Ce texte est la mise en page de la photocopie d'un article de G. Piaton (Département des Sciences de l'Éducation, Université Lumière à Lyon) publié en mai 1990, que le Dr Jean-Claude Boudaille, psychiatre, m'avait malicieusement offert pour me sensibiliser, eu égard à mon tempérament fougueux... à une époque ou nous gérions une situation ou il fallait "changer ou disparaître". Revue source non connue.
- Des facteurs individuels irréductibles aux phénomènes collectifs comme aux interactions sociales jouent à la fois sur le plan social où s'inscrit l'influence de certains individus (les chefs ou leaders) et sur le plan privé où une personnalité quelconque peut accéder à une autonomie et au choix de son échelle de valeurs.
Le Bon souligne l'importance du succès : « L'homme qui réussit, l'idée qui s'impose, cessent, par ce fait même, d'être contestés ». Mais il dégage aussi un critère psychosocial: la nécessité d'un certain écart entre l'homme qui exerce le prestige et la masse qui le subit.
De Gaulle dans Le Fil de l'Épée, insiste à son tour. Selon lui, le prestige est éminemment personnel : aptitude naturelle, indéfinissable, qui, « comme l'amour, ne s'explique pas sans l'action d'un inexprimable charme ».
On conçoit l'importance du succès et du cérémonial dans le prestige : c'est le destin du groupe qui s'incarne en eux. Le cérémonial exprime la valeur spirituelle que le groupe s'attribue à lui-même : le succès engage son destin pratique.