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Rites et pratiques religieuses images/logoPdf8k.jpg14 pages

Quelques connaissances utiles pour les soignants

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Catholique - Protestant - Orthodoxe - Néo-apostolique - Adventiste - Mormon - Juif - Musulman - Hindouïste - Bouddhiste
Qualifié de secte par deux rapports parlementaires mais dont il faut connaître les particularités médicales,   les
Témoin de Jéhovah

Nous avons choisi d'exposer les rites de quelques confessions dans l'optique "connaissances utiles" pour les soignants. Elles sont présentées dans un ordre qui n'implique aucune échelle de valeur de notre part :

Les rites du Confucianisme - qui est pratiqué en Chine par la majorité des chinois mais n'a pas essaimé - et du Shintoïsme japonais, ne sont pas exposés : nous ne sommes pas confrontés à ces pratiques religieuses en France en 1996.
À contrario et toujours pour rester pragmatique, les Témoins de Jéhovah et les Adventistes, moins nombreux mais dont les croyances ont une incidence sur les soins sont cités : ce sont des connaissances utiles aux soignants, ici et maintenant.

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Note : Les écrits recensés pour les rubriques "Pratiques religieuses", "La nourriture, signification et prescriptions" et "Rites du passage de vie à trépas" sont les concepts traditionnels.
Pour la même religion ils sont variables suivant les pays et dans un même pays suivant les régions , la campagne ou la ville, hier ou aujourd'hui.

Rite Catholique romain

Rite Protestant

Rite Orthodoxe grec ou russe

Rite Néo-apostolique

Rite Témoin de Jéhovah

Rite Adventiste du septième jour

Rite Mormon

Rite Juif

Rite Musulman

Deux courants : Sunnites (80%) et Chiites (20%).

On  tourne le corps vers la Mecque, on lui tient l'avant-bras droit, coude posé sur le lit, l'index désignant le ciel, en répétant fois avec lui dans sa langue : Allah est Dieu, Mahomet est son Prophète. Si on est un de ses proches, on lui demande pardon et on peut l'embrasser sur le front si on le désire, mais aucun texte (Coran ou Sunna) ou même recommandations de savants n'existent à ce sujet. C'est de l'ordre du permis, non du rituel. (Brahami M., Les rites funéraires en  Islam, éd Tahid, Lyon, 2005, p 192)
Après sa mort, le corps du mort est tourné vers la Mecque (le visage tourné vers le sud, la tête au sud-ouest, les pieds placés au nord-est). Le corps est lavé trois fois de suite selon des règles précises, puis les yeux sont fermés. Le corps, nu, est ensuite enveloppé dans un linceul. Lorsque l'on enveloppe le défunt dans un linceul, on peut utiliser des bandelettes pour maintenir le linceul en place jusqu'au moment de déposer le corps dans le cerceuil ou dans la tombe. À ce moment, on doit dénouer les bandelettes utilisées.

Rite Hindouïste

Rite Bouddhiste

Nombreux courants : tibétain, indien, chinois, coréen, japonais (zen).

Écrits sacrés.
Écrits variés suivant les pays, dérivés du Mahayana ou du Hinayana.
Pratiques religieuses.
Méditation. Récitation de prières et de mantras. Offrandes.
Fêtes et saisons.
Nouvel an (Saka Dawa), premier tour de la roue du Dharma, retour du Bouddha Shakyamouni des terres pures. Chaque mois nouvelle et pleine lune ( 10 et 25 du calendrier tibétain)
La naissance : signification et rites.
La présence au monde est souffrance. Il faut apprendre dès le plus jeune âge à s'en dégager.
La nourriture : signification et prescriptions.
Végétarisme motivé par le souci de ne pas faire souffrir ni tuer.
Le Bouddhisme Zen a une science alimentaire particulière.
Maladie, souffrance : signification et actes religieux.
La souffrance a une signification de purification : elle aide à vaincre les désirs et à s'éloigner du monde.
Signification de la mort.
La mort souhaitée est l'entrée dans le Nirwana (paix) ou l'Éveil. Deux états atteints lorsqu'on a vaincu tous les désirs pour le Nirvana ; et lorsqu'on a totalement développé sa compassion et sa sagesse pour l'Éveil
Rites du passage de vie à trépas.
Placer le corps sur le côté droit, main gauche sur la cuisse gauche, main droite sous le menton, fermant la narine droite (position du "lion couché", posture de Bouddha lorsqu'il expira.
Ne pas toucher du tout le corps pendant le processus de la mort et même après que la respiration se soit arrêtée. Lorsqu'on doit bouger le corps, toucher en premier lieu le sommet du crâne pour permettre à la conscience, si elle n'est pas déjà partie, de quitter le corps par sa partie supérieure.
L'entourage doit faciliter le départ, en ne retenant pas le mourant par son désespoir qu'il met en sourdine. Il l'aide à "repérer" au cours de l'agonie les différents processus qui se déroulent dans son corps et à se concentrer sur un support de méditation (tantra). L'entourage l'aide, au moment même de la mort à sortir de son corps. Enfin, après le décès même, la lecture du Bardo Tho Drol (Livre des Morts Tibétains) peut être faite au chevet du mort afin de guider son principe conscient dans les différentes expériences psychiques qu'il traverse.
Au moment de la mort, l'esprit est en proie à toutes sortes de phénomènes hallucinatoires. Le mourant vit une sorte de rêve, mais il prend pour réel ce qui lui apparaît et, le plus souvent, il en conçoit de la frayeur et de la souffrance. Les apparences qui se manifestent ne dépendent pas de ses croyances, mais de son karma, c'est-à-dire de la qualité positive ou négative des actes qu'il a accomplis. Même s'il ne croit pas que les enfers existent, s'il a commis des actes négatifs qui en engendrent la manifestation, son esprit produira, le moment venu des apparences trompeuses source d'immenses souffrances
Rites des funérailles.
Incinération
Au Tibet, il n'est pas rare que le corps soit découpé en morceaux et jeté aux vautours. Les os vont à un autre type d'oiseaux, les Koho. Il peut aussi être enterré ou brûlé.
Autopsie et prélèvements d'organes.
Ne posent pas de problème.

Où va l'âme après la mort ? Lama Mönlam, bouddhiste tibétain
L'esprit ne meurt pas, il se réincarne. Pendant une quarantaine de jours après la mort, il est dans le «bardo», état intermédiaire entre la mort et la renaissance. Durant les trois premières semaines, l'esprit reste identifié au corps mental, celui qu'il vient de quitter. Avant la renaissance, il entrevoit ce qu'il revivra dans son nouveau corps. Juste après le décès, quand on quitte son corps, la vérité sur sa nature profonde apparaît. Sans un cheminement spirituel, cette nature profonde nous échappe. D'où l'importance de ce travail, pour éviter de retomber dans les mêmes ornières.

Bibliographie
- Delisle I., Les derniers moments de la vie, ERPI, Québec, 1993, 180 p.
- Encyclopédie Universalis, Paris, 1975
- FNG, Gérontologie et société, n° 58, Quitter la vie, 1991.
- Giger J.N., Newman J., Soins infirmiers interculturels, Lamarre, Paris, 1991.
- International Bible Students Association, L'humanité à la recherche de Dieu, Broklin, New York, 1990, 379 p.
- Badenhauser J-C., Brignon F., Koenig M-C., Meyer P., J'étais malade et vous m'avez visité, Salvator, Mulhouse, 1988, 150 p.
- Philippeaux H., Van Dalen A., Kausz R., Patrynski F., La souffrance assumée, Ancre,Paris, 1991,180 p.
- Reste près de moi, photocopies partielles du livret, Belgique, 1980.
- Saba Sardi F., Le grand livre des religions, Hachette, Paris, 1992, 253 p.
- Rinpoché S., Le livre tibétain de la vie et de la mort, la Table Ronde, Paris, 1993, 574 p
- Thomas L-V., Rites de mort,pour la paix des vivants, éd Fayard, 1985, 294 p.
- Werber B., Les thanatonautes, Albin Michel, Paris, 1994, 450 p.
- Les textes "Où va l'âme après la mort ?" ont été repris le 15/04/98 du site suisse "Construire"
Catholique - Protestant - Orthodoxe - Néo-apostolique - Témoin de Jéhovah - Adventiste - Mormon - Israélite - Musulman - Hindouïste - Bouddhiste
Équipe soignante USLD -  CH Mazamet
Synthèse : Dr  Lucien Mias
28/09/1994
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