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- Les enjeux du
changement 5 pages,
- Exposé fait au Colloque National des
Infirmières Générales à
Lyon en 1992 par Gérard Proisy, (Quadratures,
formation-management, 2 rue Éloi Serand, 74000 Annecy.
Tél : 04 50 51 44 60)
- Vers quel type de société
allons nous évoluer ?
- Que faut-il faire pour gagner demain ?
- Faire le point sur
l' évolution des entreprises de santé au niveau
de l'organisation d'une part et des ressources humaines d'autre part.
- Face à une complexité croissante,
donner des points de
repère pour aider à construire ce
qui n'existe pas et qu'il faudra bien imaginer.
- Construire un système
de relation permettant de s'affirmer autonome et partenaire.
- Montrer où sont les " nouvelles orientations ou tendances
" pour s'adapter et se transformer.
- Casser toute
idée de " recettes ou de modèles " qui ne
correspondent jamais à la réalité.
I - Approche
occidentale
Le management du
chaos, Tom Peters
- 1) LE MONDE
À L'ENVERS
- Caractérisé par :
- Évolution rapide des technologies.
- Augmentation exponentielle des coûts de
santé.
- Une médecine de pointe très
coûteuse.
- L'apparition d'une concurrence de plus en plus vive
entre les établissements ou systèmes de soins
(ambulatoire).
- Les nouveaux consommateurs :
- Une exigence de plus en plus forte sur le plan
des patients
- de leur "capital santé"
- d'une "considération" de leur
spécificité.
- Le patient réclame un " droit
à l'information ".
- Il devient responsable de son "capital
santé" qu'il commence à entretenir et
à gérer (la forme <=> la
maladie).
- Les dépenses de santé continuent
à croître de façon très
forte.
- En l'an 2000,
en France, elles seront supérieures aux dépenses
d'alimentation.
- L'environnement actuel
- Incertitude.
- Choix plus étendu.
- Demande pour une qualité supérieure et pour une
réponse rapide.
- Complexité croissante.
- Défi pour les soins infirmiers
- Clarification du
rôle des soins infirmiers.
- La passion de la qualité des soins.
- Travailler davantage en équipe et
inter-disciplinarité.
- Une plus grande reconnaissance de la qualification et du statut du
personnel infirmier.
ENJEU N° 1 :
La fin du "gigantisme"
= Small is
beautiful.
ENJEU N° 4 : considérer
les hommes comme la première
richesse de l'entreprise
- 5) LES LEADERS
ET LA PASSION DU CHANGEMENT
- Le fil conducteur : Maîtriser
les paradoxes
LES 3
INSTRUMENTS DES LEADERS QUI SAVENT DIRIGER :
1) Apporter une vision
inspiratrice.
2) Diriger par l'exemple.
3) Pratiquer un management transparent et visible.
LA
DÉLÉGATION :
1) Écouter
de toutes ses oreilles.
2) En déférer aux opérationnels.
3) Déléguer.
4) Instaurer un management horizontal en venant à bout de la
bureaucratie.
LES
FONDEMENTS DU LEADERSHIP : la passion du changement
- 1) Évaluer chacun sur sa passion du
changement.
- 2) Créer un sentiment d'urgence
(défis, challenges...)
ENJEU
N° 5 : créer un
nouveau style de management
- 6) UNE
CONCEPTION ADAPTÉE AU CHAOS
ENJEU N° 6 : développer l'esprit
d'équipe
- LES NOUVEAUX
CRÉDOS DE PETERS
- 2) Aujourd'hui le message que Peters veut faire passer
c'est celui de la
capacité à changer.
-
Sur un plan
pratique la flexibilité
deviendra la nouvelle définition de l'excellence.
- 3) Tous les psychologues sont d'accord au moins sur un
point : " l'être
humain est résistant au changement "
- 4) Quand nous parlons de flexibilité, nous
ne devons pas oublier que ceux qui sont en première ligne,
c'est à dire sur le front de l'action, ne sont pas
résistants au changement, bien au contraire... l'ouverture se fait souvent par la base.
II -
Approche
orientale
L'ère
du
Bunsha, Président SAKAI
LES TROIS PRINCIPES CLÉS
- 1) L'aotenjo. 2) La production artificielle des
créateurs d'entreprises. 3) La duplication du
vivant.
- 1) L'aotenjo
- - C'est " d'avoir
le ciel bleu et parfaitement clair au dessus de sa tête".
- - Ne pas "être bridé", "ne pas être qu'un simple rouage
dans l'organisation".
- - La responsabilisation
complète, réalisée dans l'aotenjo est
la condition pour que les hommes s'intéressent et
s'investissent à 100% dans leur travail et mobilisent leurs
potentialités pour mieux faire.
- - C'est la réconciliation
de l'humanisme et de l'efficacité.Il n'y a plus
de contradiction ou opposition entre travail et plaisir. Le travail
devient un moyen de réalisation et
d'épanouissement parmi d'autres.
- L'aotenjo suppose que le service est de petite taille
et privilégie le rapport entre les hommes au sein de
l'entreprise sur l'organisation et les structures "l'hypertrophie de l'organisation provoque
l'atrophie des hommes"
- 2) Le principe de la production artificielle des
créateurs d'entreprises.
- - La méthode bunsha vise avant tout au
niveau des hommes "à
faire émerger des leaders capables de se réunir
autour d'un projet dont l'objectif à terme sera toujours
l'amélioration d'un service"
- - La méthode bunsha met donc l'accent sur la
constitution d'équipes capables de relever des challenges et
de se roder ainsi au leadership avec une finalité ... " d'être capable un jour d'assumer
de nouvelles responsabilités au sein d'un service ou d'une
équipe"
- - Toute la méthode bunsha favorise la constitution de nouvelles
compétences au niveau humain pour produire de nouveaux
leaders et de nouveaux services.
- 3) Le principe de la duplication du vivant.
- Dans le système bunsha l'entreprise de santé est
fondamentalement vécue comme un organisme et non comme une
organisation. L'organisme
relève de la biologie et non de la logique.
- En fait, le bunsha "joue le
rôle de l'ADN dans la cellule vivante". Il
stocke les informations génétiques.
- - L'organisation repose, elle, sur la logique, sur des
règles, sur une gestion aussi rigoureuse des hommes que des
problèmes. À cette vision logique et
linéaire s'oppose celle d'une entreprise de santé
en interaction permanente avec son environnement
(écosystème) où l'imperfection devient
synonyme de progrès dans la mesure ou elle permet de
créer de nouveaux espaces pour s'adapter aux
évolutions du milieu.
Éloge du changement et de la remise en cause.
Pour bunsha la vie
c'est le mouvement et le mouvement c'est la vie
QUE CONCLURE ?
- Que l'on parte des approches occidentales ou de
l'approche orientale on arrive aux mêmes conclusions :
s'adapter et se transformer, changer ou disparaître.
- Bibliographie
- Peters
T. , Le management du chaos, Interéditions, Paris, 1988, 610
p.
-
septembre 1993
Dr Lucien Mias
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