Sommaire déficience sensorielle

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S'accommoder d'une déficience du toucher images/logoPdf8k.jpg13 pages

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- Changements susceptibles de se produire avec l'avance en âge.- Conséquences dans la vie de tous les jours. - Suggestions pour accroître la maîtrise tactile . - Le toucher et les cris répétitifs en institution.

« Le monde des odeurs, des formes, des couleurs, des sons est purement subjectif ; il est de simple apparence. Seul le toucher fournit la certitude d'une réalité » 
Yves Lazorthes

Aspect physiologique et social

Les changements possibles avec l'avancée en âge

Conséquences de la perturbation du sens du toucher sur les activités quotidiennes.

Suggestions pour accroître la maîtrise tactile des personnes vieillissantes.

Le toucher et les cris répétitifs

Nous sommes habitués au fait que les cris signifient quelque chose. Le cri du nouveau-né lorsqu'il a faim, le cri de peur, le cri de joie ... sont des cris significatifs qui correspondent à des situations.

Qu'en est-il des cris des Résidents âgés aux prises avec des déficits cognitifs importants ? Pourquoi crient-t-ils ? Dans le contexte de démence les cris sont ils anormaux ou moyen d'expression ? Leur fréquence est élevée ; ils manquent de signification évidente ; ils persistent ; leurs effets sur les autres sont désagréables, causant irritation, impatience, fatigue, stress, agressivité... et souffrance des soignants démunis. Ces caractéristiques ne renseignent pas sur les causes.

« Les connaissances sur les opérations intellectuelles pouvant expliquer le processus physiologique d'un cri «normal» demeurent toujours obscures. Au point de vue organique, des expériences de stimulation électrique des aires situées symétriquement à l'avant et à l'arrière de la scissure de Rolando provoque un cri involontaire chez les sujets, tel qu'une longue voyelle traînante ainsi que l'arrêt du langage parlé. Au niveau de l'environnement psychosocial les cris sont reliés à des sentiments de peur, d'insécurité, à une crainte de la solitude, de l'isolement, de la désorientation ou de l'incapacité à communiquer sa douleur. Certains auteurs interprètent les cris comme une tentative de la personne âgée de mesurer les distances interpersonnelles et la profondeur de son isolement. »

Bibliographie
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- Antropologie et sociétés : les Cinq Sens, Québec, 1990
- Anzieu D., Le Moi-peau, Dunod, Paris, 1991, 253 p.
- Bénazéraf C., Les chagrins de la peau, Grasset, Paris, 1994, 222 p.
- Conseil consultatif sur le troisième âge du Canada, S'accommoder des pertes sensorielles, 1990.
- Corraze J., Les communications non verbales, PUF, Paris, 1988, 222 p.
- Dagonnier F., La peau découverte, Les empêcheurs de penser en rond, Paris, 1993, 190 p.
- Havelok Elis, La psychologie sexuelle, éd . Mercure de France, 1964, t II.
- Laganière S. et Berthelet F., Vieillissement des systèmes sensoriels, dans Physiologie du vieillissement, Montréal, Faculté d'Éducation permanente, Université de Montréal, 1984.
- Lazorthes G., L'ouvrage des sens, Flammarion, Paris, 1986, 224 p
- Montagu A., La peau et le toucher. un premier langage, Paris, éd du Seuil, 1971.
- Newman J., Davidhizar. R., Soins infirmiers interculturels, Lamarre, 1991.
- Salomé J., Apprivoiser la tendresse, Jouvence, Onex, 1990, 164 p.
- Saulnier D., S'accommoder des pertes sensorielles : le toucher, Conseil consultatif sur le troisième âge du Canada, mars 90.
- Saulnier D., Les cris répétitifs, article dans la revue L'infirmière Canadienne, décembre 1989.
- Serres M., Les cinq sens, Grasset, Paris, 1990, 381 p.
- Veldman F., Haptonomie, PUF, Paris, 1989, 500 p.
Dr Lucien Mias - mai 1992