Évaluer... Quoi ? Pourquoi ? Comment ? 5 pages
AGGIR - PRN - SIIPS - Henderson - RAIUne personne en institution est dépendante de l'aide d'autrui pour vivre.
Cette dépendance peut être temporaire ou durable mais demande toujours une prestation d'aide dont il faut évaluer la qualité et le coût, pour bien gérer les moyens dont on dispose.
- Deux méthodes sont utilisées : l'évaluation de la dépendance et la mesure des soins.
La grille retenue en 1996 par la Sécurité Sociale, est la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupes Iso Ressources) qui permet de regrouper les malades en six groupes nécessitant les mêmes ressources pour subvenir à leurs besoins. Elle met fin à la recherche de la grille idéale (450 conçues depuis vingt ans) et à l'utilisation par les uns de la grille de Katz, par l'autre de Géronte, etc.
- Il faut se réjouir du consensus régleur/utilisateur - au bout de vingt ans - autour d'une grille à visée tarifaire. Tous ceux qui se sont intéressés au problème des grilles de dépendance savent bien qu'aucune grille n'est exhaustive. L'essentiel est de pouvoir comparer les résultats en utilisant tous une même grille.
Tout se passe comme si l'on assistait à un
déplacement logique de perspective : chacun est
intéressé par ce qui le lie professionnellement
aux personnes âgées, c'est-à-dire par
un aspect particulier et fragmentaire des personnes (leur
état physique, leur psychisme, leur mémoire, le
nombre de minutes de soins infirmiers dont elles ont besoin, le type de
rééducation la meilleure, etc.) et tous se
retrouvent devant une multitude d'instruments censés mesurer
la même caractéristique unique de ces personnes
-leur dépendance- classant par là-même
ces personnes en fonction de cette dépendance à
l'existence postulée.
Si l'on interrogeait divers spécialistes,
peut-être se rendrait-on compte qu'ils attendent d'un
instrument de mesure de la dépendance des services
différents :
2 - Renonçons à construire un instrument de mesure de la dépendance et menons une réflexion plus approfondie sur le concept même de dépendance afin de le "déconstruire", de l'extraire des représentations qu'on en a et qu'en impose le monde médico-rééducationnel, tout en opérant un semblable travail sur les notions de "personne âgée", de "vieillesse", etc.»
La charge en soins P.R.N. (Programme de Recherche en Nursing, canadien) et les S.I.I.P.S.(soins infirmiers individualisés à la personne soignée, adaptation française du PRN) mesurent les soins requis ou donnés.
C'est une démarche de soins reposant sur :
«C'est pour cette raison que la
Direction générale de la santé, la
Direction des Hôpitaux, la Direction de l'action sanitaire et
sociale, le laboratoire de Santé Publique "Santé
et Vieillissement " de l'université Paris V, et la Fondation
Nationale de gérontologie, ont
formé un groupe de travail sur les méthodologies
d'évaluation et de promotion de la qualité des
soins aux personnes âgées en
établissement de soins de longue durée.
Ce groupe a
recherché des instruments d'évaluation de
l'état de santé global des résidents
utiles aux soignants pour élaborer une démarche
de soins gérontologiques.»
(Colette Leone)
Cette recherche a permis de retenir une méthode performante,
adaptée et testée, le
RAI.
Les soignants doivent connaître ces deux évaluations car ils sont partie prenante aussi bien du management de l'institution, (au budget autonome par rapport à celui de l'hôpital, depuis 96) que de celui des clients.
- la grille AGGIR
- le RAI.