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Les notions de proxémie et d'unités de communication qu'enseignent les sciences humaines sont à connaître car elles nous amènent à revoir nos habitudes : la frontière physique de notre corps, la peau, n'est pas notre limite par rapport au monde environnant ; notre perception de l'espace est dynamique parce qu'elle est liée à l'action qu'on peut accomplir dans un espace donné. (développé dans les "bulles d'espace" des Fondamentaux)
Rappelons que le jeu des distances s'observe de façon évidente dans le règne animal distance de fuite, d'attaque, ou distance critique dont sait si bien jouer le dompteur face aux fauves. À l'intérieur d'une même espèce vivant en groupe, on observe une distance personnelle, sorte de bulle invisible entourant chaque individu (un bon exemple en est le banc de poissons).
L'espacement est donc la régularisation la plus simple et la plus primitive de l'agressivité. Mais, tout aussi bien, s'observe une distance au-delà de laquelle l'animal s'éloignant du groupe développe des comportements d'anxiété : il doit être ni trop près ni trop loin...
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Pour des personnes lucides c'est la bonne distance pour «mélanger» ses sentiments, ses impressions : communiquer «de bulle à bulle».
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Pour des personnes démentes il nous semble important de prévoir une largeur de 1 m (distance personnelle) afin de bien séparer les zones d'interférence des «bulles intimes», cause d'éventuels conflits chez des malades présentant des comportements perturbateurs. Parfois des tables individuelles. |
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Pour des personnes lucides c'est la distance qui permet de n'être pas obligé de se retourner complètement pour dialoguer avec le voisin de table, de le servir d'un plat central. |
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Pour des personnes démentes il nous semble nécessaire de prévoir une longueur de 1,40 m afin d'éviter les effets d'éventuels comportements agressifs ; d'avoir un espace intermédiaire de 40 cm entre deux sièges permettant à un intervenant (famille ou soignant) de s'asseoir pour l'aide à l'alimentation. |
Une table ronde de 1,20 m de diamètre présente une circonférence de 3,75 m soit si on prévoit comme ci-dessus 0,70 m par personne, permet de placer six personnes.
Le pied central unique présente des avantages pour la mise en place des fauteuils roulants et l'entretien mécaniqueÉ et un inconvénient : bascule aisée pour un dément turbulent qui s'assied sur le bord de la table.
En tenant compte de ces critères la table ronde est celle ou les échanges sont les plus importants.
Le choix va donc dépendre de ces données théoriques (bulles d'espace, unités de communication, nécessité de stimulation sans surstimulation de certaines personnes) mais aussi et surtout de la pièce dont on dispose et de sa la disposition.
- une salle à manger de 9/6, soit 54 m2 permet de placer 6 tables rondes, soit 36 résidents.
Comment choisir au mieux ?
- Longueur et largeur sont donc déterminantes pour choisir le type de table.
Un rectangle de 50 m2, peut correspondre à de nombreuses L * l... ce qui peut obliger à jongler avec les concepts ; et amène à concevoir la solution en fonction des lieux et des personnes accueillies.
La position très externes des pieds de la table (descendant des angles) est à privilégier.
Une salle à manger de 4 m de large, permet de placer deux tables de 140 cm et de ménager une allée centrale de 1 m entre les tables permettant la circulation des fauteuils roulants et des chariots de service des soignants ; crée un espace ou les territoires des sous-groupes de résidents (facteur de leur affinité), ne se recoupent pas.
Il faut choisir les tables avant de décider le dessin de la salle à manger !
Nous attirons l'attention sur trois points :
