- « Le cerveau, continent nouveau : l'expression a été adoptée par les organisateurs de l'Exposition "La Fabrique de la Pensée", à la Cité des Sciences et de l'Industrie, à Paris, en 1989. En deux ou trois décennies, les progrès réalisés par les neurosciences ont été considérables, grâce aux technologies nouvelles d'exploration cérébrale.
Il s'agit d'une véritable révolution qui a ou devrait avoir des effets dans tous les domaines de notre vie : hygiène, santé, développement de l'enfant, orientation du jeune adulte, apprentissage, mémoire. Pour les neurobiologistes, le XXI° siècle sera le siècle du cerveau.» Hélène Trocmé Fabre.- « Ce que nous croyons être les limites de notre cerveau, ne sont en fait que celles de notre formation et de notre utilisation des possibilités cérébrales. Nous n'utilisons que 10 % des possibilités offertes par les 10 à 15 milliards de neurones. » Henry Laborit
- « L'hémisphère gauche est responsable de ce que nous disons, le droit de comment nous le disons. » E. Ross
- « Les talents sont un mélange d'inné et d'acquis : sur le terreau de l'inné pousse l'acquis s'il est semé. Dans tout processus de croissance et de développement humain, les talents vont se développer ou s'étioler, en fonction de l'utilisation qui en sera faiteÉ ou que le milieu permettra de faire. Le développement consiste à conjuguer les talents engrangés au fil des jour de la vie, pour aller vers une nouvelle compétence, "quitter ce que l'on est pour aller vers ce qu'on va devenir".
- Si on ne change pas, l'expérience ne s'accumule pas, elle se périme. » Lucien Mias
- « Le cortex préfrontal fait le point sur la situation ; le corps amygdaloïde décide ensuite de la stratégie et met en oeuvre la riposte dont l'hypothalamus dirige l'exécution et évalue la réalisation. » Jean Didier Vincent
- « Il faut que l'imagination prenne trop pour que la pensée ait assez. Il faut que la volonté imagine trop pour réaliser assez.» Gaston Bachelard
- « La vie est un processus qui ne se borne pas à enregistrer le passé, mais qui se tourne aussi vers l'avenir. » Vivre et non pas être vécu. Accepter le changement. S'inventer. Être, c'est être en train d'être.» François Jacob
- « Apprendre c'est bifurquer ailleurs. » Michel Serres
- « Nous avons dans notre cerveau "un excès de main d'oeuvre" (cent milliards de neurones) que nous laissons au chômage, en jachère et qui au fil des jours deviennent des SDF (synapses sans domiciliation fixe) irrécupérables »
- « Pour créer, il faut un espace de liberté où hasard et nécessité se rencontrent et se fertilisent.» Hubert Reeves
- « C'est la diversité, et non l'efficacité, qui est la condition sine qua non d'une vie humaine riche et créatrice. » René Dubos
- « Je ne suis quand même pas assez insensé pour être tout à fait assuré de mes certitudes.» Jean Rostand
- « L'imagination a ses limites, c'est la réalité qui est inépuisable: on n'en a jamais fini avec un souvenir. » Jean Rostand
- « La solitude est toujours accompagnée de folie.» Marguerite Duras
- « Nous devrions garder la couleur de la vie, mais ne jamais nous souvenir des détails. Les détails sont toujours vulgaires. » Oscar Wilde
- « Il est dans la nature humaine de poursuivre toujours les choses qui s'évanouissent et de les apprécier à leur valeur dès qu'elles sont sur le point de disparaître. » G.K. Chesterton
- « La lecture est un acte d'identification: si nous comprenons ce que nous lisons, c'est que les sentiments exprimés sont déjà en nous. Autrement, le livre nous tombe des mains. » Madeleine Chapsal
- « Lire donne l'occasion d'aménager très tôt sa solitude intérieure. Elle devient alors source de plaisir, de bonheur, de richesse, au lieu d'être vécue comme un cachot, un malheur, une pénitence. Aucun autre instrument éducatif, télévision, conférences, jeux, ne saurait la remplacer, car il n'y a que la lecture où l'on soit seul. Un enfant sachant tirer parti de sa solitude s'accommodera de tout. » Madeleine Chapsal
- « L'écriture est comme la marche à pied : moins on y pense, meilleur c'est ! » Madeleine Chapsal
- « Nous pouvons ajouter à nos connaissances, nous ne pouvons rien en retrancher.» Arthur Koestler
- « L'acte de la découverte a un aspect disruptif et un aspect constructif. Il faut qu'il brise les structures de l'organisation mentale afin d'agencer une synthèse nouvelle. » Arthur Koestler
- « Découvrir c'est bien souvent dévoiler quelque chose qui a toujours été là, mais que l'habitude cachait à nos regards. » Arthur Koestler
- « Observer attentivement, c'est se rappeler distinctement. » Edgar Allan Poe
- « Rien ne tue plus sûrement la pensée, la créativité, le rêve, la lucidité ou le délire que le travail intensif, l'efficience, l'amour frénétique du gain, la course au profit et aux boulots profitables. » J. Sternberg
- « [...] l'intelligence n'est pas suicidaire. Elle est comme Dieu. Et Dieu peut tout. Sauf se suicider. » Louis Pauwels
- « Aucun homme ne peut rien vous révéler sinon ce qui repose déjà à demi endormi dans l'aube de votre connaissanceÉ» Khalil Gibran
- «Penser, c'est dire non.» Alain
- « L'habit d'un arlequin n'est pas plus varié dans ses nuances que l'esprit humain ne l'est dans ses folies. » Gustave Flaubert
- « La vraie famille de l'Homme, ce sont ses idées, et la matière et l'énergie qui leur servent de support et les transportent, ce sont les systèmes nerveux de tous les hommes qui à travers les âges se trouveront "informés" par elles. Alors, notre chair peut bien mourir, l'information demeure, véhiculée par la chair de ceux qui l'ont accueillie et la transmettent en l'enrichissant, de génération en génération. » Henri Laborit
- « L'Homme est un être désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. » Henri Laborit
- « La lucidité est le lieu de rencontre de la conscience et de la sensualité. » Norman Mailer
- « À l'endroit où les fleuves se jettent dans la mer il se forme une barre difficile à franchir et de grands remous écumeux où dansent les épaves. Entre la nuit du dehors et la lumière de la lampe, les souvenirs refluaient de l'obscurité, se heurtaient à la clarté et, tantôt immergés, tantôt apparents, montraient leurs ventres blancs et leurs dos argentés. » Boris Vian
- « Pour créer, il faut un espace de liberté où hasard et nécessité se rencontrent et se fertilisent. » Hubert Reeves
- « L'imbrication du physique et du spirituel, du physiologique et du psychologique, leur réconciliation dans l'acceptation de leurs spécificités respectives comme de leurs interactions commencent à faire apparaître un concept qui se révélera riche de bien des promesses : le concept d'interdépendance, le raisonnement en termes de lien et non d'opposition, le ceci et le cela et non le ceci ou le cela qui rejette, oppose, exclut. » Les Prix Nobel, 1989
- « Système de référence (ou système de valeurs) : il est constitué de nos croyances, nos échelles de valeurs sur lesquelles nous élaborons nos points de vue, et à partir desquelles nous prenons nos décisions. Nos valeurs sont souvent "héritées", culturelles. Elles oeuvrent dans notre inconscient. Par exemple, en naissant en Occident, nous héritons de la vision binaire du "ou bien... ou bien", de la causalité toute puissante "si c'est... alors...", de la rage de conclure et de résoudre ; d'une méfiance ancestrale vis-à-vis des émotions ; d'une confiance inébranlable dans la raison et l'intellect ; d'une saturation de logique identitaire ; d'une gestion linéaire et arithmétique du temps, etc. Or d'autres voies sont possibles en particulier celle de la pensée synergétique qui indique comment réconcilier et faire coopérer nos différentes richesses pour le bénéfice de l'individu ET du groupe.» Hélène Trocmé Fabre.
- « Finalités : elles sont liées à notre système de valeurs. Elles sont nos réponses à la question "au nom de quoi ?" nous agissons, nous disons, nous enseignons, nous apprenons comme nous le faisons... Quand on travaille en groupe, il vaut la peine de se poser à temps la question fondamentale "au nom de quoi ?", car elle permet à chacun de clarifier ce qui est à la base de son engagement et de son investissement. Non seulement cette question est "décapante"... mais elle nous permet de réaliser de grandes économies de temps, d'énergie et d'espérance, et, par conséquent, elle nous permet d'aller investir ailleurs ou d'attendre, dans la durée, d'autres rencontres. » Hélène Trocmé Fabre.
- « L'autonomie, elle n'est ni individualisme, ni indépendance, ni indifférence, ni désordre, ni marginalitéÉ avec lesquelles elle est souvent confondue.
Rappelons l'éthymologie : auto (soi) + nomos (loi) = gestion de soi, dans nos relations avec notre environnement et avec nous-mêmes ce qui suppose la capacité de gérer nos propres actions dans notre durée et dans notre espace ; de nous auto-positionner ; de nous auto-évaluer ; d'être responsable du sens que nous donnons au réel.» Hélène Trocmé Fabre.- « Potentialisation et actualisation : deux mots inséparables car ils représentent la polarité dans laquelle nous sommes en permanence. Notre nature d'être vivant nous place à la fois dans un constant devenir (avoir à être) et dans la nécessité d'être, de "réaliser" concrètement nos ressources , c'est à dire nos capacités à apprendre, à agir, à innover et créer, à échanger, à comprendre, à communiquer.» Hélène Trocmé Fabre.
- « Intégrer : c'est le refus de l'enfermement dans un sens unique. C'est le voyage, l'itinérance. C'est aller à la rencontre de la perfectibilité (et non de la perfection). C'est non pas l'absorption d'un contenu mais un nouveau rapport aux choses. C'est être en rupture définitive avec les limites de la logique du fini. "C'est être à l'écoute de l'occasion" (Jankélévitch) » Hélène Trocmé Fabre.
- « Choisir, donc décider : la décision nécessite volonté + sélection. Pour prendre une décision, nous avons besoin de nous approprier notre projet, et non celui d'un autre.Prendre une décision implique de se mettre en relation avec son propre contexte et d'être en relation paisible et raisonnée avec son système de référence, c'est-à-dire être capable de se poser la question "au nom de quoi ?". Il s'agit d'ouvrir sur le temps d'être : on ne peut décider si on n'a pas créé du sens auparavant » Hélène Trocmé Fabre.
- « Sciences cognitives : l'expression "science cognitive" a été forgée définitivement au début des années 1970. Aujourd'hui, on emploie un pluriel pour désigner la tentative faite par plusieurs disciplines pour apporter des réponses à des questions anciennes, en particulier sur la nature des connaissances, leur acquisition, leur conservation, leur utilisation, leurs composantes, leur développement.
Les sciences cognitives se placent "entre" la biologie et la neurologie d'une part, la psychologie et la sociologie d'autre part. » Hélène Trocmé Fabre. « Choix cognitifs prématurés : ce sont des choix qui ne sont pas les nôtres. En général, nous adoptons les choix, les décisions, les modèles de quelqu'un d'autre. C'est plus facile, mais "ça ne nourrit pas"... il en faut toujours plus ! Cette attitude est le propre d'un esprit passif, par opposition à l'esprit actif. Les exemples de ces "choix prématurés" foisonnent et leurs effets sont consternants : par exemple la force des dictons (sur les femmes, les hommes, la vieillesse...), auxquels même les intéressés croient : en y croyant, ils se détruisent. Les choix cognitifs prématurés sont le règne du "prêt à parler" et d'une compréhension faite d'hypothèses.» Hélène Trocmé Fabre.éditique : Mias Lucien - mai 2000