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- Les préférences
cérébrales 14 pages
- Avoir une "préférence" sous entend
qu'on utilise le tout mais qu'on choisit plus facilement une solution
plutôt qu'une autre : nous avons une
préférence pour la main droite - ou la gauche -
mais nous utilisons les deux mains. Et nous pouvons changer de
préférence.
- Ce que nous savons pour la main - car nous pouvons le
vérifier de nos propres yeux - nous avons de la
difficulté à le concevoir pour notre
fonctionnement cérébral avec ses deux
hémisphères, droit et gauche. Or, c'est important
de le savoir car on ne pense pas de la même façon
suivant qu'on utilise l'hémisphère droit ou
gauche.
- On utilise tout le cerveau mais on choisit
spontanément une façon plutôt qu'une
autre pour aborder les problèmes : c'est cela la
"préférence" cérébrale. Ce
n'est pas un jugement de valeur sur l'intelligence.
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- I -
APPROCHE HORIZONTALE : CERVEAU GAUCHE - CERVEAU DROIT
- Anatomiquement : hémisphère gauche
- hémisphère droit
- Quand on travaille on s'aperçoit que la
façon de procéder des collègues pour
résoudre un problème varie : l'un s'y
prend méthodiquement, un autre semble un peu pagaille. Et
pourtant, à la fin, les deux sont arrivés au
résultat escompté.La solution du
problème a été trouvée par
le cerveau tout entier, mais le problème a
été abordé selon deux
modalités différentes : l'un a plutôt
utilisé son cerveau gauche, l'autre a plutôt
utilisé son cerveau droit. L'un a analysé le
problème et en a déduit la solution, l'autre a vu
le problème et en a trouvé la solution.
- On dit d'une personne "elle utilise de
préférence son cerveau gauche" si elle aime les
chiffres, si elle à l'habitude de raisonner logiquement,
d'être précise dans l'analyse, la planification,
l'organisation stricte.
- Tandis que la personne dont on dit " elle a une
préférence cerveau droit" est celle qui a une
façon globale de voir les choses, qui manie les
idées comme elles viennent plutôt que de chercher
un plan précis. Elle invente, est créative, prend
des initiatives, à le goût du contact avec les
autres, sent globalement les situations.
- Les deux façons de voir les problèmes
étant différentes, vous comprenez bien que la personne de type cerveau gauche
préfère être en relation avec une
personne elle aussi cerveau gauche, car elle est tout de suite en phase et "le
courant passe". Une personne qui aura une
préférence pour voir les problèmes
globalement, par contre, trouvera "barbant" le type cerveau gauche, ses
chiffres, etc.
- Aussi lors d'une réunion lorsque le
conférencier ne montre que des transparents qui alignent des
chiffres et des statistiques vous avez des gens qui suivent ravis mais
d'autres qui s'ennuient, discutent entre eux ou, comble du "bide" pour
le conférencier, s'endorment.
- A l'inverse si le conférencier passe d'une
idée à l'autre, emploie des images pour faire
comprendre une idée (métaphores),
s'éloigne du sujet puis y revient, est un peu pagaille, ceux
qui aiment la logique auront des difficultés à
suivre.
- Conséquence pratique : alors qu'on explique
une chose qui parait évidente, l'interlocuteur aura
peut-être des difficultés à comprendre,
car on ne l'aura pas exposé selon sa façon de
penser. Il est donc important de connaître les
préférences cérébrales de
son interlocuteur afin de lui exposer le problème dans le
cadre de ses préférences pour que la
communication passe facilement. Quand il vous dit "Je n'ai pas compris,
qu'est-ce que tu veux dire", changez de type de présentation
: sa préférence cérébrale
n'est pas la vôtre.
- Dans le cadre d'une réunion il faut
exposer les problèmes selon une logique cerveau gauche (des
chiffres, des transparents) puis selon une vision cerveau droit
(exemples concrets, comparaison départ-arrivée,
vision du futur) pour intéresser tout le public.
QU'EST-CE QU'ON PEUT EN
TIRER DANS LA VIE
QUOTIDIENNE ?
- Supposons que vous ayez à aller voir le
directeur, ou un cadre, ou le chef de service pour lui exposer un
problème. Vous allez devoir communiquer vos
idées. Avant d'y aller vous devez vous poser la question de
savoir si cette personne préfère aborder les
problèmes en cerveau gauche (analyse, logique,
planifiée) ou droit (à bâtons rompus).
Ceci afin d'avoir le maximum de chance de le convaincre sans l'ennuyer.
- Supposons que vous ayez conclu après
cette analyse que votre interlocuteur avait une
préférence cerveau gauche (CG) et que vous, vous
avez une préférence de type cerveau droit (CD).
S'il est CG c'est un type très logique qui aime aborder les
choses dans l'ordre, classées ...etc. Vous, CD, vous
êtes émotif, vos idées se bousculent
dans votre tête tellement vous en avez et vous ne savez pas
comment vous allez vous y prendre pour aborder la discussion. Si vous
discutiez à bâtons rompus, cela vous mettrait
à l'aise. Oui mais hélas, ce n'est pas son genre
!
- Que faire ?
- Avant d'aller voir votre interlocuteur vous allez
écrire. Écrire comme ça vous vient
dans un premier temps, sans plan, au feeling ; puis vous allez relire
et mettre de l'ordre dans tout ça, comme vous faisiez
à l'école. Et vous classez (vous utilisez votre
CG) afin de voir ce qu'il faut mettre en premier...etc. Une fois que
votre exposé est logique, clair, précis il vous
reste encore à enlever ce qui est inutile. En effet, un
"cerveau gauche" aime ce qui est "net, clair et précis".
- Il aime ce qui est "net" donc il vous faut une
présentation impeccable : tapez-le (au Mac de
préférence car vous pourrez corriger sans refaire
et ne râlez pas devant les difficultés de frappe :
c'est du temps gagné pour l'entretien).
- Lorsque vous aborderez votre entretien vous allez
dire à votre interlocuteur "Je vous ai fait un
résumé". Et lui, ravi (car vous n'êtes
pas le seul entretien du jour) dira "vous m'avez fait un
résumé, c'est très bien". Et il se
mettra à le lire. Ce début d'entretien que vous
redoutiez sera lancé, vos craintes s'estomperont car c'est
lui qui lancera le débat en fonction de sa
préférence cérébrale et
vous pourrez répondre en étant sûr de
ne pas le lasser.
- o Prenons le cas inverse : vous utilisez
préférentiellement votre cerveau gauche et vous
vous adressez à une personne qui fonctionne en cerveau droit.
- Vous vous étonnez que votre interlocuteur
aime à parler à bâtons rompus de choses
et d'autres, et ça vous irrite. Vous, vous aimez ce qui est
court, logique et précis. Pourtant, laissez parler la
personne et calmez votre agacement en relevant toutes les
idées qu'il développe ; en les classant par ordre
(CG).
L'interlocuteur sera ravi quand, vers la fin de l'entretien, vous lui
ferez un récapitulatif ordonné de ses dires "Si
j'ai bien compris ...etc." Il sera ravi qu'on ait mis ses
idées en ordre et qu'il y ait un plan.
- Un conseil, laissez-le vagabonder hors sujet (ne le
ramenez pas au sujet trop vite), car il adore parler... mais sautez sur
une fin de monologue pour revenir à ce qui vous
intéresse afin de ne pas ressortir sans solution
à votre problème3.
- Vous trouverez peu de Directeur, de Cadre qui soient de
préférence "cerveau droit", car la
sélection en France et la pratique de l'administration
développe la préférence "cerveau
gauche".
-
- Les études privilégient le
développement de la préférence
gauche... depuis Napoléon. Mais le développement
d'une préférence est secondaire surtout
à la gymnastique cérébrale
"obligée" du quotidien professionnel.
- On utilise tout le cerveau mais on choisit
spontanément une façon plutôt qu'une
autre pour aborder les problèmes : c'est cela la
"préférence" cérébrale. Ce
n'est pas un jugement de valeur sur l'intelligence.
- OUI MAIS... nous avons trois couches
cérébrales empilées : le tronc
cérébral, le cerveau limbique et le cortex. Que
sont ces structures, et comment leur fonctionnement est-il compatible
avec celui du cortex ?
APPROCHE VERTICALE : LES TROIS
COUCHES
CÉRÉBRALES
- Anatomiquement : tronc cérébral -
cerveau limbique - hémisphères
cérébraux
- Ces trois couches cérébrales
empilées correspondent à une chose
étonnante : nous avons en nous toute l'histoire de
l'évolution de l'humanité.
- D'abord le tronc
cérébral,
dit cerveau archaïque ou reptilien car il correspond au
début de l'humanité au temps des premiers animaux
qui, sortant de l'eau, se sont essayés à respirer
: les reptiles. Qui n'aime pas être lézard au
soleil ? Comme le lézard si on le tracasse se cache dans un
trou du mur, qui n'aime pas avoir son coin à lui
où se réfugier lorsqu'on l'agace ? Le
lézard fuit devant le danger mais si on lui marche sur la
queue il se retourne et mord : que faites-vous si on vous marche sur
les pieds ? Le cerveau reptilien c'est le cerveau des habitudes et de
la survie : équilibre biologique certes mais aussi survie
psychologique. Quand on n'a "plus rien à perdre", quand on
est "poussé à bout", il sort. Et les paroles
mordent : les mots causent des maux. Il faut donc faire attention
à ne pas faire sortir le serpent de l'autre et à
ne pas être soi-même serpent mortel pour les
autres. En somme, dans le relationnel : ne pas être "une
langue de vipère", "ne pas aller trop loin", "ne pas pousser
à bout" ; mais être d'une prudence empathique pour
éviter l'irrémédiable .
L'idéal dans les inter relations c'est de pouvoir dire "il
n'y a pas de lézard !"
- Dans l'histoire de
l'évolution le reptile a
évolué et est devenu mammifère.
L'évolution s'est faite par l'adjonction d'une couche
cérébrale au-dessus du cerveau reptilien : le
cerveau dit "mammifère", ou cerveau limbique.
C'est le cerveau des mémoires, dont la mémoire
des émotions (plaisir, récompense, punition,
inhibition de l'action).Le limbique, c'est le cerveau qui filtre les
informations données par les organes des sens : si on est
intéressé la mémorisation a lieu,
sinon l'information est oubliée. Son activation est capitale
en pédagogie. Ce cerveau naît cablé,
mais presque nu à la naissance. Durant les trois premiers
mois et les trois premiers ans il va mémoriser toutes les
idées, tous les comportements de sa tribu, dont la
mère est le centre, et agir en conformité.
Progressivement va se créer un type culturel
(français, sénégalais, japonais) et un
langage du corps.
L'adulte ne sait pas d'où viennent les idées qui
dirigent son comportement dans la vie : elles font partie de lui et,
hors réflexion, il ne les discute pas. Elles sont vraies. Il
est né avec (personne ne se rappelle la période
de 0 à 2/3 ans). Ce sont "les idées
reçues".
Le cerveau mammifère donne la touche émotionnelle
à notre expression verbale et non verbale, à
l'expression de notre visage. Il comporte aussi des faisceaux nerveux
du plaisir, de la punition, de la récompense . Nous avons
tous un coté chat : nous aimons tous les compliments, les
félicitations, être reconnu. La dose quotidienne
de "caresses" symboliques dont nous avons besoin est variable pour
chacun de nous.
Chats certes, mais il en est certain qui ont un coté cheval
: ils se cabrent systématiquement. Or, un cheval sent de
suite si le cavalier a peur ou non. Avec le cheval, posez clairement
les conditions de votre collaboration.On peut continuer ainsi avec la
mule, le renard rusé... et autres expressions du langage
courant : si la notion du triple cerveau est récente,
l'observation des comportements a commencé au
néolithique, lors du passage à la
sédentarité des tribus. Les comparaisons se
faisant avec les mammifères du monde environnant.
- Il a été formulé
quelques lois concernant le cerveau limbique :
- - 1° loi : comme les
animaux ne parlent pas, ce n'est pas par le raisonnement qu'on
emportera l'adhésion : c'est en agissant.
- On n'arrange pas les choses avec des beaux discours
: c'est en prouvant sur le terrain qu'on touchera le cerveau de
l'autre.
- - 2° loi : le cerveau
mammifère rumine ; les gens ruminent les idées et
se souviennent.
- Et ils se souviennent en particulier du premier
contact : l'accueil du nouveau est donc primordial. Tout le temps
passé pour l'accueillir (montrer, expliquer, proposer de
l'aide, donner des tuyaux) est du temps gagné pour la
coopération à venir. Son cerveau
mammifère se souviendra longtemps de la sympathie qu'on lui
a manifesté. Dès le premier jour, lorsqu'il
retournera chez lui, au volant de sa voiture, il commencera
à ruminer l'accueil... qu'il ruminera encore lorsque sa
famille lui demandera "Alors, comment ça c'est
passé ?"
- L'accueil se fait au feeling : non
coincé et toutes portes ouvertes.
- Je vous vois sourire : bien sûr, j'ai des
progrès à faire !
- - 3° loi : les
informations qui arrivent par les yeux, le toucher, les oreilles
parviennent au cortex par le filtre du cerveau mammifère.
- Le contexte émotif entourant
l'information, l'ambiance dans laquelle on la reçoit,
renforcera ou inhibera le message.
- Tout est filtré,
sélectionné, déformé en
fonction du contexte : quand "ça vous prend aux tripes" le
contenu intellectuel du message s'engrange tout seul. Quand vous
ruminez un souci, rien ne passe.
- o Le troisième cerveau qui coiffe les deux
autres est arrivé ensuite : le cortex
avec ses deux hémisphères.
- C'est le cerveau qui réfléchit :
il nous fait "homme", "intelligent".
- C'est le cerveau de l'adaptabilité et de la
variété. C'est celui qui permet la parole, celui
qui fait des analyses, qui associe les idées pour
inventer...etc.
- C'est aussi le cerveau qui contrôle les deux
autres : il permet de maîtriser et de gérer le
cerveau animal.
- Mais en même temps, le cerveau animal
à de l'influence sur lui. Parfois, "il faut que je me
méfie de mon tempérament"
- Le cortex, typique de l'être humain, est le
plus important des cerveaux. Mais un cerveau "cortex" seul, pure
intelligence, n'existe pas, : les trois cerveaux fonctionnent en
même temps.
- Reprenons l'exemple pris au début :
rendez-vous chez le Directeur. Nous avons
travaillé sur la présentation des
idées, mais dans
quel état émotionnel, limbique, allez-vous vous
présenter ?
- Cool ou "peur de vous faire jeter", peur de "de quoi
vais-je avoir l'air" ?
- Dans vos idées reçues un
Directeur c'est quelqu'un de "sacré" ou un
employé comme vous mais avec des responsabilités
différentes ?
- CONNAÎTRE
SES PRÉFÉRENCES CÉRÉBRALES
POUR MIEUX COMMUNIQUER
- Un américain, Ned Herrman a
étudié les fonctionnements de nombreuses
personnes et a émis l'hypothèse que l'on pouvait
considérer au point de vue fonctionnel le cerveau limbique
comme composé de deux parties, correspondant aux deux
hémisphères cérébraux.
Anatomiquement le limbique est composé de nombreux noyaux
mais n'est pas divisé en deux parties mais la notion cerveau
limbique gauche et le cerveau limbique droit recouvre des
réalités de fonctionnement.
- Vous pouvez définir votre
préférence et vous considérer comme :
- - limbique gauche si vous
êtes maître de vous, plutôt introverti,
fidèle, ordonné, aimant ranger vos affaires,
planifié, organisé, peut être
même un peu maniaque.
- - limbique droit si vous aimez
les contacts humains, les relations, êtes émotif,
sensible, aimant la musique, ayant le goût pour le travail en
équipe, idéaliste.
- Si vous
ajoutez ces données à celles que nous avons vu
pour les préférences corticales droite et gauche,
vous avez quatre quadrants :
-
-
- Je pense que vous avez envie de savoir quel genre de
fonctionnement cérébral vous avez, quelles sont
vos habitudes de fonctionnement pour traiter les problèmes.
- Nous allons faire le tour du quadrant et en face de la
définition du fonctionnement correspondant à
cette case vous vous noterez :
- - 1 : si vous utilisez souvent ce mode de
fonctionnement, si vous le préférez.
- - 2 : si vous utilisez ce mode de fonctionnement de
temps en temps
- - 3 : si vous n'aimez pas l'utiliser, si vous
évitez de fonctionner ainsi.
- CG :
Aimez-vous utiliser le mode de fonctionnement logique,
analytique, matheux, technique, raisonneur pour
résoudre les problèmes ?
- Entourez selon le cas : 1 = je
préfère ; 2 = j'utilise ; 3
= j'évite.
- LG
: Êtes-vous quelqu'un de très contrôlé,
maître de vous, plutôt introverti,
fidèle, ordonné, aimant ranger vos affaires,
organisé certains diront même un peu maniaque,
planifié, si vous aimez l'administration...
- Entourez : 1 = souvent ; 2
= de temps en temps ; 3 = je n'aime pas.
- LD
: Êtes-vous quelqu'un qui aime les contacts
humains, les relations, émotif, sensible ; aimant la
musique, le travail en équipe, qui aime les gens qui ont un
idéal, pas matérialiste...
- Entourez : 1 = souvent ; 2 = de temps en temps ; 3
= je n'aime pas.
- CD.
Si vous êtes ce qu'on appelle plein d'imagination,
débordant d'idées, aimant parler avec des images,
des métaphores, qui ne vous embêtez pas
à voir détails, qui aimez le risque, un type
créatif...
- Entourez : 1 = je
préfère ; 2 = j'utilise ; 3
= j'évite.
-
- Écrivez à présent
votre quarté :....................vous avez vos
préférences de fonctionnement.
- Exemples :
- Si vous êtes 1.1.2.2.,
vous êtes du genre logique,
ordonné, planificateur, sérieux,
précis, peut être pas très rigolo en
groupe. Avec vous c'est du solide on sait ou on va.
- Si vous êtes 2. 2.1.1.
vous êtes créatif,
sensible, animateur, quelquefois risqué, un peu pagailleur
et pas assez précis.
- Mon quarté (fait
par l'institut Herrman) est : 2.1.1.1. Je n'utilise pas
préférentiellement mon cerveau gauche, je sais
faire l'analyse mais ce n'est pas ma tasse de thé. Je
préfère voir globalement les
problèmes, créer, planifier, organiser, animer,
travailler en équipe.... Je le savais
déjà !
- Essayez-vous à faire le quarté
des gens qui vous entourent : cela vous permettra de mieux communiquer
avec eux, car vous les
aborderez selon "leur" préférence.
UTILISATION PRATIQUE
- AIDE A LA PRISE DE DÉCISION.
- Vous avez un problème dont vous ne voyez pas
la solution : "Je ne sais pas comment faire ?"
- Débutez par une analyse
de type cortical gauche : rassemblez les faits, chiffrez,
quantifiez, établissez un bon dossier.
- Examinez ensuite le problème en passant en mode cortical droit.
- Mais laissez passer un moment, ou la nuit qui
"porte conseil" car ça mouline dans la tête durant
certaines phases du sommeil.
- Faites du cinéma : "Si je faisais
ça, qu'est-ce que ça donnerait ?" Et vous voyez
comme au cinéma, ce que font les gens, comment ils
réagissent.
-
- Après vous pouvez passer au mode de fonctionnement type du limbique
droit.
- Écoutez votre corps. Qu'est-ce qu'il
vous dit ?
- Le problème vous fait mal au ventre,
vous en avez plein le dos, ça vous casse les pieds,
ça vous fait froid ?
- Vous allez en discuter avec d'autres. Et
plutôt avec des gens qui ne sont pas de la "maison". Et
là il y a de bonne chance que vous ayez quelques
idées de solution, de décision possible
- Alors arrive l'examen selon le
type limbique gauche, qui va vérifier si c'est
sérieux, si ça tient la route.
- Vous vérifiez les chiffres (car le
cortical gauche aime tellement les chiffres que parfois il fait de
grosses bourdes), vous vérifiez les solutions, la
planification....
- Si ce n'est pas parfait vous recommencez au
début. Vous tournez. Mais au lieu de "tourner en rond et de
ruminer" vous avez maintenant une méthode constructive,
efficace et qui ne vous prend pas plus de temps.
- Les EXPOSÉS et les RÉUNIONS
D'INFORMATION
- - Problème : quand vous
faites un exposé, une réunion, vous avez en face
de vous des "quarté" différents. Or il faut que
tout le monde adhère et s'intéresse à
vos propos.
- - Solution : durant la
réunion il vous faut fonctionner selon les quatre types de
fonctionnement, "marcher à quatre pattes".
- Il vous faut :
- des transparents et des chiffres pour que les CG
prennent leur pied ("c'était
sérieux " diront-ils à la sortie)
- un résumé écrit et
bien présenté qui ravira les LG ("Organisation parfaite" sera
leur leitmotiv ) ¥
- lancer une discussion qui permettra aux LD de donner
leur avis ("C'était bien,
la discussion était intéressante")
- des dessins ainsi que de l'humour pour
entraîner l'adhésion des CD à qui vous
parlerez du futur ("quel talent"
diront-ils).
- Si vous ne faites que des transparents, les CG vont
s'exciter mais les LD et les CD vont s'endormir.
Si vous êtes mal organisés, si on
dépasse les horaires, si les gens arrivent en retard, si
ça discute beaucoup, les LG vont dire "c'est la pagaille."
- Pour bien communiquer il faut utiliser toutes les
fonctionnalités du cerveau. Jouer sur les quatre F (les faits, la formalisation, le feeling, le
futur)
- LES GROUPES DE TRAVAIL
- Si vous
voulez un groupe
homogène, très productif où tout sera
contrôlé, où ne se perdra pas en
bagarre, où on ira droit au but. :
réunissez des personnes ayant un quarté ou il y
aura les préférences CG =1 - LD =1
- Si vous
voulez un groupe très
discuteur avec beaucoup d'échanges car il faut que des
idées émergent, réunissez
des quarté ayant LG = 1- CD =1
- Si vous
voulez un groupe qui soit tendu
mais dont il faut qu'on sorte, réunissez des
préférences droite et gauche . Il va y avoir de
la bagarre car certains voudront être précis et
rapides, mais d'autres diront "mais il y a aussi ça comme
idée" et vont reprocher aux premiers d'être
"limités". Dans ce groupe là il faut un animateur
pour en sortir ! Dans les précédents ce n'est pas
nécessaire.
- Si votre réunion n'a pas
marché, analysez les quarté en
présence !
- GYM CERVEAU INTELLIGENTE
- L'idéal serait d'avoir un quarté
1111, d'être performant dans toutes les
préférences. Hélas, chacun de nous
à un mode prioritaire de fonctionnement ; rares sont ceux
qui sont en 1 partout.
- Toutefois nous pouvons développer chacun de
ces modes, simplement, en utilisant les activités de la vie
quotidienne.
- Comment ?
- D'abord, repérer
les modes de fonctionnement où on est bon... et les
utiliser. Il n'y a pas de raison d'être maso!
- Ensuite, profiter
des occasions de la vie pour s'exercer là où on
n'est pas performant :
- - profitez d'une
réunion pour préparer une note, être
précis...si vous n'êtes pas enclin
à utiliser l'analyse précise, le cerveau gauche ;
- - profitez d'une
occasion pour ranger, mettre de l'ordre (sans trop vous
forcer toutefois pour ne pas vous dégoûter ; c'est
pas une punition, c'est de la gym !)... si vous n'êtes pas
performant en organisation, en limbique gauche.
- - profitez d'une
occasion pour aller voir une personne au lieu de lui faire un mot...
si vous n'êtes pas attiré par les relations
humaines, le limbique droit.
- - si vous avez
des difficultés à imaginer (CD),
quand vous avez quelque chose à présenter laissez
vous aller et inventez. Puis proposez vos idées sans les
censurer de vous même. Elles ne seront pas toutes retenues ?
Ca ne vous dérangera pas : vous aviez prévu dans
la gym de laisser votre narcissisme au vestiaire... ce qui est un
contrôle du limbique !
Comment se fait-il que nous ayons
une
façon de procéder plutôt qu'une autre
?
- Les
préférences que nous avons sont
la conséquence des événements de la
vie que nous avons eu à subir : ils nous ont
obligé à une gymnastique naturelle qui a
privilégié une approche plutôt que
q'une autre.
- L'idéal c'est d'être capable
d'utiliser les différents modes à
différents moments, selon les besoins.
- Savoir qu'il existe une méthodologie pour s'y
exercer est un plus, à votre façon naturelle de
raisonner.
Spontanément, sans le savoir, vous utilisez plus ou moins
efficacement les quatre modes de fonctionnement
cérébral quand vous dites : Combien ça
va coûter ? A quoi ça va servir ? Que vont penser
les collègues ? Et si on essayait ça ?
-
QUELQUES
MENUS PROPOS SUR LA COMMUNICATION
- LES DIFFÉRENTS NIVEAUX DE LA
COMMUNICATION (La
programmation neurolinguistique, Encyclopédie psycho
corporelle, volume 1)
- Le processus de communication est une boucle
de rétroaction : chacun des interlocuteurs exerce
une influence sur l'autre, et ce, de façon continue,
consciemment ou non. Pour communiquer il est nécessaire
d'être attentif à la réponse de son
interlocuteur.
- Il est pour cela nécessaire d'exercer
son sens de l'observation et de le développer, de telle
façon que des signes minimaux puissent être
perçus.
- Il faut également se montrer flexible et
tenir compte de ce qui a été perçu, en
modifiant sa façon de communiquer au fur et à
mesure des retours d'information (ou feed-back).
- Si communiquer c'est échanger des
informations, il est possible de les échanger sur
différents modes. Par exemple, il est possible de
communiquer non verbalement (mimiques, sourires, gestes, etc.) ou
verbalement (en employant le langage écrit ou
parlé). Lorsque nous parlons, notre voix prend certaines
inflexions qui sont porteuses de sens, c'est le
«paraverbal».
- On
peut dire qu'il y a les paroles (le verbal), la musique (le paraverbal)
et la danse (le non-verbal).
- Alors que nous sommes
généralement conscients de notre communication
verbale, les niveaux non verbal et paraverbal sont souvent,
inconscients. Nous envoyons plus d'informations que nous ne le pensons,
et nous captons également plus d'informations que nous ne le
croyons.
- La forme du message est le facteur qui
pèse le plus lourd pour déterminer l'un des
aspects les plus importants de la communication : la relation.
- Si chacun s'accorde à dire que
l'établissement d'une bonne relation est essentiel pour
communiquer de façon satisfaisante, il est rarement
expliqué comment faire pour y parvenir. Certaines personnes
pensent même que c'est une question d'affinités ou
de sympathie, bref une question de chance : certaines personnes
s'entendraient bien tout de suite, d'autres
«n'accrocheraient» pas.
- Lorsque nous observons, dans un lieu public, par
exemple au restaurant, des personnes que nous ne connaissons pas, il
est assez facile de repérer si elles sont ou ne sont pas en
rapport. Même si nous n'entendons pas ce qu'elles se disent,
leur attitude nous renseigne.
- Si le rapport est établi, elles se
comportent de façon très similaire : leur posture
est la même, leurs gestes ont la même amplitude, le
volume sonore de leur conversation est également semblable.
Nous dirons que leur attitude est synchronisée. La
synchronisation est l'un des moyens par lesquels on peut
établir le contact avec un ou des interlocuteurs,
à la fois au niveau conscient et au niveau inconscient. Elle
peut être verbale ou non verbale.
- LES ATTITUDES
- Au niveau non verbal, nous utiliserons notre sens
de l'observation pour nous synchroniser sur les paramètres
non conscients du comportement de la personne avec laquelle nous
désirons établir le rapport.
- Les paramètres les plus faciles
à utiliser sont aussi ceux qui donnent les meilleurs
résultats : adoptez une posture, des gestes et une mimique
qui reflètent ceux de votre interlocuteur ; parlez avec un
volume sonore et un rythme semblables.
- Nous éviterons bien entendu de la
singer, car l'effet obtenu irait à l'inverse de ce que nous
recherchons.
- Une façon de vérifier si le
rapport est bien établi est de faire quelque chose de
différent, par exemple décroiser les jambes alors
que celles de l'interlocuteur sont encore croisées.
- Si ce dernier vous "suit", c'est-à-dire
s'il les décroise aussi, vous savez que vous êtes
en rapport.
- A partir de ce moment, vous pouvez le
«conduire» c'est-à dire que c'est lui
qui va, inconsciemment, se synchroniser sur vous.
- LES PRÉDICATS
- La synchronisation peut aussi s'effectuer au niveau
verbal, en utilisant le même type de mots que notre
interlocuteur. Lorsque nous l'écoutons parler nous pouvons
repérer ses verbes, adverbes et adjectifs. Ces
«prédicats» reflètent le
système de représentation qu'il utilise,
c'est-à-dire la nature de ses représentations
mentales.
- Une personne qui dit "Je vois ce vous voulez dire"
ou "Regardons les choses de plus près" utilise des
prédicats dans le système de
représentation visuel. Ce dernier reflète son
expérience présente : elle est en train de penser
en images.
- Si elle dit « Entendez moi bien" ou
"C'est criant", elle emploie des prédicats auditifs. Ces
derniers indiquent qu'elle entend des sons ou se parle à
elle même avant de vous parler.
- Il est également possible de s'exprimer
en termes de sentiments, sensations ou mouvements : "ça m'a
fait chaud au cÏur ", "C'était touchant" ou "Vous
ne croyez pas que je vais courir après cette situation toute
ma vie !" refléte une expérience interne
à base de sensations.
- En employant les mêmes
prédicats que notre interlocuteur, nous lui communiquons
à un niveau inconscient que nous comprenons son
expérience interne puisque nous sommes capables de
répondre dans un langage qui reflète une
expérience interne semblable à la
sienne.
- LES MOUVEMENTS D'YEUX
- Il existe une autre façon d'avoir
accès aux représentations mentales d'une
personne. Elle consiste à observer ses mouvements d'yeux
lorsqu'elle réfléchit.
- En effet, notre organisation neurologique est telle
que nous pouvons stimuler, inconsciemment, des zones
déterminées de notre cerveau en regardant dans
certaines directions.
- Ainsi, regarder en haut et à gauche nous
permet de nous rappeler des souvenirs codés visuellement.
- Si nous regardons en haut et à droite,
c'est plutôt notre créativité visuelle
qui sera sollicitée.
- Les yeux regardant latéralement,
à gauche ou à droite, stimulent des aires
auditives, de même que les yeux baissés regardant
vers la gauche.
- Enfin l'accès aux sensations sera
facilité par les yeux baissés regardant vers la
droite.
- Sachant cela, nous pouvons, en repérant
les mouvements d'yeux d'une personne, savoir quelle est la structure de
ses représentations internes.
- Plusieurs points sont importants à
prendre en compte : ces mouvements peuvent être
inversés latéralement, notamment chez les
gauchers ; ces mouvements ne sont présents que lorsqu'une
personne prend le temps de réfléchir à
la réponse qu'elle va donner à votre question,
pas quand elle parle ; cela ne permet pas de savoir comment pense une
personne et ne permet pas de dire à quoi elle pense... ce
qui est éminemment rassurant !
- LE LANGAGE EST UN CODE
- Il est clair que, pour communiquer efficacement, il
est également nécessaire d'être
attentif à la signification des mots que notre interlocuteur
emploie
- Le langage que nous employons reflète
notre réalité, mais notre
réalité n'est pas LA
réalité. Nous percevons le monde grâce
à nos cinq sens, en établissant une "carte" d'une
réalité à laquelle il n'est pas
possible d'avoir un accès direct.La perception est un
processus actif. Nous décidons, consciemment ou
inconsciemment, de l'aspect de la réalité que
nous allons regarder, écouter, toucher, etc. Cette
sélection se fait en fonction de notre culture et de notre
histoire personnelle.Dans ces conditions, il est facile de comprendre
que la carte du monde que nous avons établie, notre
«modèle du monde», n'est pas la
même que celle de nos interlocuteurs.
- Si ma carte du monde n'est pas plus "vraie" que
celle des autres, je n'ai pas de raisons de vouloir l'imposer. Je peux,
en outre, développer une curiosité bienveillante
vis-à-vis de la vision du monde d'autrui.
- Cette attitude de tolérance, de
bienveillance et de curiosité positive constitue l'attitude
de base.
- D'intéressantes expériences
de psychologie sociale montrent que ce qui est perçu comme
profondément satisfaisant n'est pas qu'un interlocuteur nous
donne raison mais qu'il nous écoute vraiment.
- Dans ces conditions, la meilleure façon
d'établir le rapport sera d'accuser réception en
reformulant ce que nous dit notre interlocuteur tout en utilisant le
même type de mots et en reflétant, en miroir, son
attitude.
- Les informations peuvent être non
verbales, mais le propre de l'homme est l'emploi d'un langage
symbolique codé.
- Dire que le langage est un code signifie que le mot
n'est pas la chose il se contente de la nommer ; et ce nom varie en
fonction de notre nationalité.
- Le langage est donc une construction qui nous
permet de communiquer notre expérience et, bien entendu, il
reflète notre modèle du monde, nos "cartes du
monde"
-
Lucien Mias
- 15/03/93
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