangle, les
cymbales, les maracas.
- - Demander d'émettre des sons tout en invitant,
en stimulant le participant à se déplacer.
- - Le bongo : le frapper tantôt avec les mains,
tantôt avec un pied (position debout ou assise) ou deux pieds
(position assise ou couché).
- Le
roulis
-
-
Objectifs : Incitation à lâcher prise,
à se mouvoir à son gré - Perception
des capacités inconnues que nous avons -
équilibre - Proprioceptivité -
Motilité - Émergence d'émotions -
Instauration d'une relation juste - Stimulation sensorielle avec
implication de réactions surprenantes agréables
et/ou déplaisantes - Maintien de l'amplitude des mouvements
et du schéma corporel.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Se mouvoir et se maintenir en bonne posture - Dormir et se
reposer - Éviter les dangers - Communiquer - Agir selon ses
valeurs - Apprendre.
- - Matériel : plaques de
mousse posée sur le sol ainsi que sur la partie basse des
murs pour former un tapis de protection.
- - Déroulement :
- - La seule exigence formulée au participant
est d'enlever ses chaussures, libre à lui de le faire,
d'accepter de changer ses habitudes selon ses croyances, ses valeurs.
- - Inviter le Résidant à venir sur
le tapis, lui demander successivement de se coucher sur l'abdomen, de
sentir ainsi son corps, de ramper, de rouler selon son envie et enfin
de se relever ; tout ceci selon son rythme et ses
possibilités.
- - Inviter le Résidant à venir sur
le tapis, participer avec lui , laisser lui vous donner la consigne,
par exemple , prendre une attitude similaire à la sienne et
pieds contre pieds, peau à peau, amorcer le mouvement de
deux pédaliers de bicyclette vis-à-vis, exercer
des poussées auxquelles vous devez résister, ce
qui vous engage à le soumettre à faire de
même.
- - Inviter le Résidant à venir sur
le tapis, à s'asseoir par terre. Tantôt jambes
repliées, tantôt jambes
étirées, lui demander de soulever son fessier du
sol en tirant sur vos bras tout en étant vigilant
à la verticalité de son dos.
- - Inviter le Résidant à venir sur
le tapis, à s'allonger sur le dos. Dans cette position, lui
demander d'élever ses cuisses à la verticale, ses
jambes à l'horizontale tantôt
simultanément, tantôt alternativement ;
d'élever cuisses et jambes à la verticale et de
les laisser tomber.
- - Inviter le Résidant à venir sur
le tapis, à s'allonger , de prendre une position foetale et
d'agir son corps dans un mouvement de bascule. Cet exercice peut se
faire à deux, cela permet à celui qui a des
difficultés à se mouvoir, à
l'accompagner ou lui donner de l'élan.
- Auto-massage
- - Objectifs : amélioration
de l'acuité sensitive - acquisition d'une meilleure
connaissance de son corps - insuffler à la personne
âgée l'envie de soigner ses téguments -
Être présent à ce que l'on fait -
sensation de fraîcheur et bien-être.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Se mouvoir - Dormir et se reposer - Être propre,
protéger ses téguments - Communiquer - Apprendre
- - Matériel : aucun
- - Déroulement :
- - Détendre les épaules par de petits
mouvements, haussements, relâchements sur l'expir et rotation
dans les deux sens.
- - Masser les doigts dans le sens
centripète (vers le coeur) le dessus et dessous, dans le
sens centrifuge les côtés (vers
l'extérieur), flexions, extensions de chaque phalange,
étirements, torsions (tire-bouchon) ; poncer, masser la
paume de la main en son milieu, point de stimulation
générale (c'est le poil de la main des paresseux)
; pétrir le thénar et hypothénar
(masses musculaires latérales), le dos (entre le pouce et
l'index, point excellent à stimuler en cas de paresse
intestinale et fatigue générale).
- - Mobiliser le poignet, secouer dans tous les sens la main,
faire faire à votre bras des mouvements de prono-supination
et frapper le avec votre poing souplement mais
énergiquement.
- - Masser et pétrir les
trapèzes de la nuque, les attraper avec les deux mains en
même temps et les amener vers l'avant ; masser autour de la
7° cervicale et le bord du crâne, presser les points
d'Arnold.
- - Faire la manoeuvre fraîcheur : les deux mains
sont à plat, posées sur le visage ; elles
recouvrent donc le front, les yeux et les joues et, en gardant bien le
contact, elles se dirigent vers l'arrière du
crâne, passent sur les oreilles et ramènent les
cheveux en arrière. En se rencontrant en arrière,
elles descendent et glissent le long du cou ; puis, en passant en avant
des clavicules, elles terminent leur parcours au niveau de la poitrine
(chassant l'énergie vers le devant).
- - Masser la tête, étirer le front,
frotter les côtés du nez alternativement avec les
index ; presser les contours des yeux en suivant le bord osseux au
dessus mais aussi en dessous de l'oeil, en allant vers les tempes ;
pincer les sourcils et le point de tracas situé entre eux ;
pétrir les joues, poncer le point douloureux à
l'angle supérieur de la mâchoire
inférieure ; faire rouler les globes oculaires et tourner la
langue dans la bouche dans tous les sens ; stimuler les oreilles qui
sont en relation avec l'organisme par des pressions-frictions et aussi
les réchauffer ; ne quitter le visage après avoir
stimuler le point sous le nez, point de réanimation qui
donne un ""coup de fouet"".
- - Terminer par la toilette à main nue.
Tapoter la peau du crâne avec les doigts, presser, gratter,
shampouiner, effiler, étirer les cheveux.
- - Pour mobiliser les muscles du visage, faites des
grimaces.
-
- Commencer par les
mains en ayant soin de les réchauffer en les frottant l'une
contre l'autre.
- Tubes
lestés
- - Objectifs : Appel à la
vigilance - Prolonger la perception au-delà des bouts des
doigts - Équilibre et perception du corps en oscillation
- - Rapport aux quatorze besoins :
respirer - Se mouvoir - Communiquer - Apprendre.
- - Matériel : - Tubes de 50
cm pleins et lestés à des poids
différents.
- - Déroulement :
- - Distribuer à chaque participant deux tubes de
poids différent.
- - Tenir les tubes par une extrémité.
- - Demander de faire des cercles symétriques avec
les tubes; touts petits au départ, ils grandiront
progressivement pour diminuer ensuite et revenir à la
dimension initiale.
- - Debout ou assis sur les talons, en conservant
les bras allongés et parallèles, dessiner
lentement des 8 verticaux et horizontaux avec les deux tubes maintenus
constamment parallèles.
- - Placer les bras allongés
à l'horizontale. A partir de là, un bras monte
à la verticale pendant que l'autre descend à la
verticale le long du corps. Les deux bras doivent parvenir en
même temps à la verticale et à
l'horizontale.
- - En maintenant les bras allongés,
tracer très lentement trois grands cercles
parallèles avec les tubes. La durée de chaque
exercice sera de 4 à 5 minutes durant lesquelles auront lieu
au moins 5 passages de tubes. Un passage consiste à faire
circuler les tubes d'un cran vers la gauche par exemple.La succession
des tubes présente des poids assez variés de
façon à ce que chacun ait en mains deux tubes de
poids toujours différent, y compris après
l'échange des tubes entre participants.
- Expression
libre
- - Objectifs : Développer le
pouvoir créateur - ouverture vers l'extérieur,
vers l'autre - notion de contact, de socialisation - éveil
du corps - restructuration du schéma corporel.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Se mouvoir - Éviter les dangers - Communiquer -
Se récréer - Apprendre.
- - Matériel : Cassette
composée de chansons ou mélodies
accompagnées de mouvements : balancement, marche, danse -
Foulards, voiles, rubans, élastiques, tubes musicaux.
- - Déroulement :
- - Diffusion et écoute de la cassette.
- - Inviter le participant à bouger sans proposer
de modèle qu'il serait tenté de suivre ou
limiter.
- - Le soignant(e) incite à la mise au mouvement,
à être s'il le faut l'accompagnateur. Utiliser le
mouvement en s'aidant d'accessoires tels que foulards, voiles, rubans,
élastiques, tubes musicauxÉetc. L'accessoire
devient prolongement du corps, il en situe la limite mais aussi le
repérage et facilite le déplacement.
- Faire
des noeuds
- - Objectifs : Vigilance -
découverte de potentialités non
exploitées - dextérité -
contrôle de soi.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Se mouvoir - Apprendre
- - Matériel : Bouts de
ficelle de 50 cm de longueur et de grosseur identique à
celle d'un lacet de chaussures classiques ; chaque
extrémité est définie par un noeud
fait par l'animateur.
- - Déroulement :
- - Distribuer à chaque participant une
longueur de ficelle.
- - Demander de faire avec la main gauche ou droite ( c'est
l'animateur qui décide au départ et tous les
participants exercent de la même main) autant de noeuds que
la longueur de ficelle permet.
- - Ce travail se fait uniquement avec les doigts de la main
désignée, sans l'aide de l'autre main, de la
bouche ou autre possibilité. Le participant peut poser son
coude sur la table mais faire les noeuds en l'air, du bout des doigts.
Ce travail est limité à 5 minutes
(durée que l'animateur annonce au début de
l'exercice).
- - Le temps écoulé, distribuer une
feuille blanche dans le sens de la longueur. Le participant y pose
horizontalement la ficelle composée de noeuds. A l'aide d'un
crayon, il reproduit la copie (les noeuds par de gros points, les
espaces par des traits rejoignant les points) ; sur le bord haut droit,
il note la date, le nombre de noeuds et avec quelle main il a
exercé.
- - Refaire le même exercice une ou deux semaines
plus tard avec l'autre main.
- - Comparer alors le nombre de noeuds, leur
qualité. Étudier la
régularité des espaces. Analyser quelle main a
fait le plus de noeuds selon que nous sommes droitiers ou gauchers et
avec quelle le travail nous a semblé le plus difficile voire
impossible a priori.
- Expression
écrite
- - Objectifs : Développer son
pouvoir créateur - Stimulation de la mémoire
ancienne, visuelle, tactile - Vigilance au sens de
l'écriture.
- - Rapport aux quatorze besoins :
Communiquer - Apprendre
- - Matériel : Formes
géométriques de 5 cm ou multiple de 5 de
côté en bois sur lesquelles sont inscrites une
lettre de l'alphabet ou un chiffre.
- - Déroulement :
- - Mettre à la disposition des
participants les formes géométriques.
- - Créer un trait horizontal ou vertical dont
l'épaisseur sera :- soit la longueur ou la largeur d'un
rectangle,- soit le côté d'un carré,-
soit la hauteur d'un triangle
- - Créer une courbe sinueuse avec soit des formes
identiques, soit avec des formes multiples, chaque forme se touche
uniquement par un point.
- - Créer une surface précise
(rectangle, carré, triangle isocèle
Éetc) ou une surface personnalisée du participant
qu'il nommera.
- - Écrire son nom, son prénom, un
objetÉetc.
- - Prendre chaque forme soit avec une main, soit entre le
pouce et l'index de la main gauche par exemple.
- - Ranger le matériel selon la consigne : saisir
la forme, la pousser avec le majeur, la faire glisser en tenant la main
droite par exemple, verticale, paume vers soi, etc.
- Dictées
- - Objectifs : Vigilance - Attention sur
l'observation - Stimulation sensorielle -
Créativité - Valorisation
- - Rapport aux quatorze besoins :
Respirer - Communiquer - Apprendre
- - Matériel : Ensemble de
photos de mêmes dimensions - Formes
géométriques de 5 cm ou multiple de 5 de
côté en bois sur lesquelles sont inscrites une
lettre de l'alphabet ou un chiffre.
- - Déroulement :
- - Il s'agit de reconnaître dans un
ensemble dont le participant dispose, une photo ou forme
géométrique identique à celle que
montre l'animateur, et de la placer devant soi en lui donnant la
même orientation, le haut étant
assimilé au bord de la table opposé à
celui contre lequel on est assis. Chaque fois que le motif et l'angle
de la prise de vue le permettront, l'animateur ne manquera pas de
dicter avec un intervalle, la même photo ou forme
orientée différemment.
- - La succession des photos ou formes
sélectionnées - suivra des horizontales de gauche
à droite - créera des colonnes -
représentera un mouvement en
colimaçonÉ etc selon la consigne
donnée au départ ou celle qu'énonce
l'animateur (fin de colonne en dessous, à
côtéÉ) de manière que
l'ensemble des photos ou formes ainsi disposées
représente une surface régulière :
carré, rectangle, croix grecque, triangle
stylisé...dont il aura été question
à la présentation de l'exercice et dont il
s'agira au moment du contrôle, qui ne concernera que cet
aspect.
- - L'animateur montre la photo ou la forme modèle
jusqu'à que tous les participants ont placé la
leur sur la table. Cet exercice sera renouvelé
ultérieurement et le temps de réponse sera
limité, l'animateur présente et retire le
modèle selon une certaine cadence.
- Décoration
- - Objectifs
: Développer son pouvoir créateur - Stimulation
sensorielle - Se valoriser
- - Rapport aux
quatorze besoins : Se mouvoir - Communiquer - Agir selon ses
croyances et ses valeurs - Se récréer -
Apprendre.
- - Matériel
: Modèles - grains de riz, de maïs - colle - cire
de bougie - pastel très friable ou gras - bouts de laine ou
de ouate (boulettes imbibées de peinture) - allumettes -
haricots - bouchons noircis servant à dessiner, etc.
- - Déroulement
:
- - Présenter
des modèles en évitant de suggérer
figure humaine, maison, animaux. S'inspirer des arbres, des formes avec
des courbes, du mouvement pour présenter les dessins.
-
Demander au participant de décorer le modèle en
utilisant une partie du matériel mis à la
disposition du groupe. Préciser que le travail doit
être propre et la décoration agréable
à regarder.
- Travail sur le
pied par massage
- Objectifs
: Perception de son corps - Équilibre - Motilité
- Rapport aux quatorze besoins : Respirer - Se
mouvoir - Éviter les dangers - Apprendre.
- Matériel : Tapis de sol - balles en
mousse de la taille d'une mandarine.
- Déroulement :
- Se déchausser, ôter les chaussettes et prendre
une balle.
- Se mettre debout, les pieds parallèles.
- Placer la balle sur le sol et rouler la sous le pied droit.
- Imaginer que la balle est imbibée d'encre
(visualiser votre couleur) et que vous voulez en enduire tout votre
pied :
- Doucement, commencer à masser le dessous du pied avec la
balle. Masser le dessous de tous les orteils, le dessous de
l'avant-pied, le milieu du pied. Laisser les orteils horizontaux, dans
le prolongement du pied ; ne les retrousser pas vers le plafond ;
laisser son poids à la jambe droite. Continuer à
masser par tout petits ronds tout le pied : le talon, le bord interne
et le bord externe.
- Il se peut que certaines zones soient douloureuses, ne les attaquer
pas brutalement, masser le pourtour.
- Le massage terminé, laisser la balle, secouer le pied qui
portait le poids de votre corps pendant l'exercice, placer vos pieds
côte à côte et exprimer ce que vous
éprouvez.
- Ensuite allonger vous et comparer les deux
moitiés de votre corps ou pencher vous en avant pour sentir
si vous descendez avec plus d'aisance d'un côté
que de l'autre.
- "Faire" l'autre pied.
Pour prendre conscience de son corps, il faut prendre son temps. Il ne
s'agit pas d'aller lentement, mais à sa lenteur, au rythme
que nous seul pouvons sentir de l'intérieur de notre corps.
Conclusion
- Ces exemples
d'activités occupationnelles et/ou
éducationnelles montrent la créativité
des soignants. Leur diversité est une richesse
thérapeutique.
- Leur
création-réalisation par les soignants du
quotidien (ceux qui sont sur le front de l'action) montrent que le
"possible" fait partie du "réel" et que les formations
(Ramain, Musique) ont des retombées pratiques quand la
théorie est confrontée au réel,
même si celui-ci est têtu.
- « La vision systémique fait une
large place au savoir-faire et aux apprentissages
» R.A. Thietard
- I - Conception
d'activités d'éveil - II - Activités
d'éveil mémorielles - III
- Activités de remue-méninges
- décembre 1998
- Monique Zambon