Violences et maltraitances
possibles
en
institution pour personnes âgées
17 pages
L'aide au repas .
Aller au-devant des besoins du patient = récompense.
Faire comme si on ne comprenait pas ce que veut le patient =
punition.
Le soignant qui s'assied récompense.
Le soignant qui reste debout punit.
C'est ça
aussi la violence !
Au cours d'une
journée de
travail dans les institutions accueillant des personnes
âgées présentant des troubles du
comportement, il
y a de nombreuses occasions d'être violent avec les
aînés sans s'en rendre compte.
Ce soir du 22/12/94,
Béatrice a "râlé" devant Denise qui
avait renversé par inadvertance sur la table son verre
rempli d'eau. Ce "soulagement" de Béatrice a
constitué une "violence" pour Denise.
Mais, Béatrice
n'a pas eu le sentiment d'avoir exercé une violence et n'en
avait d'ailleurs nullement l'intention. Elle a "réagi" sans
se rendre compte que son intervention avait aussi un effet de violence
sur les autres résidents attablés
Une
violence subtile : la
violence spirituelle
Si la violence physique
est bien visible, il existe des formes de violence qui, renvoyant aux
besoins décrits par Maslow (de maintient de la vie, de
sécurité, de propriété,
d'appartenance,
de considération, d'estime de soi et de
dépassement),
sont "sans traces visibles", notamment pour les trois derniers
besoins de développement qui sont d'ordre spirituel.
La
définition de ces besoins
spirituels est
difficile à cataloguer car chaque personne est
différente. On peut toutefois chez les personnes
âgées retrouver des thèmes constants
que J.
Vilmort a décrit et qui ont été repris
par H.
Fagherazi-Pagel dans Mourir en long séjour :
- Le désir
de vivre, lié au consentement à la
vieillesse et à la mort.
L'idée du travail de "désaisissement" (Patrick
Verspieren) correspond aux multiples pertes liées aux
maladies, aux deuils, à la vieillesse.
- La relecture d'une
existence.
Importance de l'évocation du
passé, des longues remémorations
qualifiées par les plus jeunes de radotage. C'est le rapport
au passé, le bilan, qui a valeur spirituelle.
- La
convivialité.
C'est une priorité. Elle est
reconnue dans l'intensité d'une présence
affective qui comble l'attente de chacun : les repas, la communion dans
la communication, le rire en sont de bons témoins. Le fait
que les personnes âgées en Long séjour
s'isolent peu dans leur chambre équivaut à dire
: « quand je ferme
la porte de ma chambre je ferme la porte de mes sens .»
- Nous avons analysé ce ressenti
en fonction des divers savoirs :
- « Quand tu me laisses au lit et que tu fermes
la porte de ma chambre, tu fermes les portes de mes sens.
Si tu fermes les
portes de mes sens, tu
fermes la porte de mon contexte (l'environnement
matériel et l'entourage humain qui m'ont fait entrer et me
maintiennent en humanitude)
Si tu fermes la porte
de mon contexte, tu fermes
la porte de mes savoirs (savoir-observer le
contexte ; savoir-reconnaître : savoir-percevoir les normes
de fonctionnement du vivant ; savoir-organiser : savoir-comparer,
savoir-trier, savoir-sélectionner ;
savoir-interpréter : donner un sens à partir de
ce que j'ai été, ce que je suis, ce que je veux
être ; savoir-choisir ; savoir-créer avant de
pouvoir échanger ; savoir-exprimer, prendre position par le
verbal et le non-verbal.).
Si tu fermes la porte
de mes savoirs, tu fermes
la porte de mon autonomie (savoir-faire ;
savoir-comprendre : savoir entrer en relation, en résonance
; savoir-intégrer : savoir globaliser le réel ;
savoir-communiquer : savoir-Être.).
Si tu fermes la porte
de mon autonomie, tu fermes la porte de ma structuration
mentale.
Si
tu fermes la porte de ma structuration mentale, tu fermes la porte de mon ÊTRE,
être moi parmi les humains.
» Lucien Mias
- La vie dans
l'instant.
Que regarde le dément qui suit des yeux le
déplacement des soignants? Que se passe-t-il dans la
tête de ceux qui errent ? Que cherchent-ils ?
- L'importance
du corps.
Le corps est entier et la douleur du corps
entraîne une souffrance spirituelle, les massages sont des
"caresses" (les rides ne sont pas contagieuses !).
Portée spirituelle des soins aux corps.
- La gestion
du handicap.
Comment les vieillards voudraient-ils qu'on les soigne,
c'est-à-dire comment voudraient-ils le faire s'ils le
pouvaient ? Voilà la portée spirituelle de la
prise en charge du handicap.
- Le rapport
à la nature et au cadre matériel.
L'aspect contemplatif qui caractérise la
vieillesse, moins activiste, avec les objets, la nature, les animaux.
Il y a donc de nombreux domaines où la violence spirituelle,
subtile, va s'insinuer sans que le soignant s'en rende compte s'il
n'est pas présent ici et maintenant : toilette sans pudeur
ou brusque, "râler" contre le radotage, etc.
Violence et
vulnérabilité
La
définition de la violence (dictionnaire
Robert) : agir sur quelqu'un ou le faire agir contre sa
volonté en employant la force ou l'intimidation.
Est violent, tout acte destructif intentionnel ou non qui tend
à détruire inutilement les fonctions vitales d'un
être humain en lui faisant subir des peines physiques, des
angoisses émotives ou des problèmes sociaux.
Cette violence ne peut s'exercer que parce la personne qui la subit
est vulnérable, car si elle
était forte
elle imposerait le respect.
La vulnérabilité peut
résulter
- d'un handicap physique (mobilité
réduite, besoin d'aide pour les repas, besoin d'aide pour
l'entretien et l'hygiène corporelle, alitement, handicap,
incontinence urinaire et fécale, faiblesse
générale en raison de l'âge) ;
- d'un handicap psychologique (abandon
social, peur des représailles, impuissance et ignorance
devant les possibilités de recours, sentiment de domination
projeté par l'entourage, incompatibilité de
caractère en raison de conflits de
génération) ;
- d'une confusion et
sénilité (manque de jugement, perte de
mémoire, comportement imprévisible).
- l'abandon social est souvent
sous-estimé : nous remarquons que la violence ne s'exerce
jamais sur un résident, lorsqu'il a la visite quotidienne
d'un membre de sa famille qui peut exprimer ses remarques.
-
Qu'est-ce
qui
contribue à la pratique de la violence ?
On relève des causes tenant à
l'organisation du travail et des causes psychologiques.
Causes
organisationnelles.
- absence de projet de soins : qui
sommes-nous, où voulons-nous aller, qu'y gagnerons-nous ?
établi en commun par les soignants (rôle du groupe
de pilotage) ;
- absence de discussion en équipe des
problèmes rencontrés qui permet
à chacun de se former au cas par cas ; absence de
formation et de sélection. Les plus mauvais
traitements se sont produits quand les soignants étaient mal
préparés ou avaient à s'occuper
à regret et à contrecoeur des personnes
âgées.
- absence d'une organisation concertée
du travail privilégiant le résident
mais aussi l'autonomie et la responsabilité du soignant
quant à l'accomplissement du travail dans le cadre de
rôles définis ;
- « Le travail
en série que l'on peut percevoir dans les applications du
système taylorien nous mènera d'une souffrance
physique à la désorientation sociale, par la
prise de conscience de ce qui est fait sur le sujet handicapé, par sa transformation en objet, en «corps-matière»
- Face à
l'incompréhensible, cette désorientation
s'accentue du sentiment d'impuissance et de la perte des significations
des actions des soignants.La perte d'initiative qui en
résulte modifie la personnalité du soignant ; il perd, soumis à cette
violence à son égard, la conscience des
priorités humaines pour ne plus devenir qu'un «corps-outil».
- La haine devant le corps du sujet fragile, vu comme
une simple addition d'organes, devient possible. Elle est source de révoltes et
autres violences.
» Michel Personne
, La désorientation sociale des personnes
âgées, Erès, 1996.
Causes psychologiques.
- Le stress associé
à la tâche de soignant, de même que les frustrations engendrées par les relations
résidents-soignants (puisque la réponse en
gériatrie est quantitativement et qualitativement telle que
ce n'est jamais possible) sont des facteurs qui peuvent amener un
état de fatigue physique et psychologique et ainsi
contribuer à développer chez un intervenant des
attitudes agressives inhabituelles dans d'autres
circonstances.
- La confrontation perpétuelle
à la vieillesse, à la mort omniprésente,
à l'impossibilité par le soignant de vivre un
deuil normal suite au décès d'un
résident avec lequel des liens affectifs existaient, sont
également des facteurs qui peuvent contribuer aux attitudes
déshumanisantes du personnel. Une inversion des
rôles quant à la relation "parent-enfant".
Le Dr Ploton,
psycho-gériatre, dans le livre La personne
âgée , édition Chronique
sociale, 1990 note :
« Si on admet qu'au contact d'une personne
âgée se développe
l'équivalent d'une relation parents-enfants, la situation
thérapeutique va introduire dans cette relation une
inversion des rôles doublée du renversement
absolue des rapports de force, le plus âgé
étant apparemment à la merci intégrale
du plus jeune.
Ceci ne peut que
renvoyer aux souvenirs enfouis de la petite enfance avec des relents de
situation de revanche par rapport aux traumatismes et aux frustrations
encaissés alors. Inconsciemment risque, c'est
évident, d'apparaître le désir, ou la
peur du désir, de faire du mal au patient
âgé.
Notons que chacun de nous, enfant, a
vraisemblablement imaginé des situations d'inversion des
rôles, mais l'esprit pouvait alors cheminer bon train puisque
l'enfant est protégé du risque de faire du mal
par les limites concrètes que constitue la force physique
des adultes, force qui exerce une assurance face aux pulsions
agressives, que l'enfant grâce à elle est certain
de ne pas pouvoir assouvir.
Rien de tel
face au vieillard, là, le thérapeute peut
ressentir une sensation de toute puissance, le soigné peut
lui sembler entièrement en son pouvoir, d'un geste, d'une
erreur, de la qualité d'un soin peut en apparence
dépendre la survie du patient presque en toute
impunité.
Les seules limites, le seul rempart
possible à l'agressivité du soignant sont les
valeurs plus ou moins exigeantes qu'il a pu intérioriser. La
montée de pulsions agressives ne sera donc contenable que
grâce à un conflit intra-psychique chez le
professionnel, mais qui dit conflit intra-psychique dit introduction
plus ou moins intense d'angoisse, ou encore, selon la structure
psychique de l'intéressé, la survenue par exemple
de troubles psycho-somatiques.
Le renversement des rôles
passe par une phase particulièrement critique lorsque
l'adulte jeune est confronté, non seulement à
l'impotence du vieillard mais aussi à son incontinence.
Là risquent plus particulièrement de surgir des
mécanismes d'intolérance, et des pulsions
sadiques, qui puisent leurs racines dans les aléas de
l'éducation sphinctérienne à laquelle
le soignant a été soumis par ses
parents.»
Six formes
de
violence
1°
Forme de violence : mauvais traitements psychologiques.
- Types
- Dévalorisation, reflets
négatifs, jugement
- donner des surnoms (mémère, la vieille,
grand-mère, etc.) ;
- tutoiement ;
- faire des remarques sur les visites, etc. ;
- les ridiculiser ou les culpabiliser dans leur recherche d'un ami,
dans leur vie sexuelle ; - déclencher une angoisse par ses
propos ;
- déclencher une angoisse négliger de soulager la
douleur malgré les plaintes..
- Modalités
d'intervention
- - Utiliser le vouvoiement d'office, à
moins d'avoir l'accord de la personne concernée pour le
tutoiement.
- - Respecter leur intimité, frapper
avant d'entrer et attendre la réponse.
- - Être tolérant face
à leur besoin de masturbation ou autre.
Principe de base : Respect humain.
- Abus d'autorité
- prendre les décisions à leur place ;
- mettre systématiquement une couche ou des bavettes
à tout le monde ;
- ne pas respecter le choix exprimé : être
installé auprès d'une personne élue
et/ou d'un lieu préféré
(fenêtre, fauteuil, chaise, etc.) ;
- lui dire qu'elle n'a plus " toute sa tête " ;
- les forcer à agir vite, à se presser ;
- programmer un isolement planifié ;
- les limiter à l'usage d'une seule pièce.
- Souvent le cas de personnes
présentant de cris répétitifs. On la
laisse dans sa chambre "coupée", isolée,
privée de toute stimulation...
- auditive autre que la voix des
soignants : les autres résidents, les familles, la vie
sonore, musicale, de l'établissement ;
-
visuelle autre que la blouse blanche des soignants et les murs de sa
propre chambre : les autres Résidents (forme des habits,
couleurs), la télévision, la
décoration des murs et de l'espace;, le mouvement des
personnes et du matériel mobile ;
-
olfactive autre que l'atmosphère de sa chambre, l'odeur des
soignants et son odeur personnelle : odeurs de la cuisine, des vases de
fleurs, des autres Résidents et de leurs familles, des
espaces de circulation, de l'extérieur ;
-
tactile autre que celle suscitée lors de soins
d'hygiène, de repas, de son propre lit et fauteuil : des
autres Résidents, des familles (accompagnées
parfois d'un enfant, d'un animal domestique) ;
-
proprioceptive autre que le lever du lit au fauteuil : marche,
équilibre.
- les changer de chambre sans les consulter ni les avertir ;
- les laisser dans la même chambre qu'une personne confuse ou
non acceptée ;
- les laisser dans la même chambre qu'une personne
présentant une escarre dont émane une odeur
nauséabonde.
- Modalités
d'intervention
- Remettre en
cause ses propres actes routiniers.
- S'interroger sur les besoins réels de la personne
âgée.
- Prendre en considération les réticences de
chacun.
Principe de base
: Respect humain. Individualisation des
soins.
- Assaut verbal, menace, chantage.
- provoquer la peur en menaçant d'isolement ;
- agresser verbalement, intimider, traite la personne comme un enfant.
Modalités d'intervention :
- Apprendre à maîtriser et à chercher
la cause de toute agressivité.
- Apprendre à distinguer les différents
rôles de notre vie familiale et professionnelle : les enfants
et encore plus les personnes âgées ne sont pas
"notre possession"
Principe de base
: Respect humain.
- Abus social
- caractérisé par le fait
d'ignorer la présence de la personne
âgée lors des soins, de la priver de toute action,
de tout rôle social, sous prétexte qu'elle est
vieille ;
- tout préjugé et comportement
social tendant à nier la dignité d'une personne
âgée, à l'exclure socialement et
à diminuer son estime de soi tel "l'âgisme"
(racisme anti vieux) et l'indifférence sociale : elle est
capable d'apprendre et d'évoluer.
- Modalités
d'intervention :
- Principe de base
: Respect humain.
- Violence par omission :
- ne pas tenir compte du vécu de la
personne
- ne pas tenir compte des habitudes vestimentaires
"pour gagner du temps"
- Modalités
d'intervention
- Nous
questionner sur nos modes d'intervention.
- Se sentir concernés personnellement si nous sommes
témoins d'une telle situation et réagir.
- Écouter le bénéficiaire, valider ses
propos, faire le tour d'un point d'interrogation soulevé par
une allusion de la personne âgée.
- Retrait temporaire de l'intervenant.
Principe de base
: Il ne peut y avoir une prise de
conscience s'il n'y a pas d'abord une dénonciation de la
situation. L'abus peut être la réaction
à une situation de déséquilibre.
Retirer
temporairement l'intervenant peut faciliter le retour
à l'équilibre antérieur.
- Facteur contribuant : inversion de
rôles (parent/enfant et intervenant
/aîné) doublée du renversement absolu
du rapport de forces.
- Modalités
d'intervention
- Prendre
conscience que c'est une situation que chacun peut vivre.
- En parler ouvertement.
- Demander éventuellement une nouvelle affectation.
- Respect de soi : admettre et respecter ses limites.
- Prendre conscience que c'est une situation que chacun peut vivre.
- En parler ouvertement.
- Demander éventuellement une nouvelle affectation.
Principe de base
:
la prise de conscience peut briser le cercle vicieux du ressentiment,
sentiments d'impuissance, culpabilité, honte, augmentation
du ressentiment, et ainsi de suite.
2° Forme de
violence : mauvais traitements matériels.
- Types
Vol d'argent, de chèques de pension, etc.
- Modalités
d'intervention
- S'assurer que
les biens de valeur soient en sécurité.
- Suggérer aux personnes âgées de
fermer à clé leur porte de chambre en leur
absence.
Principe de base
: Les biens mis à l'abri
évitent la convoitise des tiers
Escroquerie
- faire un usage
abusif de son argent ou de sa propriété
(réclamer l'héritage avant son
décès)
- vendre des biens fictifs.
-
Dénonciation de la situation
- Suggérer au médecin l'utilité de la
tutelle si besoin
Principe de base
: protection de la personne
âgée.
- Facteur contribuant :
présence omniprésente de la mort
- Modalités
d'intervention
- Allouer un
moment au membre du personnel affecté par le
décès du résidant pour se ressourcer.
Principe de base
: permettre à l'intervenant de
faire un travail de deuil normal. Briser l'autorenforcement de son
propre sentiment de déchéance : diminution du
stress.
- Oser identifier son angoisse face à sa propre mort.
- Revoir les objectifs gériatriques.
Principe
de base : il est question moins d'aider
à guérir que d'assister une vie parfois
végétative qui se prolonge au fil des mois au
rythme d'une progressive diminution
3°
Forme de violence : mauvais traitement physique
Types
Alimentation
inadéquate
- les
forcer à manger rapidement ;
- mauvaise installation ;
- acharnement sur la stricte observance
diététique.
- Modalités
d'intervention
- Inscrire au plan
de soin les habitudes alimentaires et en tenir compte en faisant les
menus.
Principe de base
: individualisation des soins.
- Réévaluer régulièrement
la nécessité d'une demande
systématique des régimes en purée.
Principe de base
: optimiser les conditions pour que la
personne âgée s'alimente bien.
- Respecter le rythme de chacun.
- Faire appel aux bénévoles si possible.
- Vérifier le confort.
Principe de base
: optimiser les conditions.
- Vérifier si la personne âgée a des
prothèses dentaires ; si elle les porte, en
vérifier la propreté.
- Offrir une aide au repas si nécesaire, en utilisant la
psture en écho et le toucher.
- Fermer les yeux sur les écarts inhabituels,
éviter la culpabilisation.
Principe de base : respect de la qualité de la vie
Surveillance,
soins médicaux, soins infirmiers non donnés
lorsque nécessaires :
-
Non respect de l'intimité lors des
soins du corps ;
- Négliger de soulager une douleur exprimée.
- Négliger ou refuser des soins de première
nécessité ;
- Ne pas répondre (volontairement ou non) aux besoins d'une
personne handicapée, compromettant ainsi sa santé
ou sa sécurité ;
- Manque d'écoute et d'attention
- Interventions basées exclusivement sur un
modèle médical (surmédication et
médicalisation des soins)
Violences
à l'image de soi
-
Infliger sciemment ou non des souffrances corporelles ou interdire
l'accés à des soins de qualité pour...
gagner du temps
- Infliger sciemment ou non des souffrances psychologiques à
la personne âgée et à sa famille. Les
mots peuvent causer des maux.
- Modalités
d'intervention
- Revoir nos
objectifs de soins, et ce, régulièrement pour
tous les résidents.
Principe de base
: respect humain.
- Discuter en équipe du plan de soins de chacun des
résidents.
Principe de base
: la participation de chaque membre de
l'équipe est un enrichissement et amène une
meilleure compréhension des objectifs de soins.
Ligotement
à un lit, à une chaise
Six fausses raisons pour tenter de
justifier les contraintes :
- les moyens de contention assurent la
sécurité des résidents.
Faux : des études
révèlent en fait qu'ils engendrent des dommages
physiques et psychologiques et qu'ils peuvent même
entraîner la mort.
- il n'existe rien pour remplacer les moyens de
contention
Faux :
des solutions de remplacement la plus recommandable est d'agir sur
l'environnement plutôt que sur la personne.
- la contention n'est employée qu'en
dernier ressort.
Faux :
cela est contredit par le nombre élevé de cas
où l'on utilise des moyens de contrainte.
- on est
obligé d'employer ces moyens de contention parce qu'on
manque de personnel.
Faux :
des études montrent que les patients ayant des contraintes
exigent plus d'heures de soins, et non pas moins.
- il arrive que
les patients ne trouvent rien à redire au fait qu'on les
attache
Faux :
ceci est souvent le signe d'une mauvaise évaluation de la
part des professionnels ou de pressions venant de la famille.
- l'emploi de dispositifs de contention met les
soignants et l'hôpital à l'abri des poursuites
judiciaires.
Faux :
les affaires judiciaires concernent au contraire les cas de contentions
abusives.
- Modalités
d'intervention
-
Éviter le "ligotement" systématique au cas ou ,
- Prendre le temps d'évaluer la personne
concernée et le risque potentiel d'une chute.
- Réévaluer régulièrement
la situation,
Principe de base
: Une personne âgée
confuse ou agitée une journée, peut
être très bien le lendemain. Respect humain.
Blessures
infligées délibérément.
-
Gifle, pincement, tape, ongles longs, bagues
- Bousculades, rudoiements
- Une douleur physique, une blessure
- Une douleur engendrée par le port d'un vêtement
serré.
- Modalités
d'intervention
-
Nous questionner sur nos modes d'intervention.
- Retrait temporaire, ou selon la situation, définitif de
l'intervenant.
Principe de base
: Protection de la
personne. Retirer temporairement l'intervenant
peut permettre à ce dernier un retour à
l'équilibre.
Assaut grave,
viol, meurtre
Modalités
d'intervention
-
Dénonciation de la situation et retrait définitif
de l'intervenant.
- Faire connaître aux personnes âgées
les formes de recours existantes.
- Faire rapport aux autorités policières.
Principe de base
: protection de la personne
Facteur contribuant
: soignant
mal préparé ou qui travaille à
contre-coeur
- Soignant mal préparé
- Modalités
d'intervention
- Prendre
conscience de sa responsabilité personnelle face
à l'encadrement des nouveaux employés.
- Réviser le programme d'orientation au sein de
l'équipe.
- Prolonger la période d'orientation au besoin.
Principe de base
: Un intervenant bien
préparé à sa tâche aura une
meilleure intégration et une plus grande
résistance au stress.
- Soignant qui travaille à contre-coeur
auprès des personnes âgées.
4° Forme de
violence : la violation des droits
Types
Violation du droit à la liberté
- empêcher une personne
âgée d'exercer un contrôle normal sur sa
vie ;
- non respect du rythme de la personne âgée ;
- non respect des droits et des besoins ;
- manque d'écoute et d'attention.
- Modalités
d'intervention : décrypter les signes,
messages d'une violation des droits à la liberté
dans les attitudes et comportements de la personne
âgée.
- La personne
âgée dans son environnement ...
- pleure fréquemment
- apparaît négligée dans son apparence
- vit en réclusion évidente
- La personne
âgée dans son expression ...
- apparaît effrayée, soupçonneuse
- menace de se suicider ou souhaite mourir
- dit qu'on la brutalise, qu'on la maltraite
- est incapable d'expliquer ses marques corporelles
- à l'air calme à l'excès, somnolente
Médicaments ou prothèses non fournis.
- mise en place et entretien quotidien des dentiers, etc.
Obligation de consommer des médicaments dans un but
non thérapeutique
- faire des essais pour un laboratoire avant la mise sur le
marché du médicament.
- Modalités
d'intervention
-
Informer les personnes âgées des effets de leurs
médicaments, de leur droit de les accepter ou de les
refuser. La prise de conscience apporte une saine discussion entre
intervenants et résidents.
- Valider régulièrement l'usage des
médicaments.
Principe de base
: pour éviter la consommation
excessive et/ou continue de médicaments non efficaces ou qui
n'ont plus leur raison d'être.
5° Forme de violence : mauvaises conditions de l'environnement
Types
Chauffage
inadéquat.
Interdiction
de personnaliser l'environnement.
-
Suppression ou déplacement de ses objets personnels sans son
consentement ;
- Espace mal adapté aux conditions particulières
(fauteuil roulant) ;
- Lit trop haut ;
- Changement de chambre imposé sans consultation ni
préavis ;
- Négation des besoins de la personne : du
fait du pouvoir que donne le port de la blouse blanche et en fonction
de nos idées reçues, persuader la personne que ce
qu'elle fait lui est néfaste
- Mixité dans une même chambre ;
- Absence de lieu pour recevoir en privé
Modalités d'intervention
- Se
questionner sur la politique en place et apporter des suggestions de
changement.
Principe de base
:
Promotion de la qualité de la vie.
- Facteur
contribuant : les différentes sources
de stress (travail et relations)
Reliées à la tâche de l'intervenant :
- ambiguïté
de rôle, manque de récompenses et/ou de conditions
positives, surcharge de travail, horaires difficiles, manque
d'autonomie et de contrôle sur les décisions
concernant la charge et le déroulement du travail.
Reliées à la
relation résidents/intervenants
- maternage (aide qui accroît
la dépendance au soignant)
6° Forme de violence : mauvaises organisation des soins et/ou
des services prestataires.
- Types
- Mauvaise qualité de la nourriture
(provenance ou utilisation) ;
- Réglement
régissant les sorties : avec l'obligation pour les familles
de signer une autorisation ce qui inflige angoisse,
inquiétude.
- Réglement régissant les heures de lever, de
coucher et de sortie : le lever doit être planifié
en fonction du sommeil des habitudes et de la pathologie du client. ;
le coucher doit avoir lieu en fonction des mêmes conditions. Relevons que la prescription de
somnifères est imposée aux personnes ne pouvant
s'exprimer, alors que celles qui verbalisent sont capables d'expliquer
leurs besoins et d'opposer leur refus.
- Absence d'intimité lors des soins intimes ;
- Longue attente avant de recevoir les soins essentiels ;
- Modèle d'intervention médicale non
adapté (surmédication et
surmédicalisation des soins)
- Absence de ressources permettant aux personnes
âgées de développer leur autonomie
- Laisser une personne au lit toute une journée par le fait
qu'il s'agit d'un dimanche ou jour férié ;
- Rester dans un système de routines au lieu de proposer des
activités d'éveil;
- Absence de service de loisirs : repas pris à
l'extérieur, jardinage, danse.
La personne
âgée
victime d'autres
personnes
âgées
- Les soignants
intervenant auprès de
ces personnes âgées handicapées
physiquement et
psychiquement sont quant à eux remis en cause dans leur
pouvoir de guérir et expriment parfois un certain
désarroi face aux difficultés ressenties devant
une
personne âgée apparaissant comme dangereuse.
- L'AGITATION,
L'AGRESSIVITÉ, LA DANGEROSITÉ
- Il est
nécessaire avant d'envisager la notion de
dangerosité de la distinguer de l'agitation, de
l'agressivité qui ne sont pas obligatoirement synonymes de
danger ou de violence.
- L'agitation est une
perturbation du comportement moteur, avec une gesticulation plus ou
moins importante. plusieurs degrés sont possibles avec au
maximum des mouvements qui ne sont plus coordonnés.
- L'agitation
est
un symptôme d'alarme qui renvoie à de nombreuses
étiologies.
Elle implique une recherche attentive des
causes, fréquemment organiques.
Mais elle peut
être également l'expression d'une
anxiété ou de l'incapacité
à conduire un comportement adapté à
une situation difficile.
L'agitation n'est pas
synonyme de violence. Elle est à différencier
également de l'agressivité. Il faut parfois la
respecter comme révélateur d'un malaise psychique
ou physique. Cependant, elle peut avoir un impact sur la relation, sur
l'entourage, si elle est vécue comme une menace, et faire
craindre un passage à l'acte de nature dangereuse. Le danger
résulterait alors dans ce dernier cas d'une
méconnaissance d'une cause identifiable et
peut-être curable.
- L'agressivité est «l'instinct de combat de
l'animal et de l'homme, dirigé contre son propre
congénère» Conrad Lorentz.
- L'agressivité
est présente à toutes les étapes du
développement la personne. Chez le petit enfant
où la destruction des objets investis présente
comme une règle absolue, chez l'adolescent où la
prévalence des conduites antisociales et agressives
associées ou non à un contexte crise-rupture est
majoritairement la règle, et bien sûr chez
l'adulte dans ses divers aspects inter-individuels, familiaux ou
sociaux.
- Dans la
société humaine, des règles et des
tabous ont permis de développer des
phénomènes d'inhibition de ces actions de combat.
Chez l'homme,
l'agressivité peut résulter d'une contradiction
interne telle que :
- la non
satisfaction des besoins,
- l'existence
d'un obstacle matériel ou humain à la
réalisation d'un désir.
- L'agressivité
entre dans le domaine de l'interactivité, celui qui agresse
a souvent ressenti une menace pour son intégrité
personnelle.
- Elle peut se
manifester sous des formes très diverses :
- par des
paroles, des attitudes, des gestes,
- l'indifférence,
l'irritabilité, l'ironie,
- des
déchaînements verbaux ou gestuels.
- Elle peut avoir
des équivalents tels que l'opposition, le refus de
nourriture, le gâtisme, les automutilations. les
toxicomanies, etc. et s'intégrer dans de nombreux tableaux
psychiatriques.
- Dans
l'institution, l'agressivité peut être
considérée comme une réaction
physiologique de la personne âgée
confrontée à un milieu qu'elle ressent comme
hostile, la soumettant à de nombreuses contraintes et
frustrations. Paradoxalement cette réaction est parfois
réprimée. Or, ce qui devrait inquiéter
davantage les soignants c'est l'acceptation passive de cette vie
institutionnelle.
Le danger résulte d'une incompréhension du sens
de ce comportement, pouvant aboutir à un retournement contre
le sujet âgé lui-même de cette
agressivité sous la forme du suicide, du syndrome de
glissement, de la passivité.
- Spécificité
de ce type de conduite chez le sujet âgé.
- L'agressivité
reflète davantage l'expression d'un système de
fonctionnement mental habituellement réactionnel ou
défensif, que celle d'un simple comportement utile.
Diminué tant au niveau de ses capacités motrices
qu'intellectuelles ou sensorielles, la personne
âgée n'a le plus souvent d'autre alternative (en
réponse à l'hostilité de l'entourage)
que d'exprimer sur le mode de l'agression un dernier sursaut de
prestance passant par son corps en faillite. Il s'agit d'un type de
communication particulier.
- Certaines
agressivités semblent paradoxalement respectables
témoignant le plus souvent de réactions
adaptatives souhaitables situant le vieillard dans d'autres
perspectives dynamiques que celle de régression cognitive ou
du glissement et, par là-même, de bien meilleur
pronostic.
- L'entourage
quant à lui, objet de l'agressivité,
réagit le plus souvent en excluant, isolant ce dont il a
peur sans en savoir la raison, la qualification démentielle
permettant habituellement une évacuation plus
aisée de la culpabilité. Ainsi le vieillard se
trouve t-il parfois contraint devant cette dilution de l'entourage,
à retourner son agressivité envers
lui-même de manière brutale, ou plus insidieuse
mais tout aussi redoutable (refus alimentaire). L'existence d'une
dimension agressive aboutit assez rapidement par le biais de
l'érosion de la tolérance de l'entourage ou des
soignants, à une demande pressante de prise en charge
médicamenteuse.
- La
dangerosité.
- Au sens large un
état dangereux peut être défini comme
tout ce qui menace ou compromet l'existence d'une personne ou d'une
chose. Selon cette approche, on peut donc bien différencier
l'agitation et l'agressivité de la dangerosité
dans la mesure où elles n'auront pas forcément de
conséquence sur l'existence ou la
sûreté de l'environnement de la personne.
- La
dangerosité est un phénomène
dynamique, interactif qui nécessite la réunion
d'une condition déclenchante ou favorisante pour
l'éclosion d'un passage à l'acte et l'apparition
en fonction des règles du milieu, d'une infraction et d'une
victime.
- LES SITUATIONS
RENCONTRÉES
- La personne
âgée victime d'autres personnes
âgées
- Le meurtre du
résidant par d'autres résidents, bien
qu'exceptionnel, peut se présenter.
- À
côté de ces cas extrêmes et dramatiques,
il existe un grand nombre de passages à l'acte dangereux
entre personnes âgées défendant leur
territoire, à l'origine de bousculades, de coups de canne
ayant pour conséquences des traumatismes divers et quelques
points de suture.
- La personne
âgée victime de ses propres passages à
l'acte dangereux
- Les fugues ou
des conduites d'errance où le sujet âgé
détérioré intellectuellement va sortir
de l'établissement pour errer. Ceci pourra être
à l'origine d'une mobilisation d'énergie souvent
important pour sa recherche par l'équipe soignante,
elle-même victime.
- Le suicide peut
prendre une forme classique, mais le plus souvent, c'est un
équivalent suicidaire dans le cas du syndrome de glissement,
de la passivité active où la personne
âgée est victime de son désir plus ou
moins ambivalent de mourir.
- Passage
à l'acte où l'entourage soignant est la victime
- Des agressions
verbales ou gestuelles à la résistance aux soins
de l'infirmière. de l'aide-soignante et jusqu'à
l'agression à connotation sexuelle.
- Entrave aux
soins des autres malades
- C'est une
personne âgée qui va arracher des perfusions, des
cathéters, etc.
- LE
RÔLE DU FONCTIONNEMENT INSTITUTIONNEL
- Des situations
sociologiques «favorisantes» sont parfois
créées par le fonctionnement de l'institution.
- La
prévention devra s'appuyer sur une approche
psychogériatrique des troubles psycho-comportementaux
associée obligatoirement à une sensibilisation et
une formation du personnel soignant.
- Dans certains cas,
on aboutira au diagnostic «d'institution
pathogène», du fait de ses règles de
fonctionnement ; d'une «cohabitation» de malades
âgés trop différents, engageant
à une séparation et à un accueil plus
spécialisé de malades présentant un
handicap psychique importante.
- Tenter
d'étudier la dangerosité liée
à des troubles du comportement confronte à la
complexité de cette notion. En pratique, l'institution dans
tous les cas doit rapidement trouver une réponse
adaptée tant à la souffrance du sujet
âgé qu'à l'équilibre de son
propre fonctionnement institutionnel. Au-delà de cette
réponse urgente, une réflexion sur la
genèse de cette dangerosité devient une
opportunité pour une meilleure connaissance des
règles de fonctionnement de l'institution ; pour
dégager une approche préventive du passage
à l'acte qui devra s'appliquer tant au niveau des facteurs
individuels qu'au niveau des facteurs situationnels plus complexes
puisqu'ils impliquent la thérapeutique du milieu.
- La notion de
dangerosité est révélatrice de bien
des préoccupations posant le problème des
relations entre la personne, la maladie, l'institution, la
société. Si
celle-ci favorise une «image de soi»
négative de la personne âgée, elle
crée les conditions pour qu'elle soit plus
dépressive, septique, méfiante, à
l'hostilité à autrui exacerbée.
- AU POINT DE VUE
JURIDIQUE
- Les crimes et
délits des déments orientent vers une
hospitalisation psychiatrique plutôt que vers les tribunaux.
- La
«victimologie» a permis de mieux
connaître les interactions et la dynamique qui peuvent
exister entre la victime et son agresseur.
- La victime peut
être classé en catégories :
- l'innocence
intégrale
- la victime
complaisante,
- la victime
provocatrice,
- la victime
coupable.
CONCLUSION
- «Plus la
gériatrie gagnera en
«efficacité», plus la
dépendance d'origine physique sera limitée et
plus les personnes âgées resteront au domicile. Il
est donc tout à fait certain qu'aucune institution ne peut
plus ignorer l'infirmité mentale, ni la rejeter, sous peine
de disparaître. Cela implique que l'institution s'en donne
(ou en reçoive) les moyens. Ces moyens ne sont pas que des
emplois et de l'argent, revendications certes tout à fait
légitimes. Ces
moyens sont un projet de soins, un projet de vie, un projet
médical concernant les déments, une
évaluation régulière de
l'activité de soins et de la qualité.
Les prisons
à déments doivent disparaître. Les
maisons de retraite pour soins à la petite semaine, sans
équipe, sans suivi sans projet, sont
déjà difficiles à gérer
pour assurer une prise en charge des personnes
âgées lucides et valides. Elles sont trop souvent
mal préparées à garder ou à
accueillir les ggances d'origine psychique.
La présence
de déments donne un autre rôle à
l'institution. Ce n'est plus une hôtellerie, avec une
domesticité autour des personnes charmantes ou
acariâtres qui ont renoncé à vivre
seules. C'est une institution plus médicale que sociale,
où le personnel, même hôtelier, a, de
fait, un rôle de soignant. Dans le ridicule leiv motiv sur
l'opposition du médical et du social, c'est surtout le
social qui est à médicaliser.
Les personnes
âgées sont
«placées» d'abord parce qu'elles ont un
pathologie cérébrale organique ou une pathologie
psychiatrique» (Pr Moulias, Ivry)
- Nous avons
attiré l'attention sur la notion « d'institution
pathogène », pour laquelle l'audit d'une personne
extérieure peut aider à prendre conscience d'un
«dysfonctionnement», le plus souvent secondaire à un
manque de formation de l'approche psychogériatrique des
troubles psycho-comportementaux, « dysfonctionnement
d'habitude ».
Pour les soignants aussi, « La mort la plus sûre,
c'est la routine » Albert
Camus
- L'ennemi de la violence
c'est la formation des soignants dont il faut transformer les aptitudes
en compétences afin de développer le respect
absolu de la vie et de la dignité de la personne
âgée : le
savoir libère et rend responsable.
Responsable pour agir, dans l'équilibre constamment
recherché entre la fermeté et la tendresse : sans fermeté la tendresse devient
mollesse, sans tendresse la fermeté devient violence.
- Sites
internet à voir
-
-
- RIFVEL, Le Réseau
Internet Francophone, Vieillir en Liberté.
-
Le
Réseau RIFVEL est un réseau de partenaires en
France, en Belgique, au Québec et en Suisse regroupant des
associations et des organismes privés et publics qui ont
pour mission la concertation des ressources pour une offre de services
plus ajustée au signalement et à la
prévention des abus à l'égard des
aînés.
- Bibliographie
- -
Couture M., Beauvais D. , Violence aux personnes
âgées, Nursing Québec, vol 7,
n°2, 1987.
- -
Fagherazzi-Pagel H., Mourir en long séjour, P.U. de Nancy,
1993, 248 p.
- -
Hugonot R., Violence contre les vieux, ÉRÉS,
Toulouse, 1990, 144 p.
- Hugonot R., La
vieillesse maltraitée, Dunod, Paris, 1998, 236 p.
- Personne M., La désorientation sociale des personnes
âgées, Erès, 1996.
- -
Ploton L., La personne âgée, Chronique sociale,
Lyon, 1990, 244 p.