Retour
Évaluation
de
l'équilibre statique
et
dynamique lors de
la marche
6 pages (texte - évaluation de l'équilibre)
1 page (tableau - épreuve de Tinetti)
- L'homme debout au repos n'est jamais parfaitement
immobile. Il oscille en permanence suivant des rythmes
particuliers et complexes, dont l'amplitude et la fréquence
rendent compte du fonctionnement des différents
systèmes sensori-moteurs qui placent et maintiennent le
centre de gravité à l'intérieur du
polygone de sustentation. L'équilibre orthostatique humain
peut donc se définir comme un équilibre stable,
mobile et soumis à une régulation constante.
- Cet équilibre est la résultante
finalisée de la perception et de l'intégration
des informations en provenance des trois grands systèmes
sensori-moteurs : système vestibulaire,
système oculo-sensori-moteur et système
proprioceptif (proprioception cervicale en particulier,
extracervicale ou encore extéroception, notamment au niveau
des pieds).
- Le maintien de la posture (qui définit
l'équilibre) fait donc appel à des
mécanismes complexes de régulation, mettant en
jeu de multiples structures centrales (cortex
cérébral, noyaux vestibulaires, formation
réticulée...). Ces structures centrales et les
systèmes sensori-moteurs se contrôlent
mutuellement, l'ensemble constituant un modèle de
régulation asservie.
- En position debout, deux stratégies
posturales réflexes peuvent se
succéder :
- tant que l'axe corporel varie de moins de 4
degrés par rapport à la verticale, les
ajustements posturaux sont sous la dépendance d'un
contrôle continu, automatique et inconscient : ils sont
toniques (réflexes myostatiques) et anticipés
(apparaissant avant même le début de la
perturbation posturale),
- au-delà de 4 degrés apparaissent
des réflexes d'équilibration dynamique
(réactions de balancement, de déplacement ou de
pas).
- Ces deux stratégies correspondent,
schématiquement, aux deux formes classiques
d'équilibration : l'équilibre statique et
l'équilibre dynamique.
- Commencez par le test
de Romberg, de Fukuda et
la station unipodale
- Le test classique de Romberg
évalue l'équilibre debout, pieds joints, yeux
ouverts puis yeux fermés, pendant 30 secondes.
- Le test de Fukuda étudie les
déviations et les déplacements
réalisés par le patient lors d'une
épreuve de piétinement aveugle.
- La Station unipodale : demander
à la personne d'essayer de rester au moins cinq secondes sur
une seule jambe. La personne peut choisir la jambe qu'elle veut et peut
garder les yeux ouverts.
- les personnes qui
ne sont pas capables de tenir 5 secondes sur une seule jambe
présentent un risque de chute plus
élevé.
- Puis faire un test
simple "Get
up and go test"
- "Get up and go test"
évalue les transferts assis, debout, la marche et les
changements de directions du patient. Cette épreuve a
été validée par comparaison des
résultats avec ceux d'une étude posturographique
de l'équilibre statique réalisée sur
plate-forme dynamométrique.
- Le test : le sujet assis
confortablement sur un siège avec accoudoirs,
placé à trois mètres d'un mur est
invité
- à se lever,
- à rester
debout quelques instants,
- à marcher
jusqu'au mur,
- à faire
demi-tour sans toucher le mur,
- à revenir
jusqu'à son siège, à en faire le tour
et
- à s'y
asseoir de nouveau.
- Les résultats
sont exprimés en fonction d'une échelle
côtée de 1 à 5.
- COTATION
:
- 1 aucune
instabilité
- 2
très légèrement anormal (lenteur
exécution)
- 3
moyennement anormal (hésitation, mouvement compensateur des
membres supérieurs et du tronc)
- 4 anormal
(le patient trébuche)
- 5
très anormal (risque permanent de chute).
- Un score
supérieur ou égal à 3 à
chaque question traduit un risque important de chute et doit alerter la
vigilance des soignants.
- Test plus
élaboré...
l'épreuve de Tinetti
- Elle est un peu plus
longue, mais plus précise que le "Get up and Go test".
- Ce test analyse
l'équilibre au cours de diverses situations de la vie
quotidienne, ne nécessite pas d'expérience
particulière de l'examinateur ni de matériel
spécifique.
- Il a
été validé par rapport à
des épreuves de posturographie et présente une
sensibilité et une fiabilité satisfaisantes.
- Différentes
études ont pu montrer que les personnes qui
présentent des anomalies au test de Tinetti ont en
général un risque de chutes plus
élevé.
éditique
: Mias
Lucien - 21/10/99
Retour